CHAPITRE II -
BILAN ÉNERGÉTIQUE FRANÇAIS
I. UNE LÉGÈRE RÉDUCTION DE LA PRODUCTION ET UNE FAIBLE HAUSSE DE LA CONSOMMATION
Pour la deuxième année consécutive,
la
production nationale
d'énergie primaire a, en 1998,
enregistré une légère baisse (-2,6 %), passant de
123,1 millions de tonnes d'équivalent pétrole (Mtep)
à 119,9 Mtep.
Malgré quelques variations, la
structure de la production totale est
sensiblement analogue à celle observée antérieurement
,
le charbon représentant 2,9 % ; les énergies
renouvelables autres que l'énergie hydraulique 9,6 % ;
l'hydraulique 12,3 % et le nucléaire 71,8 %.
Le parc électronucléaire ayant atteint sa maturité, la
structure du bilan énergétique est désormais très
stable d'une année sur l'autre. Le taux de disponibilité du parc
électronucléaire s'est élevé à 81,1 %
en 1998, soit un chiffre comparable au taux observé en 1997
(82,7 %) et 1996 (81 %).
La
consommation nationale
d'énergie s'est, quant à elle,
élevée à 249,4 Mtep après correction
climatique. Elle progresse de 1,5 % par rapport à 1997,
après une hausse de 0,9 % en 1997.
Sa structure est, à l'instar de celle de la production, stable entre
1997 et 1998. Elle se répartit entre le recours au charbon (6,4 %),
au pétrole (39,7 %), au gaz (13,7 %), aux énergies
renouvelables autres que l'hydraulique (4,7 %) et à
l'électricité d'origine primaire (résultant de la
production des barrages et des centrales nucléaires) pour 35,5 %.
La structure de la
consommation de l'énergie
demeure
également stable. Elle se répartit, comme en 1997, entre :
- la consommation finale non-énergétique (6,8 %) ;
- la consommation finale énergétique (84 %) ;
- la consommation de la branche énergie (9,2 %).
L'intensité énergétique
, calculée à
partir du
rapport entre la consommation d'énergie primaire
corrigée des variations climatiques
et le produit intérieur
brut marchand
(PIB) en volume,
atteint un minimum historique.
En effet, la croissance de la demande d'énergie (+1,5 % en 1998) a
été beaucoup moins rapide que celle du PIB (+3,5 %) la
même année. On notera que cette baisse s'est produite
malgré l'existence de prix de l'énergie historiquement bas qui ne
favorisent nullement les efforts de maîtrise de la consommation
d'énergie.