b) Une reconquête partielle du marché de l'alimentation animale

Un accroissement indéniable de la consommation intérieure des céréales communautaires

Le volume de céréales Européennes utilisé pour l'alimentation animale est passé de 84 millions de tonnes en 1992 à 106 millions en 1997, soit une augmentation de 26 %.


Cette augmentation est liée :

- d'une part, à un facteur indépendant de la PAC : la progression globale du volume d'aliments du bétail consommés (+4 millions de tonnes environ) ;

- d'autre part, à un accroissement (d'environ 8 %) de la part des céréales dans l'ensemble des matières premières de l'alimentation animale, lui-même lié à une amélioration de la compétitivité prix des céréales par rapport aux produits de substitution des céréales, riches en énergie (manioc, Corn Gluten Feed) ou en protéines (tourteaux de soja...).

Une dépendance protéique qui subsiste

Cette évolution favorable n'a cependant pas réglé l'ensemble des questions qui se posent en matière de nutrition animale. D'après les données fournies par le syndicat national des industriels de la nutrition animale, l'alimentation animale est, en moyenne, principalement, composée des éléments suivants :

- céréales, à 42 % (blé 26 %, maïs 10 %, orge 5%) ;

- tourteaux d'oléagineux, à 24 % qui apportent les protéines indispensables, (soja 15 %, colza et tournesol 7 %) ;

- graines protéagineuses (7,5 %) et oléagineuses (2,6 %) ;

- co-produits des industries céréalières (sons, rémoulages, corn gluten feed...).

Or, le taux de suffisance Européen en ces différents produits est très contrasté. S'il est presque égal à 100 % pour les céréales ou les sons, il est en revanche particulièrement faible pour :

- les sous-produits de la filière maïs (Corn gluten feed, taux de couverture de 20 %) ;

- les tourteaux d'oléagineux (le taux de couverture est de 16 % seulement).

Rappelons que les oléagineux représentent près de la moitié des protéines végétales utilisées dans l'alimentation du bétail (fourrage en vert exclu). Au total, le taux d'autosuffisance Européen en matières riches en protéines est faible, aux alentours de 30 %. Il s'est en outre dégradé depuis 1991.

La réforme de 1992 n'a donc pas permis de rééquilibrer significativement la situation de dépendance protéique Européenne, compte-tenu du poids des oléagineux dans l'alimentation animale, ces derniers continuant d'être massivement importés dans l'Union.

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