II. UNE PRIORITÉ DONNÉE A LA POLITIQUE DE PROXIMITÉ

Pour lutter contre l'insécurité au quotidien, le Gouvernement a souhaité relancer une politique de proximité en rapprochant les forces de police des citoyens et en adoptant une démarche globale qui suppose la mobilisation de tous les acteurs sur le terrain.

A. LES CONTRATS LOCAUX DE SÉCURITÉ

Mis en place par la circulaire interministérielle du 28 octobre 1997, les contrats locaux de sécurité ont pour objet de mobiliser tous les partenaires publics et tous les acteurs sociaux dans la mise en oeuvre au niveau local d'un véritable dispositif préventif et répressif de lutte contre l'insécurité.

Ils sont cosignés par le préfet, le procureur de la République et le ou les maires concernés et associent, outre les services de l'Etat, des partenaires privés tels les bailleurs sociaux, les sociétés de transports en commun et les associations.

Ces contrats déterminent les objectifs à atteindre et les actions à engager sur la base d'un diagnostic local de sécurité .

Les emplois-jeunes de proximité sont affectés prioritairement à la réalisation des objectifs fixés par ces contrats dans les zones très sensibles.

Au 20 août, 120 contrats avaient été signés et 397 étaient en cours d'élaboration.

La plupart des contrats sont conclus dans le cadre des communes. Peu le sont au niveau des agglomérations. Certains ont un aspect thématique (transports en commun).

Moins de la moitié des contrats (40,5%) interviennent dans les 26 départements les plus sensibles. La taille des communes concernées est très variable (11 villes de plus de 200 000 habitants pour 23 communes de moins de 5 000 habitants et un village alsacien de 631 habitants...).

Le contrat local de sécurité de Paris est en cours d'élaboration. Il comprendra un contrat proprement dit et une série d'annexes thématiques (toxicomanie, délinquance des mineurs, sécurité dans les transports) ou territoriales (principalement par arrondissements). La signature devrait intervenir à la fin de l'année 1998, en présence des maires d'arrondissement qui seront appelés à valider les annexes concernant leur arrondissement.

Une mission interministérielle d'évaluation des contrats 2( * ) a souligné, au mois d'octobre, le caractère souvent trop sommaire des diagnostics locaux de sécurité, constatant que l'urgence de la signature du contrat avait été parfois jugée plus importante que le diagnostic et le contrat lui même. Elle a regretté par ailleurs la réticence des maires à signer des contrats d'agglomération ainsi qu'une insuffisante concertation entre les différents services de l'Etat et avec les conseils généraux.

La mise en place d'une cellule nationale d'animation et d'évaluation des contrats a été décidée lors du Conseil de sécurité du 12 octobre dernier.

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