c) Le conditionnement et l'entreposage de longue durée : proches de la phase de réalisation
Les recherches et études menées sur l'axe 3 ont progressé dans trois domaines :
- le traitement chimique des déchets liquides par évaporation de ceux-ci, traitement qui a permis de réduire par 10 en quinze ans la radioactivité rejetée en mer par les usines de La Hague ;
- la caractérisation des déchets par méthodes non destructives, consistant à mesurer les rayonnements émis par les colis de déchets sans les ouvrir. Ces mesures sont souvent complétées de méthodes d'imagerie comme la tomographie pour localiser des objets dans un colis. Avec de telles méthodes, on peut détecter 1g de plutonium dans un colis cimenté de 800 kg ;
- la mise au point de concepts d'installations d'entreposage, en surface ou en subsurface, conçues dès le départ pour des durées longues (jusqu'à 300 ans) et étudiées pour tous les types de déchets et pour les combustibles usés. Des images d'entrepôts ont été produites et des dossiers de définitions ont été élaborés. Aujourd'hui, au plan technique, on saurait construire de telles installations. Si cette construction était décidée, elle pourrait être réalisée en moins d'une dizaine d'années.
La loi de 1991 ne s'est pas limitée à définir des programmes de recherche destinés à éclairer une décision devant intervenir quinze ans plus tard. Elle a assorti l'ensemble du processus d'une évaluation permanente guidée par un maître mot, la transparence.