- Appartenance politique :
- Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
- État civil :
- Né le 16 février 1928
Décédé le 25 avril 2016 - Profession :
- Administrateur de sociétés
- Département :
- Paris
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Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
CHÉRIOUX (Jean)
Né le 16 février 1928 à Paris
Décédé le 25 avril 2016 à Paris
Sénateur de Paris de 1977 à 2014
Fils d'un entrepreneur de maçonnerie, Jean Chérioux voit le jour le 16 février 1928 à Paris. Après avoir fréquenté le cours Hattemer, il étudie à la faculté de droit de Paris dont il sort licencié. Il obtient aussi le diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris et celui d'études supérieures de droit public et d'économie politique. Il entre à la Compagnie internationale de placement et de capitalisation dont il est secrétaire général de 1961 à 1973 puis administrateur de 1970 à 1993. Il en est aussi vice-président-directeur général adjoint en 1976 et 1977. Il exerce par ailleurs successivement les fonctions de président-directeur général (1964), de directeur général (1965-1977) et d'administrateur de la Société d'analyses économiques et financières.
Il s'engage également dans la vie politique, suivant les traces de son grand-père, Adolphe Chérioux, président radical-socialiste du conseil municipal de Paris en 1908 et 1909. Il rejoint le Rassemblement du peuple français dès la création du mouvement en 1947.
C'est en Indre-et-Loire qu'il obtient son premier mandat électif : en 1953, il est élu conseiller municipal de Saint-Antoine-du-Rocher, petite commune dans laquelle sa famille possède une demeure. Il conserve ce mandat jusqu'en 1965. Fidèle gaulliste, il adhère dès 1958 à l'Union pour la nouvelle République.
À partir de 1965, il poursuit sa carrière politique dans le quinzième arrondissement parisien, la terre élective de son grand-père : il est élu conseiller municipal de Paris et conseiller général de la Seine en 1965. Il siège dès lors jusqu'en 2001 au Conseil de Paris dont il assure la vice-présidence en 1969 puis la présidence en 1971 et 1972. Après avoir rejoint le Rassemblement pour la République fondé en 1976 par Jacques Chirac, il joue un rôle décisif dans l'élection de ce dernier à la mairie de Paris en mars 1977 au côté de deux autres élus gaullistes du quinzième arrondissement, Jacques Marette et Nicole de Hautecloque. Il est ensuite adjoint au maire de Paris jusqu'en 1989 puis vice-président du Conseil de Paris de 1989 à 2001.
Le 25 septembre 1977, il se présente aux élections sénatoriales dans la capitale. Sixième sur la liste de l'Union de la majorité, qui remporte huit des douze sièges à pourvoir en réunissant 1 477 des 2 381 suffrages exprimés, il est élu sénateur de Paris. Il conserve ensuite son fauteuil à deux reprises. Le 28 septembre 1986, il obtient le huitième et dernier siège conquis par la liste d'Union de la droite qui recueille 1 989 des 2 351 suffrages exprimés. Le 24 septembre 1995, il est encore réélu en dernière position sur la liste RPR-UDF qui réunit 1 176 des 2 281 suffrages exprimés
Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe du Rassemblement pour la République qu'il vice-préside de 1980 à 1995, puis à celui de l'Union pour un mouvement populaire dès sa création en 2002. Vice-président du Sénat de 1986 à 1989, il préside la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes de 1990 à 1996.
Membre sans discontinuer de la commission des affaires sociales, il en est vice-président de 1980 à 1986 puis secrétaire de 1996 à 1999. C'est au nom de cette commission qu'il rapporte de nombreux textes sur des sujets très variés, notamment, pour avis, les budgets des affaires sociales en 1996 et 1998, et de la solidarité de 1998 à 2000.
Il accorde un intérêt particulier à la santé. Rapporteur pour avis du budget de la santé de 1978 à 1985, il est rapporteur des projets de loi sur les institutions sociales et médico-sociales (1977), le service public hospitalier (1983) et les transferts de compétence en matière d'aide sociale et de santé (1985). Il cosigne aussi en 1985 des propositions de loi sur les établissements d'hospitalisation publique et sur l'enseignement médical. Il se bat en outre souvent au Sénat pour une cause qui lui est très chère : la mise en place d'un dépistage obligatoire du sida. Il a en effet perdu son épouse, contaminée par le virus à la suite d'une transfusion sanguine. Il crée ainsi en 1993 la Fondation Marie-José Chérioux afin de venir en aide aux malades atteints du sida.
Ce fervent catholique, président fondateur du groupe sénatorial France Saint-Siège en 1999, s'engage par ailleurs contre les lois bioéthiques, notamment celle de 1994 sur le don et l'utilisation des parties et produits du corps humain. Il défend aussi une conception traditionnelle de la famille. Membre de la délégation parlementaire pour les problèmes démographiques de 1989 à 2004 et du conseil de surveillance de la Caisse nationale des allocations familiales de 1996 à 2001, il est rapporteur pour avis du budget de la politique familiale de 1992 à 1995.
Il se bat également pour l'amélioration des conditions des personnes âgées et handicapées. Nommé membre du Comité national des retraités et des personnes âgées en 1982, il présente des rapports sur les établissements chargés d'accueillir ces derniers en 1982 et 1983. Il rapporte en 2001 une proposition de loi visant à accorder une priorité dans l'attribution des logements sociaux aux familles ayant un enfant handicapé à leur charge.
Par ailleurs, ce gaulliste social, membre du Conseil supérieur de la mutualité de 1989 à 1995, se soucie de la condition des salariés. Il n'a surtout de cesse, tout au long de son séjour à la Haute Assemblée, de promouvoir la participation des salariés aux résultats de l'entreprise, déposant de nombreux textes à ce sujet. Il siège du reste au Conseil supérieur de la participation de 1995 à 2004. Fidèle à ses préoccupations sociales, il consacre son dernier rapport au Sénat, en 2004, à la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social.
Il vote la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982, la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982, la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998, la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999 et la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République en 2002. Il se prononce en revanche contre la loi portant abolition de la peine de mort en 1981 et la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992.
Vingt-sept ans après sa première élection, il décide de ne pas se représenter au scrutin sénatorial du 26 septembre 2004 et se retire de la vie politique. Il s'éteint le 25 avril 2016 à l'âge de quatre-vingt-huit ans. Il était officier de la Légion d'honneur, de l'ordre national du Mérite et du Mérite agricole.
Elu le 25 septembre 1977
Réélu le 28 septembre 1986
Réélu le 24 septembre 1995
Fin de mandat le 30 septembre 2004 (ne se représente pas)
Vice-président du Sénat
Vice-Président de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
Membre de la délégation parlementaire pour les problèmes démographiques
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean CHÉRIOUX
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