- Appartenance politique :
- Membre du Groupe Communiste
- État civil :
- Né le 20 novembre 1918
Décédé le 20 décembre 2010 - Profession :
- Directeur d'école
- Département :
- Yvelines
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
MARTIN (René)
Né le 20 novembre 1918 à Mantes-la-Jolie (Seine-et-Oise)
Décédé le 20 décembre 2010 à Mantes-la-Jolie (Seine-et-Oise)
Sénateur des Yvelines de 1982 à 1986
Né à Mantes-la-Jolie, commune située sur la Seine, neuf jours après l'armistice de la Première Guerre mondiale, René Martin est issu d'une famille modeste. Fils d'un ouvrier qui disparaît alors qu'il n'a que neuf ans, il étudie au cours complémentaire de Mantes-la-Jolie. Puis, se destinant au métier d'enseignant, il fréquente l'école normale d'instituteurs de Versailles. Après avoir acquis le certificat d'aptitude professionnelle d'enseignant, il obtient le certificat de licence de psychopédagogie à l'université de la Sorbonne.
Instituteur de 1937 à 1939, il exerce ensuite comme professeur de mathématiques et de sciences de 1942 à 1971 avant d'achever sa carrière professionnelle comme principal du collège Jules Ferry à Mantes-la-Jolie de 1971 à 1974.
Il s'engage en outre dans la vie publique. Il n'a pas dix-neuf ans lorsqu'il adhère, en 1937, au Parti communiste français. Il prend ensuite une part active à la Résistance dans le Mantois : après y avoir unifié les réseaux résistants au titre du Front national pour la libération de la France, il préside le comité de libération de Mantes-la-Jolie en 1944. Son action pendant le Second conflit mondial lui vaut de recevoir plusieurs décorations : la Croix du combattant volontaire, la Croix du combattant volontaire de la Résistance et la Croix du combattant.
Élu conseiller municipal de Mantes-la-Jolie sous l'étiquette communiste en 1947, il échoue à conquérir la mairie de sa ville natale en 1953 contre le premier édile sortant Jean-Paul David, fondateur du mouvement anticommuniste Paix et liberté. Il continue néanmoins de siéger au conseil municipal jusqu'en 1959. Il parvient ensuite en 1967 à enlever le fauteuil de conseiller général du canton de Mantes-la-Jolie que détenait le maire socialiste de Mantes-la-Ville, Aimé Bergeal. Si ce dernier prend sa revanche dès 1970, René Martin retrouve le Conseil général des Yvelines comme représentant du canton de Mantes-la-Ville de 1973 à 1982, date à laquelle il perd son siège contre le socialiste Jacques Boyer.
Candidat aux élections municipales à Mantes-la-Ville en mars 1977 à la tête d'une liste d'Union de la gauche, il est élu maire de cette commune voisine de Mantes-la-Jolie. Réélu en 1983, il abandonne néanmoins son fauteuil majoral pour raisons de santé dès l'année suivante.
Il se présente également aux élections sénatoriales du 25 septembre 1977 en quatrième position sur la liste d'union de la gauche, derrière le maire communiste de Trappes Bernard Hugo, l'adjoint au maire socialiste de Houilles, Philippe Machefer, et le maire radical de gauche de Marly-le-Roi, Jean Béranger. Toutefois, avec
921 des 2 002 suffrages exprimés, cette liste n'obtient que trois sièges. C'est le 16 août 1982, au lendemain du suicide de Philippe Machefer, que René Martin, son suivant de liste, devient sénateur. Il rejoint alors le groupe communiste au Palais du Luxembourg. Membre de la commission des affaires étrangères en 1982, il siège ensuite au sein de celle des affaires économiques de 1983 à 1986.
Très assidu aux séances de la Haute Assemblée, il manifeste un intérêt prononcé pour les postes et télécommunications. Cela se traduit par sa nomination, en 1984, à la commission de contrôle sur les modalités de fonctionnement du service public des postes, ainsi que par de fréquentes interventions sur ce thème. Il s'exprime notamment sur la qualité des prestations et la modernisation des PTT en 1983 et sur l'ouverture de crédits pour la Compagnie générale de construction téléphonique en 1984. Il déplore par ailleurs les hausses de tarifs des PTT (1984) de même que le « démantèlement » de ces derniers et la remise en cause du statut de leur personnel (1986). Il se fait plus spécialement le contempteur en 1986 de « la fonction commerciale » qui, à ses yeux, prend de plus en plus le pas sur la mission de service public des PTT.
Il consacre en outre une part importante de son activité sénatoriale à son département de Seine-et-Oise. Il s'exprime ainsi en séance publique en 1984 sur la désindustrialisation accélérée de la vallée de la Seine et, en 1985, sur la situation scolaire dans les Yvelines, en particulier à Mantes-la-Jolie et aux Mureaux. Au cours de son séjour à la Chambre haute, il pose aussi plusieurs questions orales relatives à des industries yvelinoises : la mini-aciérie de Bonnières-sur-Seine (1982), la raffinerie de Gargenville, l'usine Rhône-Poulenc-Films de Mantes-la-Ville (1983) et l'unité de régénération des huiles usagées de Gargenville (1984).
Le sénateur communiste se montre également soucieux de l'amélioration de la condition des salariés français. Il intervient en 1983 au sujet du tourisme social et de la mise en place d'un congé afin de créer une entreprise. Il prend aussi la parole en 1986 à propos de la négociation collective sur l'aménagement du temps de travail, des contrats de travail temporaire ou de la suppression de l'autorisation administrative de licenciement.
Ancien organisateur de la Résistance dans le Mantois, il s'attache par ailleurs à défendre les droits des anciens combattants. Ainsi s'exprime-t-il en 1982 sur le bénéfice de la campagne double pour les fonctionnaires et sur l'attribution de la carte de volontaire de la Résistance. Il dépose également avec plusieurs collègues une proposition de loi sur le Code des pensions militaires d'invalidité en 1986.
Ses autres interventions au Sénat traduisent l'éclectisme de ses préoccupations. Il prend la parole sur des sujets aussi divers que le commerce extérieur, le pluralisme de la presse, le prix de l'eau (1984), le code de la mutualité, la formation des agents de la fonction publique territoriale, l'aide médicale urgente (1985) et l'élection des députés (1986).
Il échoue toutefois à conserver son mandat sénatorial lors des élections du 28 septembre 1986. Avec seulement 303 des 2 496 suffrages exprimés, la liste communiste sur laquelle René Martin figure en deuxième position derrière Bernard Hugo perd en effet ses deux sièges de sénateurs des Yvelines.
À son départ du Sénat, René Martin quitte la vie politique. Il se consacre alors en partie à l'écriture d'ouvrages sur l'histoire de la Seconde Guerre mondiale dans le Mantois. Officier de la Légion d'honneur, l'ancien résistant publie ainsi Le Mantois sous la botte et Histoire de Mantes et Mantes-la-Ville et participe à la rédaction du Mantois dans la guerre 39-45. Au terme d'une existence très riche, il s'éteint le 20 décembre 2010, à l'âge de quatre-vingt-douze ans.
Sénateur le 16 août 1982 (en remplacement de Philippe MACHEFER, décédé)
Fin de mandat le 1er octobre 1986 (non réélu)
Membre du Groupe Communiste
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de René MARTIN
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