VII. L'ACTIVITÉ DES PORTS FLUVIAUX

En 1997, le trafic fluvial (chargements + déchargements) dans l'ensemble des ports français a diminué d'une manière générale même si la situation fut contrastée suivant les sites. Le nombre de quais dépassant 100.000 tonnes est, par exemple, passé de 129 à 132 en 1997.

Sur le bassin de la Seine, l'activité fluviale du Port Autonome de Paris à 16,3 millions de tonnes est globalement en baisse de -9,3 % par rapport à 1996. La régression de la voie d'eau, dans la circonscription du Port Autonome comme sur l'ensemble du réseau, est due avant tout aux matériaux de construction (-1,7 millions de tonnes) qui représentent 4/5ème du trafic du Port autonome.

En revanche, le trafic avec près de 676 000 tonnes a progressé de près de 34%, dans le secteur fluvio-maritime.

Le chiffre d'affaires du Port autonome de Paris avec près de 297 millions de francs a enregistré une augmentation de +4,2% du fait notamment de la hausse des produits du domaine (193,9 millions de francs soit +6 %).

L'activité fluviale des ports de la façade maritime avec 3 millions de tonnes pour le Havre et 2,7 millions de tonnes Rouen est demeurée stable.

Le trafic rhénan du Port Autonome de Strasbourg avec 9,2 millions de tonnes contre 9,3 millions de tonnes pour l'année précédente a connu une légère diminution.

Les ports rhénans Alsace-sud qui regroupent Ottmarsheim, Hunnigue et Ile Napoléon ont traité l'année dernière un trafic global de 7,4 millions de tonnes en augmentation de +2,7 %. Ce sont principalement les trafics céréaliers (+15 %), les denrées et fourrages (+46,4 %) et les produits sidérurgiques (+20,5 %) qui ont permis d'atteindre ce résultat en dépit du recul des agrégats et du phénomène des basses eaux.

Les ports et postes de transbordement établis le long du Rhône ont opéré l'année dernière un trafic proche de 3,9 millions de tonnes (16 % de plus qu'en 1996).

Première place portuaire par l'importance de son trafic, Lyon/Port Edouard Herriot a enregistré une baisse de -15,6 % de son trafic fluvial. Inversement les deux débouchés maritimes du bassin Rhône-Saône (Fos et Sète) ont connu une progression des trafics fluviaux.

Sur la région Nord, l'ensemble des ports ont enregistré une diminution de leurs expéditions de -18,2 % (2,55 millions de tonnes contre 3,12 millions de tonnes) et une légère progression des arrivages de +1,6 %(4,85 millions de tonnes contre 4,78 millions de tonnes).

La situation financière des ports autonomes de Paris et Strasbourg fait apparaître une relative stabilité des investissements qui concernent surtout le traitement des interfaces modales.

L'année 1998 devrait se caractériser globalement par une augmentation du trafic de la plupart des vracs solides ; les ports intérieurs devant profiter de cette embellie et augmenter significativement leurs expéditions et arrivages.

On observe que les industriels sont de plus en plus conscients des avantages de la logistique fluviale et intègrent de plus en plus ce choix lors de la décision d'investissements (plate-forme des Tellines dans le port de Fos et projet du port de Dunkerque avec un poste de transbordement direct navires/péniches en pondéreux).

En sus des investissements portuaires de la façade maritime, on relève, s'agissant des ports intérieurs terrestres l'extension du terminal conteneurs d'Ottmarsheim, la mise en service d'un nouveau portique au terminal à conteneurs au Port Autonome de Strasbourg, l'ouverture de nouveaux services fluviaux conteneurisés (Lille-Valenciennes ; ouverture d'une troisième ligne entre Gennevilliers et les ports de l'estuaire de la Seine).

L'année 1999 devrait donc voir ces évolutions se confirmer.

Sur proposition de M. François Gerbaud, la commission a décidé de s'en remettre à la sagesse du Sénat sur les crédits des routes et voies navigables inscrits dans le projet de loi de finances pour 1999, les représentants des groupes socialiste et communiste, républicain et citoyen se déclarant favorables à ce budget.

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