- Appartenance politique :
- Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe
- État civil :
- Né le 25 février 1926
Décédé le 20 décembre 2010 - Profession :
- Agriculteur
- Département :
- Eure-et-Loir
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
GRANDON (Jean)
Né le 25 février 1926 à La Ville-aux-Nonains (Eure-et-Loir) Décédé le 20 décembre 2010 à La Loupe (Eure-et-Loir)
Sénateur d'Eure-et-Loir de 1989 à 1998
Né le 25 février 1926 à La Ville-aux-Nonains, commune d'Eure-et-Loir, Jean Grandon reste indéfectiblement attaché à cette terre. Fils d'un exploitant agricole, il embrasse lui-même cette profession après avoir fréquenté l'institution Saint-Ferdinand à Chartres et l'école d'agriculture de Nermont. Il a dix-huit ans lorsqu'il rejoint, en 1944, la Première armée commandée par le général Jean de Lattre de Tassigny. Il prend ainsi part à la campagne de France.
Rendu à la vie civile après la fin des combats, il s'engage dans la vie politique de son territoire. Il fait son entrée au conseil municipal de La Ville-aux-Nonains en 1951. Élu ensuite maire en 1959, il administre son village natal jusqu'en 1968. À cette date, il devient conseiller municipal puis maire de Senonches, cité voisine de La Ville-aux-Nonains. Constamment réélu, il préside jusqu'en 2001 aux destinées de cette petite commune située en bordure de la forêt du Perche. Entretemps, en 1963, il a été élu conseiller général du canton de Senonches. Il conserve ce mandat sans interruption jusqu'en 2001 et vice-préside le Conseil général d'Eure-et- Loir à partir de 1979. Il y préside également la commission des bâtiments. Il est par ailleurs élu conseiller régional du Centre en 1986 sur la liste d'union du Rassemblement de la République et de l'Union pour la démocratie française conduite par le président du Conseil régional et député Maurice Dousset.
Il aspire également à représenter l'Eure-et-Loir au Parlement. Il brigue ainsi un mandat sénatorial le
26 septembre 1971. Candidat isolé, il ne recueille que 175 voix sur les 909 suffrages exprimés au premier tour avant d'échouer nettement au second tour : seuls 129 des 915 suffrages exprimés se portent sur le maire de Senonches contre 353 voix sur le président socialiste du Conseil général d'Eure-et-Loir Émile Vivier et 359 voix sur le maire centriste de Dreux Jean Cauchon. Jean Grandon se porte de nouveau candidat toujours sans succès aux élections sénatoriales du 28 septembre 1980. Seulement sixième à l'issue du premier tour, avec 155 voix sur
948 suffrages exprimés, il se désiste au second tour en faveur du maire centriste de Luisant Raymond Poirier.
Il sollicite de nouveau un siège sénatorial le 24 septembre 1989. Ne bénéficiant alors pas de l'investiture de l'UDF départementale dirigée par Maurice Dousset, qui lui préfère le conseiller général de Nogent-le-Rotrou Patrick Hoguet, le maire de Senonches se présente comme dissident UDF. Après avoir réuni 277 des
1 094 suffrages exprimés au premier tour, il conquiert enfin un siège de sénateur d'Eure-et-Loir, à l'âge de soixante-trois ans : soutenu par le président du Conseil général RPR Martial Taugourdeau, élu dès le premier tour avec 582 voix, ainsi que par le sénateur sortant UDF Raymond Poirier, arrivé seulement en quatrième position avec 190 voix, Jean Grandon fait son entrée à la Haute Assemblée, avec 660 des 1 069 suffrages exprimés au second tour. Il abandonne alors son mandat de conseiller régional afin de se conformer à la loi sur le cumul des mandats. Au Palais du Luxembourg, il siège parmi les non-inscrits et fait partie de la commission des affaires économiques.
L'agriculture se trouve naturellement au coeur des préoccupations du sénateur d'Eure-et-Loir, lui-même ancien exploitant agricole. Il critique notamment, en 1990 et 1991, la fiscalité pesant sur l'agriculture, mettant en lumière la distorsion qui existe en matière de TVA entre agriculteurs français et allemands. Il s'exprime également au sujet des négociations du GATT, de la concurrence intracommunautaire (1990) et des effets
pervers de la politique agricole commune pour les départements céréaliers (1994). Il est en outre nommé membre en 1991 de la commission d'enquête visant à déterminer les conditions d'application et les conséquences de la réglementation communautaire applicable à la filière laitière.
De plus, il se préoccupe de la situation sociale des exploitants agricoles. Il intervient ainsi en séance publique à propos de leurs prestations sociales (1993) et de leurs retraites (1996 et 1997), tout en se souciant des jeunes agriculteurs (1993 et 1996). Il prend par ailleurs la parole au sujet de l'enseignement agricole (1997).
Outre les problèmes afférents à l'agriculture, le vice-président du Conseil général d'Eure-et-Loir s'intéresse à l'aménagement du territoire. En 1994, il s'exprime sur le projet de loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire. En 1997, il est nommé membre puis secrétaire de la commission d'enquête sur le devenir des grands projets d'infrastructures terrestres d'aménagement du territoire.
Il intervient en 1995 sur les services d'incendies et de secours. Il pose plusieurs questions orales sur des sujets aussi divers que le personnel pénitentiaire, le redécoupage des cantons d'Eure-et-Loir (1990), les missions de la police dans les banlieues, le soutien aux soldats blessés dans la guerre du Golfe (1991), la lutte contre la mafia en France (1992) ou la création d'un troisième aéroport parisien (1997).
Il vote la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, et la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998. En revanche, il se prononce contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992, lui qui copréside avec Martial Taugourdeau le comité d'Eure-et-Loir pour le « non » au référendum sur le traité de Maastricht.
Le 27 septembre 1998, il sollicite la reconduction de son mandat sénatorial. Avec 209 des 1 144 suffrages exprimés, il échoue cependant nettement à conserver son siège : seulement sixième à l'issue du premier tour, il est notamment distancé par Gérard Cornu, ancien député et président départemental du RPR, qui obtient
399 voix, et par Martial Taugourdeau, qui réunit 302 voix.
Après son départ du Palais du Luxembourg, il continue de présider aux destinées de Senonches et de siéger au Conseil général d'Eure-et-Loir jusqu'en mars 2001. À cette date, il perd ses deux mandats : le RPR Xavier Nicolas les lui ravit lors des élections municipales et cantonales. Maire de Senonches pendant trente-trois ans et conseiller général pendant trente-huit ans, Jean Grandon quitte alors la vie politique.
Quelques années après son retrait de la scène publique, il s'éteint le 20 décembre 2010 des suites d'une longue maladie, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, à l'hôpital de La Loupe.
Elu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (non réélu)
Membre de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean GRANDON
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