II. BAISSE DE LA FACTURE ÉNERGÉTIQUE, ET DU TAUX D'INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE
Le
taux d'indépendance énergétique
, calculé
à partir du ratio de la production nationale primaire sur la
consommation totale corrigée du climat s'est stabilisé au-dessus
de 50 % de 1993 à 1997. Pour la première fois depuis lors,
il diminue et représente 48,5 %.
Cette régression résulte essentiellement d'une diminution de la
production d'électricité d'origine nucléaire ou
hydraulique, compensée par une augmentation de la production des
centrales thermiques classiques qui fonctionnent à partir de
combustibles fossiles importés.
La facture énergétique de la France, solde des importations
et des exportations de produits énergétiques
a diminué
de 1997 à 1998 de 86 milliards de francs à 61 milliards
soit -29%.
C'est la plus faible enregistrée, en francs constants
depuis 1970 et la plus basse jamais observée si on la rapporte au PIB
marchand
(indicateur de l'activité à laquelle elle a
contribué).
Ce résultat remarquable est dû à une baisse des
importations (- 22,8 %) très importante et supérieure
à celle des exportations (- 9,3 %).
Cette double baisse résulte de la
chute des cours du pétrole
brut
de -33 % en deux ans et de la
quasi-stabilité du
dollar,
devise utilisée pour acquitter les dépenses
énergétiques.
Afin de nuancer les conclusions trop positives que d'aucuns pourraient tirer de
ce tableau, il convient de noter que :
- les importations de pétrole brut ont crû de
5,1 % ;
- les exportations d'électricité ont diminué aussi
bien en quantité (-12,5 %) qu'en valeur (-8 %).
Votre Commission des Affaires économiques considère,
malgré des résultats conjoncturellement positifs, que les
variations qui caractérisent l'évolution de la consommation
française d'énergie justifient un maintien de l'effort fait,
depuis 1999, afin de relancer la politique de maîtrise de la demande,
d'autant que le doublement du prix du pétrole observé au
premier semestre 1999 ne manquera pas de renchérir la facture
énergétique de la France.