III. COMPTE-RENDU DU DÉPLACEMENT D'UNE DÉLÉGATION DE LA MISSION D'INFORMATION DANS L'ACADÉMIE DE LILLE
Une délégation de la mission d'information s'est
rendue à Lille et à Cambrai les 15 et 16 octobre 1996.
Sa
composition
était la suivante :
- M. Adrien Gouteyron, président,
- M. Jean-Pierre Camoin, co-rapporteur,
- M. Jacques Legendre,
- M. Ivan Renar.
Le programme de travail de la mission
9 h 30 Arrivée à Cambrai
Visite des antennes de l'université de Lille II (droit) et de
l'université de Valenciennes (lettres et sciences) ;
12 h Déjeuner à l'hôtel académique, offert par
M. André Varinard, recteur-chancelier, avec les présidents
des six universités de l'académie (Lille I - sciences et
technologies, Lille II - droit et santé, Lille III - lettres,
sciences humaines et arts, Valenciennes et Hainaut - Cambrésis, Artois
et Littoral) ;
14 h 30 Séance de travail à l'université de Lille I
avec les présidents d'université et les vice-présidents
chargés de la formation ;
16 h Audition des responsables des services universitaires d'orientation et
d'information et de la responsable du CIO post-bac ;
17 h Visite du laboratoire d'enseignement multimédia (LEMM) et de
l'atelier technologique d'enseignement (ATE).
IV. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU
SYSTÈME UNIVERSITAIRE
DANS L'ACADÉMIE DE LILLE
On recensait dans l'académie de Lille, au cours de
l'année universitaire 1995-1996, 146.000 étudiants. Ces
effectifs la placent au second rang national immédiatement
derrière l'académie de Paris.
Dans cet ensemble, la population étudiante inscrite dans les six
universités de l'académie de Lille s'établissait à
un peu plus de 95.000 jeunes.
Le système d'enseignement supérieur dans l'académie de
Lille revêt plusieurs spécificités.
I. UNE CROISSANCE TRÈS RAPIDE DES EFFECTIFS
A la rentrée 1985-1986, on dénombrait environ
80.000 étudiants dans l'académie de Lille dont 51.000 en
université. Depuis 10 ans, les effectifs globaux se sont donc
accrus de près de 83 % alors que la population accueillie en
université augmentait de plus de 86 %.
Cette progression très soutenue s'explique à la fois par la
démographie d'une région très jeune et par la
résorption des écarts négatifs par rapport aux moyennes
nationales que connaissait l'académie de Lille en termes d'accès
au baccalauréat et de poursuite d'études dans l'enseignement
supérieur.
Sur les dernières années, la croissance des effectifs s'explique
moins par l'importance du flux de nouveaux bacheliers que par la plus grande
propension des jeunes à s'inscrire dans les second et troisième
cycles.
S'agissant de l'année 1996/1997, la diminution du nombre de bacheliers
est de nature à peser sur l'évolution des effectifs. Toutefois,
si une diminution du nombre de nouveaux inscrits est prévisible,
différents phénomènes sont susceptibles de contrebalancer,
au plan des effectifs globaux, cette tendance, tels que les taux de poursuites
d'études en deuxième et troisième cycles.
La croissance des effectifs d'étudiants en 1996/97 devrait être
plus modérée que par le passé et résultera surtout
de l'évolution des universités nouvelles bien que la croissance
de leur population étudiante soit susceptible de connaître une
inflexion sensible.
Cependant, les prospectives réalisées dans le cadre de
l'élaboration du schéma régional de l'enseignement
supérieur et de la recherche établissent que la population
étudiante s'accroîtra encore significativement à l'horizon
2005, essentiellement au travers des développements que sont
appelés à connaître les second et troisième cycles.
II. UN TISSU D'ENSEIGNEMENTS SUPÉRIEURS COMPLEXE
La croissance rapide des effectifs accueillis a induit des modifications
structurelles importantes du système universitaire.
Jusqu'en 1991, l'académie de Lille comptait
4 universités : Lille I, Lille II, Lille III,
ancrées dans la capitale régionale depuis la fin du 19ème
siècle, et Valenciennes créée à la fin des
années soixante.
Ces quatre établissements, compte tenu de la taille et du poids
démographique de la région, avaient progressivement mis en place
des antennes dans les principales villes de l'académie au cours des
années 1970 (Calais, Boulogne, Dunkerque, Cambrai, Béthune, Lens,
Maubeuge).
Le plan " Université 2000 " mis en place pour répondre
aux besoins suscités par la croissance des effectifs a, outre la
réalisation d'un important parc immobilier, permis la création de
deux universités nouvelles à la fin de l'année 1991.
Il s'agit des universités d'Artois et du Littoral qui se sont d'abord
créées en s'appuyant sur les antennes des université
lilloises.
Ce contexte explique l'une de leur originalité, à savoir la
multipolarité. En effet, l'université de l'Artois est
présente sur les sites d'Arras (siège), Béthune, Lens et
Douai, alors que l'université du Littoral s'organise autour des villes
de Dunkerque (siège), Calais, Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer.
Ces universités ont permis de constituer une offre d'enseignement
supérieur de proximité dans des zones défavorisées
de la région.
Ces deux universités se sont développées en étroite
symbiose avec leur environnement local. A cet égard, les
collectivités locales se sont révélées de
véritables partenaires de l'Etat pour assurer le développement de
ces deux universités.
Ces deux établissements, s'ils doivent encore être
confortés notamment au niveau de la recherche, constituent un
véritable succès.
Au terme de cinq ans d'existence, ils dispensent un éventail de
formations très variées en premier et second cycles et proposent
déjà des cursus de troisième cycle. Par ailleurs, la
croissance de leurs effectifs s'est révélée
extrêmement soutenue ainsi qu'en témoignent les données
suivantes :
|
1992/1993 |
1993/1994 |
1994/1995 |
1995/1996 |
Université du Littoral |
4.081 |
6.128 |
7.632 |
8.476 |
Université d'Artois |
3.554 |
6.024 |
7.746 |
9.450 |
Ces chiffres établissent que sur 4 ans les
effectifs des universités du Littoral et d'Artois ont respectivement
augmenté de 107 % et 165 %.
A cet égard, on peut noter que l'évolution des effectifs des
universités nouvelles, explique l'essentiel de la croissance de la
population étudiante de l'académie entre 1992 et 1996.
A ce jour, si l'on considère la configuration des universités
nouvelles, les antennes de Cambrai et Maubeuge de l'université de
Valenciennes ainsi que la présence des universités lilloises
à Roubaix, Villeneuve d'Ascq et Tourcoing, on peut estimer que
l'académie de Lille se caractérise par un véritable
réseau régional universitaire.
III. LA VISITE DES ANTENNES UNIVERSITAIRES DE CAMBRAI
D'après les informations recueillies, les étudiants de premier
cycle des antennes de Cambrai sont peu fixés sur la suite à
donner à leurs études et sur leur projet professionnel ; des
expériences ont été engagées depuis deux ou trois
ans pour leur permettre d'affiner leurs souhaits.
D'une manière générale, les étudiants se
positionnent d'abord par rapport aux formations offertes par les antennes. La
création de ces antennes a résulté du constat que les
jeunes du Cambrésis accédaient beaucoup moins à
l'enseignement supérieur que les autres ; elle avait pour ambition
d'offrir aux bacheliers un large éventail de DEUG rattachés
à des pôles d'excellence, ces antennes devant offrir les
mêmes conditions de travail que les universités de rattachement.
Le développement de ces antennes suppose une masse suffisante
d'étudiants dans le bassin de formation et une organisation
spécifique des cursus : c'est ainsi que les DEUG scientifiques
comportent un tronc commun en première année, préalable
à une orientation ultérieure. Ces modalités permettent aux
nouveaux étudiants de s'adapter aux études supérieures
mais soulèvent des problèmes d'organisation. Les DEUG
littéraires et juridiques restent à l'écart de cette
organisation spécifique, car ils se prêtent mal à la mise
en place d'un tronc commun, et sont plus particulièrement
concernés par le phénomène de la poursuite d'études
en deuxième cycle ; ils enregistrent une
" évaporation " importante de leurs étudiants,
notamment en droit.
Cette évaporation se traduit aussi par des redoublements et des
triplements, notamment en AES, dans des proportions proches de celle
constatée dans les universités de rattachement. Par ailleurs, les
universités nouvelles n'offrent pas aux étudiants la même
garantie de poursuite d'études que dans les établissements plus
anciens.
Les étudiants des antennes bénéficient d'une
préparation à l'entrée en deuxième cycle et la
taille humaine des établissements permet de mettre en oeuvre des
initiatives, comme la visite de tribunaux pour les étudiants des
filières juridiques.
Le tutorat s'y développe depuis quelques années et se traduit par
un soutien aux étudiants en difficulté regroupés en petits
groupes et qui est assuré par des étudiants de deuxième
année à la rentrée universitaire.
La participation des étudiants au tutorat est contrôlée, et
cette formule de soutien s'est développée particulièrement
en sciences à Valenciennes mais n'a pas été mise en oeuvre
en droit à Lille II.
Les perspectives de développement de ces antennes doivent tenir compte
d'une évolution démographique en légère
régression, de la demande du tissu industriel local et de la
spécificité du bassin d'emploi du Cambrésis, afin
d'établir un cahier des charges préalable à la
définition de nouvelles formations.
Les antennes universitaires apparaissent ainsi comme des outils de
transformation de l'environnement économique local (centres de transfert
de technologie, pôle des transports terrestres, ouverture aux PME-PMI).
Par ailleurs, l'importance des heures complémentaires en formation
continue justifierait une utilisation des docteurs qui sont actuellement au
chômage.
Après avoir souligné les retombées positives de
l'implantation de ces antennes pour l'animation des villes d'accueil, et le
caractère inédit du concept d'universités multipolaires,
les interlocuteurs de la délégation ont évoqué les
problèmes de la poursuite d'études des étudiants de
premier cycle, de l'articulation des DEUG avec les STS et les IUT et de la
réduction des flux étudiants constatés dans certains DESS
ou DEA.
S'agissant des filières sélectives courtes, les IUT acceptent
80 % des demandes d'inscription. Les efforts d'orientation menés
auprès des lycéens reposent plutôt sur l'information
dispensée par les étudiants dans les établissements
secondaires, que sur les visites des sites universitaires et nécessitent
une réflexion des élèves sur leur projet professionnel, y
compris pour les formations tertiaires.
Par ailleurs, les universités-mères continuent d'exercer une
attraction sur les étudiants du Cambrésis, notamment en LEA et en
histoire, ce qui n'empêche pas d'ailleurs une grande diversité
géographique dans les poursuites d'études ultérieures.
La mission a pu en outre constaté que des réorientations
fréquentes se développaient dans les deux sens entre les
filières courtes et les premiers cycles, notamment en lettres et en LEA,
se traduisant par une forte progression des demandes d'équivalences.
Le renforcement de l'information des étudiants passe par un
développement des services d'information et d'orientation et les
enseignants apparaissent, de manière générale, très
concernés par la réussite de leurs étudiants ; ils
réclament en outre un assouplissement des règles de recrutement
au plan local afin d'assurer une meilleure gestion des carrières.
Certains soulignent enfin la nécessité de relancer la formation
continue, qui n'est pas prise en compte dans l'évolution des moyens
demandés par les universités, et qui est assurée sur un
fort contingent d'heures complémentaires.
IV. LA RÉUNION DE TRAVAIL AVEC LES PRÉSIDENTS
D'UNIVERSITÉ ET LES VICE-PRÉSIDENTS CHARGÉS DE LA FORMATION
M. Losfeld, président de Lille III
, a d'abord indiqué
que son université avait créé à titre
expérimental deux " DEUG larges " en sciences humaines et
sociales qui ont rencontré un succès considérable
auprès des étudiants.
Ces " DEUG d'orientation " associent trois disciplines en
première année (psychologie, histoire, sociologie) et
prévoient une spécialisation en deuxième année
permettant de rejoindre la licence. Son articulation soulève cependant
des problèmes entre les deux années et pour l'accès au
deuxième cycle.
L'université de Lille III propose également une licence
pluridisciplinaire à dominante littéraire qui n'a pas pour objet
exclusif de préparer au concours de professeurs des écoles.
M. Lottin, président de l'université nouvelle d'Artois
, a
indiqué que son université nouvelle était également
confrontée au développement de la poursuite des études
longues : plus de 50 % des titulaires de BTS et environ 65 % des
étudiants poursuivent leurs études et cette fuite en avant peut
également être constatée jusqu'en DEA, faute d'un projet
professionnel pour de nombreux étudiants. Il a par ailleurs
exprimé ses réserves à l'égard des " DEUG
larges " qui préparent mal les étudiants à la licence
et à leur insertion professionnelle, notamment dans les filières
sciences de la vie.
Il a ajouté que la licence pluridisciplinaire expérimentée
dans son université s'adressait à ceux qui ont interrompu leurs
études et a estimé qu'elle ne constituait pas un outil
intellectuel satisfaisant pour les nouveaux bacheliers. Plutôt que
d'opposer DEUG diversifié et DEUG de professionnalisation, il a
indiqué que la poursuite d'études traduisait à la fois un
souci d'épanouissement personnel et de recherche d'un meilleur emploi et
que les universités devaient user avec souplesse de la diversité
des formations.
M. Dubrulle, président de l'université nouvelle du
Littoral,
a noté que les métiers nouveaux appelaient une
polycompétence des étudiants et a exprimé ses
réserves à l'égard d'une professionnalisation des DEUG. Il
a remarqué que 70 % des étudiants d'IUT poursuivaient leurs
études et a préconisé une préparation
spécifique pour ceux qui ont manifesté cette intention dès
le début de la seconde année d'IUT.
Il a également noté que la désaffection qui touche
certains DEUG résultait de la réduction du nombre de postes de
professeurs des écoles offerts et de changements d'attitude en faveur
des études longues. Il a observé à cet égard que
les responsables d'IUT n'incitaient plus leurs étudiants à
rechercher une insertion professionnelle immédiate et que les
entreprises ne jouaient plus le jeu pour les diplômés à
bac + 2 en se contentant seulement de leur proposer des stages qui
correspondaient à la philosophie de la réforme avortée du
CIP.
Il a par ailleurs été rappelé que les modalités
d'entrée en IUP, à bac + 1 n'étaient pas
satisfaisantes et se traduisaient par l'afflux de candidats en situation
d'échec universitaire, peu motivés, notamment dans les
filières tertiaires : ceci conduit les IUP à recruter
à bac + 2, à l'exception des étudiants
recalés en médecine et en pharmacie qui ont cependant obtenu des
résultats satisfaisants. Par ailleurs, si les IUT doivent constituer la
base de la filière technologique supérieure, leur organisation
quelque peu rigide constitue un obstacle à la poursuite d'études
et leur transformation éventuelle en premier cycle supposerait un
aménagement de leurs enseignements.
S'agissant de l' " évaporation " des étudiants en fin
de première année, il a été observé que les
disparitions réelles étaient faibles par rapport aux
réorientations.
En outre, la transformation éventuelle des IUT en premiers cycles ne
devrait pas conduire à supprimer les formations à
bac + 2, même si leurs étudiants sont
" exploités et utilisés comme supplétifs "
déqualifiés par rapport à leurs diplômes, et si par
ailleurs le fonctionnement des DEUST peut être considéré
comme satisfaisant.
Les problèmes de la formation continue ont par ailleurs
été soulignés, et résulteraient pour une large part
de contraintes administratives.
Par ailleurs, la validation des acquis professionnels est diversement mise en
oeuvre selon les disciplines, davantage dans des filières
professionnalisées, comme les sciences de l'éducation, qu'en
lettres et en sciences humaines.
Les interlocuteurs de la délégation ont enfin souligné la
nécessité de revoir le déroulement des carrières
des enseignants-chercheurs et noté en particulier les retards de
carrière enregistrés par les présidents
d'université par rapport à " ceux qui s'épanouissent
auprès des radiateurs de la Bibliothèque nationale ". On ne
saurait en effet confier " plusieurs missions aux
enseignants-chercheurs
et n'évaluer qu'une seule de ces missions ", c'est-à-dire la
recherche.
S'agissant de la formation en alternance, l'académie a
développé l'apprentissage en IUT ainsi que dans les formations
d'ingénieurs ; cette formule donne d'excellents résultats,
mais ne concerne que des effectifs réduits.
L'intérêt du tutorat a également été
souligné, mais ses résultats sont inégaux selon qu'il
concerne l'accueil des étudiants ou leur orientation.
Certains ont souligné la proportion importante des boursiers chez les
primo-entrants dans l'académie ainsi que le problème de la
suppression des bourses en cas de redoublement.
S'agissant du recours aux professeurs agrégés, la situation
diffère selon les disciplines, notamment entre les lettres et les
sciences. Du fait de leurs compétences et de leur expérience de
l'enseignement secondaire, les professeurs agrégés ont permis
d'encadrer efficacement le développement des universités
nouvelles, notamment celle d'Artois, mais leur utilisation ne saurait
être générale et une proportion devrait être
respectée entre ces enseignants du second degré et les
enseignants-chercheurs, la rupture entre le lycée et l'université
devant intervenir à un moment donné pour les nouveaux
étudiants.
Enfin, les relations entre les établissements supérieurs et
secondaires s'établissent davantage au niveau des enseignants des
lycées qu'à celui des proviseurs.
V. AUDITION DES RESPONSABLES DES SERVICES UNIVERSITAIRES D'ORIENTATION ET
D'INFORMATION ET DE LA RESPONSABLE DU " CIO POST-BAC "
Mme Ardoin, responsable du " CIO post-bac "
a d'abord
exposé la philosophie du dispositif
14(
*
)
et a rappelé par ailleurs les
modalités de l'opération " Tremplins ", qui permet
d'informer depuis dix ans les lycéens de première et de terminale
sur les professions ; elle a rappelé que son impact sur le plan
régional était particulièrement important, et que cette
initiative avait été prise pour répondre aux divers
" salons de l'étudiant ". Cette opération se
déroule en novembre et en mars et est complétée par des
journées portes-ouvertes dans l'ensemble des établissements.
Elle consiste en une présentation des universités, des
disciplines et des DEUG par les universitaires qui y participent largement
à l'exception des littéraires ; les réticences
observées s'expliquent notamment par la spécificité de ces
disciplines qui sont par ailleurs souvent choisies par défaut.
Si les professeurs principaux sont invités aux journées
mensuelles d'information, peu y répondent, à la différence
des conseillers d'orientation ; la plupart d'entre-eux ont tendance
à considérer que leur compétence disciplinaire ne les
prédispose pas à jouer un rôle complémentaire en
matière d'orientation. Cette préoccupation devrait être
intégrée dans leur formation dans les IUFM, et fait l'objet d'une
demande chez certains professeurs de lycée.
Certains universitaires, à l'exception des littéraires, sont
prêts à développer des partenariats avec les lycées
et cette démarche est généralement bien reçue par
les lycéens.
Il convient également de noter que les universités nouvelles ne
disposent pas de conseillers d'orientation mais seulement de centres de
documentation non pourvus en personnels spécialisés.
La formation psychologique des conseillers d'orientation apparaît en
outre nécessaire pour répondre à la situation sociale de
plus en plus préoccupante de nombreux étudiants, notamment
à celle des étudiants en situation d'échec.
A cet égard, la session d'octobre des examens dont l'organisation est
particulièrement lourde, n'enregistre qu'un taux de succès
dérisoire, son caractère tardif constituant également une
contrainte pour les inscriptions universitaires ultérieures.
S'agissant des réorientations, les universités ont mis en place
diverses formules : sessions de septembre, accès direct en STS et
en IUT.
Les IUT accueillent désormais une part de plus en plus importante de
bacheliers technologiques mais les " tertiaires " se
réfugient
en lettres et en sciences humaines à Lille III, tandis que les
" bac pro " ne sont pas acceptés.