CHAPITRE III
LES TENDANCES DES FINANCES PUBLIQUES
Le
modèle e-mod.fr de l'OFCE, utilisé pour réaliser cette
projection, ne permet qu'une approche globale des finances publiques.
Son utilisation pour des projections à moyen terme garantit
néanmoins la
cohérence
entre les hypothèses de
politique budgétaire, les évolutions macroéconomiques et
celles des comptes publics.
Comme chaque année, il a donc été demandé aux
équipes de l'OFCE d'en tirer le maximum d'indications sur
l'évolution détaillée des finances publiques.
Les projections des finances publiques présentées dans le rapport
montrent que
le retour à l'équilibre des finances publiques ne
serait pas atteint, à l'horizon 2008
, même dans le
scénario de croissance le plus favorable.
Dans les deux scénarios,
la politique budgétaire poursuit un
objectif d'assainissement structurel des finances publiques
.
Dans le
premier scénario
,
le maintien de la croissance à un niveau
légèrement inférieur à son potentiel
pèse sur le redressement entrepris.
Le
déficit
conjoncturel se creuse
à l'horizon de la projection jusqu'à
atteindre un niveau très significatif.
Dans le second
scénario
,
le déficit conjoncturel se résorbe
progressivement
, ce qui permet une diminution plus marquée du besoin
de financement des administrations publiques.
L'
hypothèse
retenue
en matière d'évolution des
dépenses publiques
, qui est
la même que celle contenue dans
le programme pluriannuel
de finances publiques pour la période
2005-2007, est
très rigoureuse
comparée aux tendances
passées (progression des dépenses publiques limitée
à 1 % par an en volume).
Plusieurs variantes ont été réalisées pour mettre
en évidence l'impact de choix de politique économique
alternatifs, ou les conséquences d'un environnement économique
différent.
Une
première variante
met en évidence l'impact
négatif qu'aurait sur le solde public la poursuite d'une progression des
dépenses à leur rythme tendanciel.
Une
autre variante
montre que l'objectif de réduction du
déficit budgétaire ne laisse
guère de marges de
manoeuvre pour des baisses supplémentaires de prélèvements
obligatoires
.
En revanche,
une simulation
met en évidence le fait qu'une
augmentation de l'inflation
dans un pays isolé de la zone euro
facilite la réduction du ratio dette publique sur PIB
, et offre
ainsi de nouvelles marges de manoeuvre budgétaires.