B. LES DÉPENSES PAR NATURE
Les crédits du budget annexe correspondent pour les uns à des dépenses d'exploitation, pour les autres à des dépenses d'investissement.
1. Les crédits de la section d'exploitation
La
structure des crédits d'exploitation
Comparaison 1995-1999
(en %)
|
1995 |
1999 |
Variation |
Achats et services |
12,8 |
9,9 |
- 2,9 |
Services extérieurs |
1,3 |
0,8 |
- 0,5 |
impôts |
0,5 |
0,3 |
- 0,2 |
Charges de personnel |
51,9 |
54,1 |
+ 2,2 |
Autres charges de gestion courante |
16,6 |
15,7 |
- 0,9 |
Charges financières |
3,5 |
3,0 |
- 0,5 |
Charges exceptionnelles |
0,2 |
0,6 |
+ 0,4 |
Dotations aux amortissements et aux provisions |
13,2 |
15,6 |
+ 2,4 |
Total |
100 |
100 |
0 |
Entre
1995 et 1999, les crédits d'exploitation auront progressé de
21,8 %, soit une moyenne de 5 % par an. Mais, dans cet ensemble,
l'évolution des différentes composantes est fort
contrastée.
La déformation de la structure des crédits d'exploitation fait
apparaître le poids de deux contraintes : celle d'abord de la
progression des charges de personnel qui, entre 1995 et 1999, ont cru de
26,8 % (+ 887,2 millions de francs) ; celle ensuite issue
de la nécessité de dégager une capacité de
financement toujours plus importante. Entre 1995 et 1999, les dotations aux
amortissements augmentent ainsi de 42,3 % (+ 355 millions de
francs).
La dynamique de ces deux catégories de dépenses explique celle du
BAAC mais aussi les recherches d'économies effectuées sur les
autres crédits d'exploitation. Certaines catégories d'entre eux
ont connu une variation nominale négative entre 1995 et 1999. Il s'agit
en particulier des crédits pour achats et services, des crédits
de services extérieurs et des crédits pour impôts et taxes.
Les autres catégories ont connu une progression de leurs crédits
inférieure à la moyenne. Ce dernier phénomène est
venu soit d'une politique volontariste, soit de l'évolution favorable
mais quelque peu aléatoire de l'environnement économique et
financier. Ainsi, malgré une forte progression de l'endettement, les
charges financières correspondant au coût de la dette n'ont
augmenté que de 6,4 % grâce à la diminution des taux
d'intérêt.
2. Les crédits de la section d'investissement
Entre
1995 et 1999, les crédits de la section d'investissement se sont accrus
de 26,7 % (6,1 % l'an), sur un rythme plus rapide que celui des
crédits d'exploitation. Encore doit-on observer que l'exercice à
venir est marqué par une réduction des crédits
d'investissements ramenée de 2,2 à 2,1 milliards de francs.
S'agissant des crédits pour investissements qui représentent
32,3 % des crédits d'exploitation, une comparaison entre 1999 et
1995 permet de faire ressortir une évolution disparate entre les deux
grandes catégories que sont les amortissements financiers et les
" investissements physiques ".
Les premiers progressent très vivement. Ils sont en 1999 2,5 fois
pus lourds qu'en 1995. Cette évolution n'est que le reflet des besoins
d'amortissement d'une dette grandissante.
Quant aux " investissements physiques " leur niveau n'est
supérieur en 1999 à celui atteint en 1995 que de 12 %. Mais,
l'année 1999 marque de ce point de vue un revirement notable puisque les
investissements seraient réduits par rapport à l'année
antérieure de plus de 220 millions de francs. Ainsi, d'une
comparaison entre 1995 et 1998 l'on tire une évolution probablement plus
significative démontrant la poursuite d'une progression soutenue des
dépenses d'investissement sur un rythme annuel de l'ordre de 8 %.