- Appartenance politique :
- Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
- État civil :
- Né le 13 novembre 1921
Décédé le 11 mai 2017 - Profession :
- Médecin
- Département :
- Loiret
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Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
BOYER (Louis)
Né le 13 novembre 1921 à Castillon-la-Bataille (Gironde)
Décédé le 12 mai 2017 à Gien (Loiret)
Sénateur du Loiret de 1974 à 2001
Louis Boyer voit le jour le 13 novembre 1921 à Castillon-la-Bataille, en Gironde. Il entreprend des études à l'école de médecine de Limoges puis aux facultés de médecine de Tours et Paris. Il les interrompt cependant pendant la Seconde Guerre mondiale, s'engageant dans la Résistance à partir de 1943 en rejoignant le maquis du Limousin. En mai 1945 il est détaché en qualité de médecin au deuxième bataillon du 158e Régiment d'infanterie. Ses services lui valent de recevoir la Croix de guerre 39-45.
Après le conflit, il obtient le doctorat en médecine et devient médecin électro-radiologiste. En 1952, il s'installe à Gien, commune du Loiret qu'il ne quittera plus, prenant la direction du service d'électro-radiologie de l'hôpital de la ville.
Il s'engage aussi en politique, d'abord dans le Giennois. Élu maire de Gien en 1959, il sera reconduit à cinq reprises et occupera le fauteuil de premier magistrat jusqu'en 1995. Il oeuvre notamment en faveur de l'emploi, attirant de nouvelles entreprises à Gien, ville qui passe sous son administration de 9 000 à 16 000 habitants.
L. Boyer exerce de nombreuses autres responsabilités locales : conseiller général du canton de Gien (1964-1994), vice-président de l'assemblée départementale (1970-1994), et conseiller régional du Centre (1973-1986). Vice-président de l'Association des maires et du Syndicat pour l'équipement des communes du Loiret, il est également président de l'Office départemental d'HLM.
Fort de son enracinement dans son département il se présente aux élections sénatoriales du 22 septembre 1974. Sans affiliation politique après avoir été membre des Républicains indépendants, il figure sur la liste de représentation des collectivités locales conduite par le maire de Neuville-Aux-Bois et vice-président du Conseil général, Kléber Malécot. L. Boyer est élu sénateur du Loiret dès le premier tour avec 576 des 1 136 suffrages exprimés.
Devenu membre de l'Union pour la démocratie française, il conserve son siège sénatorial à deux reprises. Lors du scrutin du 25 septembre 1983, il se représente sur la liste d'union pour la représentation des collectivités locales et se voit réélu dès le premier avec 1 049 des 1 375 suffrages exprimés. Puis, candidat aux élections du 27 septembre 1992 sur la liste de l'Union de la droite, il est de nouveau réélu au premier tour avec 907 des 1 396 suffrages exprimés.
Au Palais du Luxembourg, il siège au sein du groupe de l'Union des républicains et des indépendants. Membre de la commission des affaires sociales dont il est à deux reprises vice-président (1980-1983 et 1998-2001), il est également membre titulaire de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques de 1983 à 1995.
S'il rapporte, en 1979, une proposition de loi sur la pharmacie-vétérinaire, il ne consacre qu'une modeste partie de son activité au Sénat au thème de son ancienne occupation professionnelle. Une grande part de son travail législatif porte en fait sur la Sécurité sociale. Il rapporte notamment le budget de la Sécurité sociale de 1977 à 1985, de même que le projet de loi sur la généralisation de la Sécurité sociale en 1977. Il est aussi rapporteur des textes portant diverses mesures relatives à la Sécurité sociale en 1981 et de 1983 à 1987 ainsi que des projets de loi sur les prestations de vieillesse (1983) et le financement des retraites et pensions (1986). Membre du Conseil supérieur des prestations sociales agricoles, il sera rapporteur pour avis du budget annexe des prestations sociales agricoles de 1998 à 2000. L. Boyer sera aussi membre de la Commission des comptes de la Sécurité sociale de 1983 à 2001 et vice-président du conseil de surveillance de la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (1996-2001).
Au-delà de la Sécurité sociale, il s'intéresse aux questions de santé. Il rapporte les projets de loi relatif aux laboratoires d'analyses de biologie médicale (1975), sur les équipements sanitaires (1979) sur les activités de secteur privé dans les établissements d'hospitalisation publics (1982) avant d'être nommé rapporteur pour avis du budget de la Santé de 1986 à 2000 puis membre du conseil d'administration de l'établissement d'hospitalisation public de Fresnes (1986-1993), spécifiquement destiné à l'accueil des personnes incarcérées, et enfin vice-président de la mission d'information du Sénat sur la politique de lutte contre le cancer (2001). Il siège enfin au Haut Comité du thermalisme et du climatisme à compter de 1984.
L'aménagement du temps de travail figure aussi au nombre de ses préoccupations. En 1986, L. Boyer rapporte le projet de loi relatif à la négociation collective et cosigne une proposition de loi sur cette question. En 1998 il vote la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail.
Il est par ailleurs rapporteur pour avis du projet de loi réformant l'aide au logement en 1976. Dirigeant du club de football de Gien, il plaide en outre souvent pour le développement du sport, notamment dans le cadre de l'éducation.
Les scrutins publics témoignent de son activité : il approuve la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) en 1974, la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (1980), la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions (1982), les lois relatives aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982), au revenu minimum d'insertion (1988), aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993) ainsi que les lois constitutionnelles ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992 (Maastricht), et relative à l'égalité entre les femmes et les hommes (1999). Il vote en revanche contre les lois portant abolition de la peine de mort (1981) relative au pacte civil de solidarité (1999), et s'abstient sur la loi portant réforme du divorce de 1975.
En 2001, il ne brigue pas de nouveau mandat sénatorial. Quittant la vie politique après avoir déjà renoncé auxmandats de conseiller général en 1994 et de maire en 1995. Il s'éteint à Gien, le 12 mai 2017, à l'âge de quatre-vingt-quinze ans. Il était chevalier de l'ordre national du Mérite.
Bibliographie
Sources
Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur ; tableau des élections.
Who's who in France (plusieurs éditions).
Elu le 22 septembre 1974
Réélu le 25 septembre 1983
Réélu le 27 septembre 1992
Fin de mandat le 30 septembre 2001 (ne se représente pas)
Vice-Président de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Louis BOYER
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