B. LES RELATIONS FRANCO-CHINOISES
Les relations franco-chinoises ont connu une certaine « éclipse », avec notamment le report par la Chine du Sommet avec l'Union européenne, qui devait se tenir sous présidence française, le 1 er décembre 2008.
Il s'agissait là d'un signe de protestation des autorités chinoises à l'égard de la rencontre du Président de la République et de plusieurs autres dirigeants européens avec le Dalaï-Lama, le 6 décembre à Gdansk.
Lors de sa visite à Pékin, du 20 au 22 décembre dernier, le Premier ministre François Fillon a publiquement souhaité « tourner la page des malentendus » . Il a d'ailleurs annoncé, à cette occasion, la venue du Président de la République à l'Exposition universelle de Shanghai, qui se tiendra du 1 er mai au 31 octobre de cette année. Le Président de la République populaire de Chine, M. Hu Jintao, devrait, quant à lui, effectuer une visite officielle en France à l'automne.
Au cours de cette visite officielle marquée par la signature de plusieurs grands contrats portant sur plus de 6 milliards d'euros - dont un contrat pour le projet de centrale nucléaire de Taishan - le Premier ministre a également évoqué prudemment la question des droits de l'homme.
C. ALORS QUE LA CHINE ATTIRE DE NOMBREUX INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS, LES INVESTISSEMENTS FRANÇAIS DEMEURENT LIMITÉS
En dépit de son attractivité, la Chine n'est encore qu'une destination marginale de l'investissement français.
Le stock cumulé des investissements français ne représente que 3 milliards d'euros, soit 0,5 % du stock total des investissements détenus à l'étranger et 0,8 % du total accueilli par la Chine.
Sous l'effet des politiques incitatives menées ces dernières décennies, la Chine a bénéficié d'une manne d'investissements directs étrangers de près de 70 milliards d'euros en 2005 et en 2006, d'après l'OCDE.
Le flux d'investissements français vers la Chine s'est élevé en 2006 à 318 millions d'euros, soit 0,3 % de nos flux totaux d'investissements à l'étranger. La Chine n'est que la trente-troisième destination de nos investissements à l'étranger.
La France se situe ainsi au quinzième rang des investisseurs étrangers en Chine et au quatrième rang parmi les Etats européens.
La présence française en Chine comprend aujourd'hui près de 850 entreprises, à travers 1 800 implantations, notamment dans les domaines de l'énergie, de l'assainissement (eau, gaz, électricité), de la finance, de la distribution et de l'automobile.
Enfin, 7 200 entreprises françaises, dont 4 500 PME, exportent en Chine.
Les exportations françaises vers la Chine ont atteint 9,1 milliards d'euros en 2008 - 11,4 milliards d'euros en incluant Hong-Kong - et représentent 2,3 % du total des exportations françaises.
Nos échanges avec la Chine expliquent la moitié de notre déficit commercial.
Pour sa part, la Chine aurait investi 383 millions d'euros en France en 2007, ce qui la classe au 19 ème rang parmi les investisseurs étrangers, d'après la Banque de France. Son stock d'investissements était évalué à 167 millions d'euros en 2006.
Une cinquantaine d'entreprises chinoises sont présentes en France, par exemple dans le secteur des télécommunications.