B. L'IMPORTANCE DU LIEN ENTRE LA PRODUCTION ET LA COMMERCIALISATION EN ESPAGNE
Lors de ses différents entretiens et
déplacements, la délégation sénatoriale a pu
constater la multiplicité et la diversité des producteurs
espagnols dans le secteur des fruits et légumes. Dans la région
d'Huelva ou de Murcie, on dénombre plusieurs centaines d'agriculteurs
dont la surface de production est comprise entre 0,5 et 3 hectares
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. Cette atomisation de l'offre pourrait
donc constituer un sérieux handicap.
Mais ce handicap est néanmoins compensée par plusieurs facteurs.
Alors que le secteur des fruits et légumes compte plusieurs milliers de
tout petits producteurs, ceux-ci sont regroupés dans des zones
géographiques limitées. Ainsi, la production de fraises d'Huelva
s'étend sur une zone bien limitée de 7.000 hectares. La
délégation sénatoriale, en arrivant dans la zone
d'Almeria, a été confrontée à " une mer de
plastique " recouvrant près de 30.000 hectares de pieds de tomates.
La concentration d'une telle production sur une région relativement
circonscrite tend à minimiser les inconvénients provoqués
par l'atomisation de l'offre.
En outre, la présence dans ces régions de coopératives, de
SAT ou d'entreprises privées disposant d'un important potentiel de
commercialisation atténue les inconvénients de cette atomisation.
Ces structures, intégrées verticalement, (production et
commercialisation) sont majoritaires dans les régions d'Huelva, de
Murcie et d'Almeria et développent une production sur l'ensemble de
l'année.
La délégation sénatoriale a pu constater, par exemple,
l'efficacité d'entreprises telles que Torreagro à Huelva,
Agromurgi et San Isidro à Almeria ou la Centra hortofruticola Hernandez
Zamera à Murcie. Ces entreprises sont tournées vers
l'exportation. Elles sont fortement soutenues dans leur démarche par la
Fepex qui regroupe jusqu'à 90 % dans certains secteurs des
entreprises de production-expédition.
Cette structure constitue une véritable " force de frappe
commerciale ".