le conditionnement des déchets
Le
tableau précédent indique en particulier le type de
conditionnement utilisé pour chaque catégorie de déchets.
On se contentera ici de mettre l'accent sur les points critiques et les
évolutions en cours.
S'agissant du conditionnement des déchets B, une évolution se
produit à l'heure actuelle, avec pour objectif d'améliorer
à la fois la sûreté et la compacité des colis.
Le conditionnement d'origine pour les déchets B était le
béton, avec comme inconvénient des volumes relativement
importants par unité de volume de déchet. Le passage à un
enrobage par du bitume a permis de réduire les volumes résultants
et d'améliorer la résistance à la lixiviation, le bitume
étant à la fois étanche et très insoluble dans
l'eau. Des difficultés existent pour le bitumage de produits organiques
car la température élevée des bitumes lors du coulage peut
échauffer et vaporiser d'éventuels produits organiques. Un
incident a d'ailleurs eu lieu en 1997 à l'usine de Tokai Mura au Japon.
Un feu s'est déclenché en phase chaude de l'opération
d'enrobage, avec dégagement d'aérosols et explosion
résultante.
Cogema a désormais pour objectif d'abandonner le bitume des
déchets B et de recourir au même milieu d'enrobage que pour les
déchets C, c'est-à-dire le verre ou la céramique. Ceci
vaudrait aussi bien pour les déchets technologiques que pour les boues
de retraitement. Les coques et embouts seraient, eux, compactés sous
forme de galettes non enrobées et placées dans des containers
d'inox de mêmes dimensions que les colis de verres.
S'agissant des déchets C, la pratique actuelle est de recourir au
mélange des solutions concentrées à du verre en fusion,
qui est ensuite refroidi pour donner un cylindre de verre. La vitrification est
un procédé qualifié industriellement qui permet
d'atteindre des durabilités très importantes - de 2 000 ans
à 100 000 ans (voir ci-dessous) -. Mais d'autres matériaux sont
actuellement à l'étude, notamment les
céramiques.
les politiques nationales de gestion des déchets radioactifs
Nombreux
sont les pays de l'OCDE à avoir opté d'ores et déjà
et résolument pour une politique de gestion des déchets.
Ainsi l'Allemagne a pris le parti du stockage en profondeur pour l'ensemble de
ses déchets radioactifs. Les anciennes mines de sel ou de fer ont
été utilisées pour réaliser des études de
comportement. Il est prévu, sauf enseignement négatif de
celles-ci, de passer ensuite à la phase de stockage. Recourant à
une politique mixte de retraitement et de stockage direct, l'Allemagne n'a
toutefois pas encore réglé concrètement le problème
des combustibles irradiés et celui des déchets hautement
radioactifs issus du retraitement. La Belgique a aussi opté pour le
stockage souterrain, en sub-surface pour les déchets A et B et à
grande profondeur pour les déchets C.
S'agissant des laboratoires d'étude du stockage en profondeur, la
plupart des pays en possèdent. La Suisse se signale par son souci
d'explorer en détail cette option, avec ses deux laboratoires de Grimsel
en milieu granitique et du Mont Terri en milieu argileux.
Tableau 45 : gestion des déchets dans certains pays de l'OCDE 96( * ) , 97( * )
pays/stratégie |
Déchets de faible et moy. activité à vie courte |
Déchets de haute activité à vie longue |
Combustible irradié |
Laboratoire souterrain |
Allemagne
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Belgique
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Canada
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Etats-Unis
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Tableau 46 : gestion des déchets dans certains pays de l'OCDE 98( * ) , 99( * ) (suite)
pays/stratégie |
Déchets de faible et moyenne activité à vie courte |
Déchets de haute activité à vie longue |
Combustible irradié |
Laboratoire souterrain |
Etats-Unis (suite)
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Finlande
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Japon
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pays/stratégie |
Déchets de faible et moyenne activité à vie courte |
Déchets de haute activité à vie longue |
Combustible irradié |
Laboratoire souterrain |
Royaume-Uni
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Suède
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Suisse
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