CHAPITRE PREMIER -
L'ENVIRONNEMENT DU PROJET DE BUDGET
I. LA SITUATION DU SECTEUR DE LA PÊCHE ET DES CULTURES MARINES EN FRANCE EN 1997
A. LA PÊCHE
1. La production
a) Un chiffre d'affaires en augmentation pour la pêche maritime
Les
prévisions pour 1997 indiquent, par rapport à 1996, une
très légère baisse de la production de 5 % en ce qui
concerne les poissons, les crustacés et les mollusques, soit environ
598.000 tonnes.
Cette production se répartit en :
- 353 582 tonnes de poissons ;
Les principales espèces débarquées selon les tonnages sont
la sardine qui a connu une progression record de plus de 50 %, le merlan,
le cabillaud, le lieu noir, le maquereau, l'anchois et la baudroie.
- 116 000 tonnes de crustacés, de mollusques et
d'algues ;
- 115 000 tonnes de thon tropical, ce qui représente une
baisse de 22 % malgré d'excellents prix moyens.
En termes de chiffre d'affaires
, on constate une légère
augmentation puisque
l'on passe, pour la pêche de 5,63 milliards
de francs à près de 6 milliards de francs
.
Par la
valeur des prises se distinguent en tête la sole, la baudroie et les
langoustines.
Rappelons que la France est, en volume, le
24
ème
producteur mondial de produits de la mer et le
4
ème
producteur européen, bien qu'elle soit
éloignée des grandes pêches : 60 % des captures
françaises proviennent, en effet, de zones de pêche sous
juridiction d'autres Etats membres de l'Union européenne
(Grande Bretagne, Irlande, Pays-Bas, Espagne). En revanche, elle est le
deuxième producteur européen en valeur derrière
l'Espagne.
b) L'aquaculture marine
Sous le
terme " aquaculture " sont généralement
regroupées, d'une part, les cultures marines dites traditionnelles,
c'est-à-dire la conchyliculture, et, d'autre part, la pisciculture et
l'algoculture. Elle s'exerce en quasi-totalité sur le domaine public
maritime.
La conchyliculture
Il s'agit d'une activité traditionnelle, essentiellement
pratiquée depuis le siècle dernier et qui concerne la culture des
coquillages, en particulier de l'huître creuse ou plate, de la moule et,
dans une moindre mesure, de la palourde.
Ce secteur compte un peu plus de 6 000 entreprises ayant une
activité de production mais aussi de commercialisation. 80 %
travaillent les huîtres, 10 % les moules et 10 % ont une
activité mixte. On dénombre actuellement
56 200 autorisations d'exploitation sur le domaine public maritime,
représentant 21 900 hectares.
La production en 1997 est estimée à plus de
220 000 tonnes pour une valeur globale de plus de 2,5 milliards
de francs, répartis comme suit :
- huîtres creuses et plates : 141 300 tonnes, 1,55 milliard de
francs
- moules : 70 000 tonnes, 0,56 milliard de francs
- autres coquillages : 4 506 tonnes, 0,06 milliard de francs
Ces tonnages d'huîtres et de moules sont répartis dans
7 bassins :
|
Huîtres |
Moules |
Normandie-Mer du Nord
|
36 000
tonnes 25 %
|
21 000
tonnes 30 %
|
Chiffre 1996
Source : Direction des pêches maritimes et des cultures marines.
La pisciculture
La pisciculture marine, développée dans les années 80, est
concentrée sur l'élevage des truites de mer et des daurades. Il
existe également une production en Métropole et en
Nouvelle-Calédonie de crevettes pénéïdes.
Il faut mentionner une importante production d'alevins (bar, daurade, turbot),
de perles en Polynésie française, ainsi qu'une petite production
d'algues alimentaires (3 entreprises).
On dénombre 135 autorisations d'exploitation sur le domaine public
maritime représentant 258 hectares concédés.
On compte dans ce secteur environ 50 entreprises qui représentent
500 emplois directs.
La production est estimée en 1997 à environ 70.000 tonnes,
ainsi que 20 millions d'alevins, pour un chiffre d'affaires d'environ
300 millions de francs.
PRODUCTION FRANÇAISE DES PÊCHES MARITIMES
ET
DES
CULTURES MARINES
|
1995 |
1996 |
1997* |
|||
|
Quantités
|
Valeurs
|
Quantités
|
Valeurs
|
Quantités
|
Valeurs
|
Poissons |
346 770 |
3 476,3 |
350 238 |
3 650,1 |
353 582 |
3 820,2 |
Crustacés |
22 034 |
586,8 |
22 299 |
556,6 |
22 240 |
619,5 |
Coquillages |
40 740 |
326,1 |
57 278 |
356,3 |
55 375 |
397,5 |
Céphalopodes |
23 272 |
297,8 |
23 706 |
326,8 |
22 694 |
325,2 |
Algues |
15 883 |
22,1 |
15 948 |
22,0 |
15 568 |
20,8 |
Thon tropical |
141 948 |
658,6 |
147 568 |
684,7 |
115 000 |
765,5 |
Total pêche |
603 316 |
5 420,8 |
630 356 |
5 637,3 |
597 759 |
5 984,7 |
Huîtres |
152 129 |
1 409,2 |
149 650 |
1 485,6 |
141 300 |
1 557,0 |
Moules |
61 962 |
444,6 |
63 350 |
506,8 |
70 000 |
560,0 |
Autres coquillages |
3 994 |
54,0 |
4 350 |
60,9 |
4 506 |
64,1 |
Aquaculture |
6 166 |
284,0 |
7 041 |
327,4 |
7 589 |
365,9 |
Total cultures marines |
224 251 |
2 191,8 |
224 391 |
2 380,7 |
223 395 |
2 547,0 |
Total général |
827 567 |
7 612,6 |
854 747 |
8 018,0 |
821 154 |
8 531,7 |
Source : Ministère de l'agriculture et de la
pêche
* données provisoires
Parallèlement à l'évolution mondiale et
européenne, on note que derrière l'augmentation de la production
française de 1990 à 1997, on assiste à une stagnation des
débarquements de pêche fraîche, une augmentation de la
production de poissons congelés réalisée dans les eaux
extracommunautaires et une légère progression des cultures
marines.
Rappelons que la flotte de pêche française est
spécialisée dans la production de produits frais, qui
représente près de 65 % des débarquements de produits
de la mer
1(
*
)
. Les dix
principales espèces débarquées en volume (moule de
pêche, lieu noir, hareng, maquereau, merlan, sandre, anchois, thon frais,
cabillaud et merlu) représentent près de 50 % des tonnages
débarqués.
En valeur, les dix principales espèces (thon, moule de pêche,
sole, langoustine, baudroie, merlu, bar, coquille St-Jacques et anchois)
représentent aussi plus de 50 % du chiffre d'affaires des produits
de la mer.
Au-delà de cette concentration sur certaines espèces, la
production française est très diversifiée.
Les données de commercialisation sous criée font apparaître
une centaine d'espèces.
La production française est principalement réalisée en
Bretagne avec 51 % de la production en volume et 50 % en valeur. La
Normandie représente 31 % des tonnages débarqués et
seulement 21 % du chiffre d'affaires. Le Sud-Ouest et la
Méditerranée concentrent 7 à 8 % de la production en
volume et en valeur.
2. La flottille de pêche : un lent déclin et une prédominance des petites unités
La
flotte de pêche française se situe au 4
ème
rang
européen, derrière l'Espagne, l'Italie et le Royaume-Uni, et au
23
ème
rang mondial.
Elle représente 7 % de la flotte européenne (9 % de la
jauge et 12 % de la puissance).
En 1997, cette flotte compte 6 255 unités pour une capacité
de 170 180 tonneaux de jauge brute.
EVOLUTION DE LA FLOTTE DE PÊCHE FRANÇAISE
EN
NOMBRE DE NAVIRES
Signalons que le 10 juillet dernier, les chantiers boulonnais de la
SOCARENAM ont mis à l'eau deux chalutiers identiques de 22,50 m, le
Saint-Jacques II et le Maranatha II.
La structure de la flotte française fait apparaître une
prédominance des petites unités de moins de
12 mètres :
LA FLOTTE FRANÇAISE DE PÊCHE EN 1997
Navires |
6 255 |
- moins de 12 m |
4 631 |
- de 12 à 16 m |
587 |
- de 16 à 38 m |
965 |
- + de 38 m |
72 |
Source : Ministère de l'Agriculture, de la
Pêche et de l'Alimentation - DPMCM.
Une analyse géographique révèle que la Bretagne est la
principale région de concentration des facteurs de production avec
41 % de la puissance totale, suivie par les Pays de Loire et le
Languedoc-Roussillon, puis la région Nord dominée par le port
industriel de Boulogne.
Les plus fortes réductions ont eu lieu dans la région
Provence-Alpes-Côte-d'Azur, en Aquitaine et en Haute Normandie
2(
*
)
.
Rappelons que le plan de sorties de flotte 1998 est entré en vigueur le
2 mars dernier. Afin d'atteindre les objectifs intermédiaires du
POP IV au 31 décembre 1998, le dispositif sera
ciblé sur les types de bateaux en surcapacité :
- sur la façade atlantique : les chalutiers de moins de
trente mètres, les navires de douze mètres et plus
utilisant des arts dormants ainsi que les dragueurs sont concernés.
- sur la façade méditerranéenne, l'essentiel de
l'effort sera porté sur les chalutiers et les thoniers senneurs.
Un tel plan devrait conduire à une nouvelle réduction de la
flottille française de pêche de l'ordre de 27 204 kw.
La flotte de pêche française au sein de l'Union
européenne
Situation
du fichier communautaire des navires de pêche
au 1er janvier
1998
Pays |
Nombre de navires |
Tonnage* |
Puissance (kW) |
|
BEL |
Belgique |
148 |
23 082 |
64 896 |
DEU |
Allemagne |
2 373 |
75 103 |
171 457 |
DNK |
Danemark |
4 648 |
97 932 |
380 877 |
ESP |
Espagne |
17 972 |
589 359 |
1 474 421 |
FIN |
Finlande |
3 979 |
24 170 |
219 745 |
FRA |
France |
8 836 |
209 460 |
1 141 528 |
GBR |
Royaume-Uni |
8 658 |
253 409 |
1 047 690 |
GRC |
Grèce |
20 243 |
111 933 |
654 199 |
IRL |
Irlande |
1 246 |
61 082 |
190 625 |
ITA** |
**Italie |
16 325 |
260 603 |
1 513 677 |
NLD |
Pays-Bas |
1 040 |
174 344 |
482 263 |
PRT |
Portugal |
11 579 |
123 923 |
393 671 |
SWE** |
**Suède |
2 481 |
48 840 |
256 542 |
TOTAL |
|
99 528 |
2 053 240 |
7 991 591 |
*
Tonnage statistique
** Situation inchangée depuis 1997
3. La situation des marins pêcheurs et des conchyliculteurs
a) Les emplois
La
flottille française emploie en 1997 environ 16 653 marins
pêcheurs.
On distingue, dans ce groupe socioprofessionnel, quatre grande
catégories administratives selon la durée des marées :
- les marins pêcheurs pratiquant la petite pêche avec des
absences du port inférieures à 24 heures ;
- ceux qui pratiquent la pêche côtière avec des
absences comprises entre 24 et 96 heures ;
- ceux qui pratiquent la pêche au large avec des absences
supérieures à 96 heures sans correspondre aux
critères de la grande pêche ;
- et enfin la grande pêche lorsqu'il s'agit de navires
supérieurs à 1 000 kW ou à 150 tjb et
dont l'absence excède 20 jours.
La réduction de la flottille a eu, bien entendu, des conséquences
importantes sur l'emploi.
Signalons que le rapport sur la situation du chômage à la
pêche et ses causes, ainsi que sur les moyens d'améliorer la
protection des marins pêcheurs salariés contre les
différentes formes de chômage, a été remis au
Parlement au mois d'août.
L'étude comparative réalisée dans ce rapport entre
l'affiliation aux ASSEDIC et l'adoption d'un régime professionnel
spécifique, conduit à une nette préférence pour la
première option qui présente les avantages suivants :
- égalité de traitement entre marins et travailleurs
terrestres ;
- contribution au désenclavement professionnel, en gommant une
différence de traitement avec la pêche industrielle ;
- réponse à un besoin fort de la profession en
matière de qualification professionnelle et de renouvellement des
générations, avec des aides annexes telles que l'allocation de
formation reclassement, les conventions de conversion et les mesures
d'âge notamment ;
- économie de formalités administratives et de
procédures, avec l'inscription à un seul et même
régime.
Toutefois, le rapport conclut également à la
nécessité d'aménager l'affiliation aux ASSEDIC dans des
conditions acceptables pour les professionnels en prévoyant :
- d'une part une prise en charge partielle et temporaire des cotisations
par l'Etat, qui n'aura plus à financer le système
spécifique de cessation anticipée d'activité ;
- d'autre part, pour permettre une application effective des mesures
d'âge, compte tenu de l'âge de départ à la retraite
des marins (55 ans), l'abaissement de 55 à 50 ans des mesures
d'âge réservées aux chômeurs âgés et qui
sont très proches du système de cessation anticipée
d'activité dont bénéficient actuellement les marins
pêcheurs.
A l'heure actuelle, le chapitre 46-37 article 10 § 10 du budget
Mer permet de financer les mesures d'accompagnement social du plan de
réduction de la flotille de pêche décidé en avril
1991, reconduit en 1993, en 1995, puis en 1998, en assurant aux marins
licenciés pour motif économique à la suite d'une sortie de
flotte un revenu de remplacement s'ils sont âgés de plus de
50 ans (CAA), ou une allocation complémentaire de ressources (ACR)
s'ils ne remplissent pas les conditions pour bénéficier de cette
mesure.
Depuis 1991, 131 pêcheurs ont bénéficié d'une
CAA et 267 ont bénéficié d'une allocation
complémentaire de ressources.
Au niveau européen, le nombre de pêcheurs est estimé
à 300.000 personnes, soit environ 0,2 % de la population
active.
On observe, bien entendu, des différences considérables entre les
pays. En Islande et en Norvège, où la pêche est un secteur
important, les pêcheurs représentent à peu près
3,9 % et 1,1 % de la population active. Parmi les pays de l'Union
européenne, la Grèce et le Portugal comptent la plus forte
proportion de pêcheurs (respectivement 1,0 % et 0,7 %). En revanche,
l'Allemagne, qui a une grande superficie mais des côtes peu
étendues, a un très faible pourcentage de pêcheurs :
0,01 % de la population active
3(
*
)
.
Si ces données globales sur le nombre de pêcheurs donnent à
penser que la pêche a une importance mineure, il ne faut pas oublier
qu'elle est une source d'emplois essentielle dans certaines régions,
où les autres possibilités sont très limitées. Ces
chiffres se réfèrent, en outre, uniquement aux pêcheurs. A
terre, un nombre bien plus élevé de personnes participent
à cette activité, en fournissant au secteur de la pêche les
biens et les services dont il a besoin ou en commercialisant ses produits. Les
estimations varient, mais on peut considérer que pour chaque
pêcheur, dix personnes exercent à terre un travail lié
à la pêche.
Nombre de pêcheurs par pays
|
1994 |
Belgique |
652 |
Danemark |
5 299 |
Allemagne |
4 979 |
Grèce |
40 164 |
Espagne |
77 962 |
Irlande |
7 700 |
Italie |
45 000 |
Pays-Bas |
2 834 |
Portugal |
31 721 |
Finlande |
2 400 |
Suède |
3 500 |
Royaume-Uni |
20 751 |
EU-15 |
270 560 |
Islande |
5 713 |
Norvège |
22 920 |
EEE |
299 193 |
Source : FAO/OCDE
b) La rémunération des marins
Il
n'existe pas de système de suivi du revenu des pêcheurs
. De
plus, la diversité des situations et des flottilles rend
aléatoire la définition d'une moyenne nationale.
En outre, le système de rémunération à la part
constitue une spécificité propre aux marins pêcheurs.
Après avoir subi une forte chute à partir du début des
années 90, on peut néanmoins estimer aujourd'hui que le
salaire des marins est d'environ 10 000 F par mois.
c) La formation des marins
Le
secteur de la pêche fait face à un véritable
problème de recrutement des marins, le métier de marin
pêcheur étant perçu de façon négative par les
jeunes en raison des conditions difficiles de travail.
La formation est très variable car elle dépend :
- du poste du pêcheur (matelot, officier, capitaine...),
- de la taille du navire,
- de la technique de pêche utilisée,
- des espèces pêchées,
- de la production visée,
- de la durée d'absence de port.
Comme le souligne le rapport de M. Philippe Marini,
" une
formation minimale est obligatoire pour travailler à bord des navires
français, car le métier de marin est dangereux et l'Etat est
responsable de la sécurité de la navigation et de la sauvegarde
de la vie humaine "
.
Le patron pêcheur est devenu un véritable chef
d'entreprise.
B. LE SOLDE DU COMMERCE EXTÉRIEUR
Traditionnellement déficitaire, le solde de la balance
commerciale française a connu en 1997 un lourd déficit de la
filière pêche qui s'élève à
11,2 milliards de francs.
Rappelons que l'approvisionnement en poisson par personne et par an en France
est estimé à 39 kg.
LA BALANCE COMMERCIALE DES PRODUITS DE LA MER
Source : CFCE, Export Agro-Stat d'après douanes
françaises
1. Les exportations
Pour la
seconde année consécutive, les exportations françaises
progressent, tant en volume qu'en valeur. En effet, les ventes à
l'étranger ont augmenté l'an dernier de près d'un
quart
4(
*
)
.
Cette progression cache néanmoins de grandes disparités. Ainsi,
la catégorie des poissons vivants a doublé son résultat.
Les crustacés, préparations et conserves de poissons et les
mollusques ont eux aussi réalisé des résultats au-dessus
de la moyenne.
Par contre, les poissons séchés, salés, fumés ou en
saumure continuent à baisser, et ce pour la deuxième année
consécutive.
ÉVOLUTION DES EXPORTATIONS DE PRODUITS DE LA PÊCHE ET DE L'AQUACULTURE PAR GROUPE DE PRODUITS
|
1996 |
1997 |
Évolution % |
|||
|
Tonnes |
Mio FRF |
Tonnes |
Mio FRF |
Volume |
Valeur |
Poissons Vivants |
3 763 |
262 |
5 136 |
548 |
+36 % |
+110 |
Poissons frais ou réfrigérés |
63 361 |
1 400 |
66 742 |
1 565 |
+5 % |
+12 % |
Poissons congelés |
193 716 |
897 |
184 359 |
1 062 |
-5 % |
+18 % |
Filets et chair de poisson, foies, oeufs, laitances |
12 778 |
27 2 |
13 175 |
331 |
+3 % |
22 % |
Poissons séchés, salés, fumés, en saumure |
9 960 |
319 |
6 286 |
210 |
-37 % |
-34 % |
Total Poissons |
283 578 |
3 150 |
275 698 |
3 719 |
-3 % |
+18 % |
Crustacés |
10 036 |
464 |
14 121 |
721 |
+41 % |
+55 % |
Mollusques |
30 725 |
553 |
33 348 |
702 |
+9 % |
+27 % |
Total crustacés, mollusques |
40 761 |
1 017 |
47 469 |
1 423 |
+16 % |
+40 % |
Préparations et conserves de poissons |
41 587 |
752 |
47 955 |
995 |
+15 % |
+32 % |
Préparations et conserves de crustacés ou mollusques |
4 958 |
185 |
5 915 |
199 |
+19 % |
+8 % |
Total préparations, conserves |
46 545 |
937 |
53 870 |
1 195 |
+16 % |
+27 % |
Total produits de la mer |
|
5 104 |
|
6 336 |
|
+24 % |
Source : CFCE, export-Agro-Stat d'après douanes
françaises
Les poissons entiers constituent, et de loin, le
premier poste
d'exportation
, avec
près de la moitié
(50,2 %)
des exportations françaises
de produits de la pêche et de
l'aquaculture en valeur en 1997. Leur poids est relativement stable depuis 1996.
Les ventes françaises à l'étranger progressent en 1997
pour chacune des catégories de poissons entiers : vivants, frais,
congelés, l'essor le plus marqué concernant les ventes de
poissons vivants en valeur, qui font plus que doubler.
Les poissons frais-réfrigérés prédominent au
sein des exportations en valeur de poissons entiers, alors que les poissons
congelés sont largement prépondérants en volume.
Comme le souligne le CFCE, le
thon domine nettement les exportations
de
poissons entiers, avec 38 % du total en valeur en 1997 et une
prédominance du thon congelé.
Cette prédominance s'accentue fortement en 1997 grâce à une
forte reprise des exportations tant en frais qu'en congelé.
La seconde place a été prise par la sole grâce à une
progression de près de la moitié des ventes en valeur de sole
réfrigérée en 1997. Elle a ravi cette place à
l'anchois malgré une spectaculaire remontée des ventes d'anchois
congelés (multipliées par cinq), qui a été
" affaiblie " par la baisse des exportations d'anchois frais.
Les quatre autres espèces majeures au sein des exportations
françaises de poissons entiers sont, la baudroie, le merlu et le saumon
(en frais surtout pour les troisespèces) pour les ventes en valeur, le
maquereau
(congelé principalement) pour les ventes en
volume.
2. Les importations
Les
importations
françaises de produits de la pêche et de
l'aquaculture
continuent la progression amorcée (en valeur) en
1994
, pour dépasser en 1997 le niveau de 1991. Les plus fortes
augmentations concernent les poissons vivants, les mollusques, filets de
poissons et poissons séchés, salés, fumés ou en
saumure.
Seuls des poissons congelés pèsent moins en 1997 dans les
importations sans toutefois revenir en valeur au niveau de 1995.
Evolution des importations de produits de la pêche et de l'aquaculture par groupes de produits
|
1996 |
1997 |
Évolution % |
|||
|
Tonnes |
Mio FRF |
Tonnes |
Mio FRF |
Volume |
Valeur |
Poissons Vivants |
1 664 |
158 |
4 075 |
304 |
+145% |
+93 % |
Poissons frais ou réfrigérés |
200 530 |
3 541 |
188 086 |
3 621 |
-6 % |
+2 % |
Poissons congelés |
82 497 |
806 |
69 475 |
791 |
-16% |
-2 % |
Filets et chair de poisson y.c., foies, oeufs, laitances |
162 848 |
2 616 |
165 804 |
3 054 |
+2 % |
+17% |
Poissons séchés, salés, fumés, en saumure |
20 983 |
573 |
24 950 |
657 |
+19 % |
+15 % |
Total Poissons |
468 522 |
7 694 |
452 390 |
8 426 |
-3 % |
+10 % |
Crustacés |
89 001 |
3 363 |
87 290 |
3 622 |
-2 % |
+8 % |
Mollusques |
77 552 |
1 164 |
86 011 |
1 420 |
+11% |
+22 % |
Total crustacés, mollusques |
166 553 |
4 527 |
173 301 |
5 042 |
+4 % |
+11 % |
Préparations et conserves de poissons |
151 356 |
3 000 |
143 979 |
3 114 |
-5 % |
+4 % |
Préparations et conserves de crustacés ou mollusques |
32 091 |
934 |
31 015 |
954 |
-3 % |
+2 % |
Total préparations, conserves |
183 447 |
39 934 |
174 994 |
4 068 |
-5 % |
+3 % |
Total produits de la mer |
|
16 155 |
|
17 536 |
|
+9 % |
Source : CFCE, Export-Agro-Sat d'après douanes
françaises
En ce qui concerne les importations, le tonnage des poissons entiers est
nettement retombé en 1997 : avec 26,8 % il a atteint à un
niveau inférieur à celui de 1995 et se retrouve distancé
de deux points par le groupe crustacés-mollusques.
Les poissons frais-réfrigérés prédominent, en
volume comme en valeur, au sein des importations françaises de poissons
entiers.
Le saumon domine toujours très largement les importations
de
poissons entiers, avec 35 % du total en valeur en 1997, même si les
achats de saumon congelé ont plongé en 1997. Le saumon frais,
importé essentiellement de Norvège, puis du Royaume-Uni, du
Danemark et enfin d'Irlande, occupe la première place.
A noter que les cours du saumon frais se sont légèrement
redressés en 1997 puisque les volumes ont chuté de 5 % alors
que la valeur totale est restée sensiblement stable.
Les autres espèces jouant un rôle notable dans les importations
françaises de poissons entiers sont :
- en frais : le cabillaud,
la baudroie,
la sole,
le thon,
le merlu
- en congelé : le maquereau et le thon (albacore essentiellement).
Les importations françaises augmentent nettement en 1997 pour le thon
frais, le cabillaud frais et le maquereau congelé alors qu'elles
baissent de façon sensible pour la soie fraîche et le thon
congelé.
3. Les principaux partenaires de la France en produits de la pêche
a) Les fournisseurs
Deux
fournisseurs se détachent pour les produits de la mer autres que les
préparations et conserves : le Royaume-Uni, toujours leader
même s'il perd en 1997 plus d'un point de part de marché
et la
Norvège
qui maintient sa part de marché autour de
12-13 % en valeur.
En ce qui concerne les
préparations et conserves
, la
prédominance de la
Côte d'Ivoire
demeure en 1997,
même si sa part de marché continue de s'éroder depuis
plusieurs années.
b) Les clients
La
France possède
six clients privilégiés :
- la RFA, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Italie et l'UEBL pour les
préparations et conserves,
- l'Espagne et l'Italie pour les autres produits.
Si l'Espagne voit sa part des exportations françaises de produits de la
mer s'atténuer encore en 1997, en valeur surtout, l'Italie continue sa
reprise, légèrement pour les produits hors
préparations/conserves et très fortement pour ces
dernières avec une progression de plus de 5 points en part de
marché.
Les autres variations importantes en 1997 sont la forte baisse de l'Allemagne
pour les importations de préparations et conserves (moins de 8 points)
et l'UEBL qui a plus que doublé son importance pour les mêmes
produits.
PRODUITS POUR L'ALIMENTATION HUMAINE HORS PREPARATIONS ET CONSERVES
PRINCIPAUX FOURNISSEURS |
PRINCIPAUX CLIENTS |
|||||||
|
1996 |
|
|
1997 |
|
|||
PAYS |
Mio FRF |
% |
% en 1995 |
PAYS |
Mio FRF |
% |
% en 1996 |
|
Royaume-Uni |
2 128 |
15,8 |
17,1 |
Espagne |
1 401 |
27,2 |
28,6 |
|
Norvège |
1 753 |
13,0 |
12,6 |
Italie |
939 |
18,3 |
18,1 |
|
Danemark |
816 |
6,1 |
7,3 |
UEBL |
383 |
7,4 |
7,8 |
|
Pays-Bas |
793 |
5,9 |
6,8 |
Côte d'Ivoire |
373 |
7,2 |
6,9 |
|
Espagne |
694 |
5,1 |
4,1 |
Allemagne |
303 |
5,9 |
7,3 |
|
Etats-Unis |
595 |
4,4 |
4,2 |
Royaume-Uni |
269 |
5,2 |
4,0 |
|
Equateur |
570 |
4,2 |
|
Pays-Bas |
244 |
4,7 |
4,6 |
|
Islande |
513 |
3,8 |
4,0 |
Hong-Kong |
215 |
4,2 |
|
|
Irlande |
430 |
3,2 |
3,3 |
Portugal |
169 |
3,3 |
2,4 |
|
|
|
|
|
Suisse |
123 |
2,4 |
3,0 |
PREPARATIONS ET CONSERVES
PRINCIPAUX FOURNISSEURS |
PRINCIPAUX CLIENTS |
|||||||
|
1996 |
|
|
1997 |
|
|||
PAYS |
Mio FRF |
% |
% en 1995 |
PAYS |
Mio FRF |
% |
% en 1996 |
|
Côte-d'Ivoire |
1 081 |
26,6 |
28,3 |
Allemagne |
223 |
18,7 |
26,4 |
|
Allemagne |
340 |
8,3 |
9,0 |
Royaume-Uni |
201 |
16,9 |
16,8 |
|
Thaïlande |
227 |
5,6 |
6,1 |
Pays-Bas |
190 |
15,9 |
15,1 |
|
Danemark |
226 |
5,6 |
6,6 |
Italie |
158 |
13,2 |
7,8 |
|
Espagne |
211 |
5,2 |
|
UEBL |
150 |
12,5 |
4,9 |
|
Maroc |
207 |
5,1 |
|
Espagne |
77 |
6,4 |
3,3 |
Source : CFCE, Export Agro Stat