PJ loi de finances pour 1999
GRUILLOT (Georges)
AVIS 68 (98-99), Tome XIII - COMMISSION DES AFFAIRES ECONOMIQUES
Table des matières
-
CHAPITRE 1ER -
PRÉSENTATION SYNTHÉTIQUE DES CRÉDITS -
CHAPITRE II -
LES ROUTES -
CHAPITRE III -
LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE -
CHAPITRE IV -
LES VOIES NAVIGABLES
- EXAMEN EN COMMISSION
N° 68
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 1998-1999
Annexe au procès-verbal de la séance du 19 novembre 1998.
AVIS
PRÉSENTÉ
au nom de la commission des Affaires économiques et du Plan (1) sur le projet de loi de finances pour 1999 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE,
TOME XIII
ROUTES ET VOIES NAVIGABLES
Par M. Georges GRUILLOT,
Sénateur.
(1)
Cette commission est composée de :
MM. Jean François-Poncet,
président
; Philippe François, Jean Huchon,
Jean-François Le Grand, Jean-Pierre Raffarin, Jean-Marc Pastor, Pierre
Lefebvre,
vice-présidents
; Georges Berchet, Jean-Paul Emorine,
Léon Fatous, Louis Moinard,
secrétaires
; Louis
Althapé, Pierre André, Philippe Arnaud, Mme Janine Bardou, MM.
Bernard Barraux, Michel Bécot, Jacques Bellanger, Jean Besson, Jean
Bizet, Marcel Bony, Jean Boyer, Mme Yolande Boyer, MM. Dominique Braye,
Gérard César, Marcel-Pierre Cleach, Gérard Cornu, Roland
Courtaud, Désiré Debavelaere, Gérard Delfau, Marcel
Deneux, Rodolphe Désiré, Michel Doublet, Xavier Dugoin, Bernard
Dussaut
,
Jean-Paul Emin, André Ferrand, Hilaire Flandre, Alain
Gérard, François Gerbaud, Charles Ginésy, Serge Godard,
Francis Grignon, Louis Grillot, Georges Gruillot, Mme Anne Heinis,
MM. Pierre Hérisson, Rémi Herment, Bernard Joly, Alain
Journet, Gérard Larcher, Patrick Lassourd, Edmond Lauret, Gérard
Le Cam, André Lejeune, Guy Lemaire, Kléber Malécot, Louis
Mercier, Bernard Murat, Paul Natali, Jean Pépin, Daniel Percheron,
Bernard Piras, Jean-Pierre Plancade, Ladislas Poniatowski, Paul Raoult,
Jean-Marie Rausch, Charles Revet, Henri Revol, Roger Rinchet, Jean-Jacques
Robert, Josselin de Rohan, Raymond Soucaret, Michel Souplet, Mme Odette
Terrade, MM. Michel Teston, Pierre-Yvon Trémel, Henri Weber.
Voir les numéros
:
Assemblée nationale
(
11
ème législ.) :
1078
,
1111
à
1116
et T.A.
193
.
Sénat
:
65
et
66
(annexe n°
24
)
(1998-1999).
Lois de finances. |
Mesdames, Messieurs,
Lors de l'examen des crédits des Routes et Voies navigables dans le
projet de budget du ministère de l'Equipement, des transports et du
logement pour 1998, votre rapporteur pour avis relevait que le contexte se
caractérisait par " de graves incertitudes tant dans le domaine
routier que fluvial ". Il ajoutait que " l'avenir du programme de
construction d'autoroutes mis en place en 1992 dans le cadre d'un schéma
directeur, et accéléré en 1994, restait, à tout le
moins, incertain ".
Les crédits budgétaires alloués aux routes (en
dépenses ordinaires et crédits de paiement) enregistraient une
quasi-stabilisation en francs courants (+ 0,4 %), tandis que les
crédits inscrits au chapitre routier du Fonds d'investissement des
transports terrestres et voies navigables (FITTVN) progressaient de 14,1 %
par rapport à l'année précédente.
Il en sera tout autrement en 1999.
Si la sécurité routière est relativement
épargnée, les crédits des routes apparaissent comme
largement " sacrifiés " dans le projet de loi de finances pour
1999.
La dotation globale (dépenses ordinaires et crédits de paiement)
dévolue aux routes, baissera de près de 5 %.
Les dépenses en capital enregistrent une diminution globale de
6,33 %. Les investissements exécutés par l'Etat
(Titre V) passent de 4,23 à 3,76 milliards de francs, soit une
baisse de 11,1 %.
Les investissements sur la voirie nationale baissent de près de 13 %.
Les crédits dévolus aux routes dans le FITTVN enregistrent une
baisse encore supérieure, avec - 13,3 %.
Comme paraît éloignée l'époque (1993) où le
Gouvernement d'alors avait souhaité faire, en dix ans, de notre
réseau autoroutier le plus important d'Europe par sa longueur !
Ces choix de politique budgétaire traduisent le " passage à
l'acte " d'une politique dont le Gouvernement n'avait nullement
caché les intentions lors de son installation.
Il conviendra donc d'en prendre acte et d'en tirer les
conséquences.
CHAPITRE 1ER -
PRÉSENTATION
SYNTHÉTIQUE DES CRÉDITS
I. LES CRÉDITS INSCRITS AU BUDGET DES TRANSPORTS
A. LES TRANSPORTS
Les crédits des routes demandés pour 1999 s'élèvent, en dépenses ordinaires et crédits de paiement, à 7,010 milliards de francs contre 7,366 milliards de francs dans le budget voté de 1998, soit une baisse de 4,83 %.
1. Les dépenses ordinaires
Les dépenses ordinaires recueillent 1,27 milliard de francs pour 1999, dotation identique à celle de l'année précédente.
a) Les moyens des services (titre III)
Les
moyens des services reçoivent, comme en 1998, 1.165 milliards de
francs.
L'essentiel de ces crédits, soit 1,13 milliard de francs est
affecté à l'entretien du réseau routier national, aux
moyens des parcs, à la viabilité hivernale et à
l'information du public (chapitre 35.42, art. 10 et 20)
b) Les interventions publiques (titre IV)
Les inverventions publiques bénéficient d'une enveloppe en légère réduction, soit 108 millions de francs dévolus à la voirie nationale (chapitre 44.42) contre 110,08 millions de francs en 1998.
c) Les dépenses en capital
Les
dépenses en capital reçoivent 5,737 milliards de francs en
crédits de paiement, contre 6,125 milliards de francs dans le
budget de 1998 soit une réduction de 6,33 %.
Les autorisations de programme enregistrent une nouvelle baisse avec
4,75 milliards de francs, en recul par rapport au budget de 1998
(4,89 milliards de francs).
d) Les investissements exécutés par l'Etat (titre V)
Les
crédits de paiement affectés aux investissements
exécutés par l'Etat représentent 3,76 milliards
de francs, soit une nouvelle réduction par rapport à 1998
(4,23 milliards de francs).
Les autorisations de programme passent, quant à elles, de 3,05 à
2,76 milliards de francs.
L'essentiel de ces crédits va :
- à hauteur de 1,309 milliard de francs au gros entretien
préventif des chaussées et aux grosses réparations
(chapitre 53.42, article 20) ;
- à hauteur de 3,29 milliards de francs au réseau
routier national (chapitre 53.43, article 20).
e) Les subventions d'investissement accordées par l'Etat (titre VI)
Les
crédits de paiement affectés aux subventions d'investissement
restent modestes avec 164,3 millions de francs.
Les autorisations de programme atteignent 134,9 millions de francs.
Ces crédits sont affectés, à hauteur de
108,8 millions de francs, à des opérations liées
à l'aménagement du réseau routier national.
B. LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE
Les crédits consacrés à la sécurité routière atteignent 455 millions de francs pour 1999, soit une augmentation de 4,1 % par rapport à 1997 (437,5 millions de francs).
1. Les dépenses ordinaires
Les
dépenses ordinaires représentent 271,3 millions de francs
pour 1999, soit une progression de 7,9 % (251,2 millions de francs en
1998).
Au sein des dépenses ordinaires, les moyens des services atteignent
260,3 millions de francs. Ils sont en progression de 4 % d'une
année sur l'autre.
L'essentiel de ces crédits, soit 131,5 millions de francs de
francs, est attribué au fonctionnement et à la maintenance des
moyens d'exploitation et d'alerte (chapitre 35.43, article 20)
Les actions de sécurité routière bénéficient
de 26 millions de francs au niveau local (chapitre 35.43,
article 20), tandis que le chapitre réservé aux
dépenses diverses relatives aux activités du
délégué interministériel à la
sécurité routière bénéficie d'une dotation
de 29,02 millions de francs.
2. Les dépenses en capital
Les
dépenses en capital reçoivent 183,6 millions de francs de
crédits de paiement pour 1999, soit une baisse de 1,4 % par rapport
au budget de 1998 (186,3 millions de francs).
Quant aux autorisations de programme, elles représentent
184 millions de francs, soit une baisse en francs courants de 1,6 %
par rapport à 1998.
a) Les investissements exécutés par l'Etat (titre V)
Les
investissements exécutés par l'Etat reçoivent
179,6 millions de francs de crédits de paiement pour 1999 contre
182,3 millions de francs en 1997.
Les autorisations de programme atteignent, quant à elles,
180 millions de francs contre 182,3 millions de francs l'année
dernière.
L'ensemble des crédits de paiement, est dédié aux actions
déconcentrées et non déconcentrées de
sécurité et de circulation (chapitre 53.48, article 30
et 40).
b) Les subventions d'investissement accordées par l'Etat (titre VI)
Les
subventions d'investissement bénéficieraient comme l'année
dernière de 4 millions de francs de crédits de paiement.
Les autorisations de programme conservent, elles aussi, leur dotation de
4 millions de francs.
L'ensemble de ces dotations est affecté aux organismes contribuant
à la prévention des accidents (chapitre 63.48,
article 10).
C. LES CRÉDITS BUDGÉTAIRES DESTINÉS AUX VOIES NAVIGABLES
Les
crédits consacrés à la voie fluviale sont les
suivants :
- 1,6 million de francs pour les personnels d'entretien des voies
navigables et ports fluviaux (chapitre 35.41, article 10 du fascicule
des transports terrestres) soit un montant inchangé par rapport à
1998.
- 20 millions de francs d'interventions en faveur de la batellerie
(chapitre 45.47, article 10 du fascicule des transports terrestres),
montant lui aussi inchangé par rapport à l'année
dernière.
La modestie de ces crédits s'explique par l'existence de
l'établissement public " Voies Navigables de France " qui
bénéficie de ressources propres (593 millions de francs en
1999).
Le budget " Voies Navigables " du FITTVN -qui s'est substitué
depuis la loi n° 95-115 du 4 février 1995
d'orientation pour l'aménagement et le développement du
territoire aux crédits budgétaires d'Etat (titres V et VI)
affectés aux travaux d'infrastructure du réseau
géré par l'Etat et à la subvention allouée à
" Voies Navigables de France "-, atteindra 450 millions de
francs en progression de 4,6 % par rapport au budget de 1998
(430 millions de francs).
II. LES CRÉDITS INSCRITS AU FITTVN
Institué par la loi d'orientation n° 95-115 du 4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire, le Fonds d'investissement des transports terrestres et voies navigables (FITTVN) fait l'objet d'un compte d'affectation spéciale. Il figure sous le n° 902-26 au fascicule des comptes spéciaux du Trésor.
A. LES RECETTES
Il est
proposé de porter à 3,930 milliards de francs les recettes
du fonds, soit une augmentation de 30 millions de francs par rapport
à l'année dernière.
Les recettes du compte sont constituées du produit de deux taxes,
créées par l'article 22 de la loi de finances pour 1995 :
a) la taxe perçue sur " les titulaires d'ouvrages
hydroélectriques concédés.
La recette attendue, à ce titre, en 1999, serait d'un montant de
1,710 milliard de francs en progression de 20 millions de francs par
rapport à 1998.
b) la taxe due par les sociétés concessionnaires d'autoroutes,
initialement établie à 2 centimes par kilomètre
parcouru par les usagers, a été portée en 1996 à
4 centimes par l'article 44 de la loi de finances pour 1996.
Le montant attendu, à ce titre, en 1999 est de 3,930 milliards de
francs soit + 30 millions de francs par rapport à
1998.
B. LES DÉPENSES DU FITTVN
1. Le réseau routier
Les
investissements sur le réseau routier national
bénéficieraient en 1999 de 1,590 milliard de francs, soit
48 % des ressources du FITTVN.
Ces investissements seraient en réduction de 245 millions de francs
par rapport à 1998
soit - 13,3 %.
2. Les voies navigables
Les
investissements sur le réseau des voies navigables devraient recevoir
450 millions de francs en 1998, soit une hausse de 20 millions de
francs par rapport à l'exercice précédent (+4,6%°).
Ils représentent ainsi près de 12 % des emplois du Fonds.
Votre rapporteur pour avis ne peut qu'exprimer à nouveau le souhait
que le comité de gestion du FITTVN, où siègent des membres
du Sénat et de l'Assemblée nationale, puisse exercer un
véritable pouvoir de contrôle en matière de programmation
des dépenses.
Il rappelera que telle était bien l'intention du législateur au
moment de la création de ce fonds. Il soulignera enfin que le FITTV,
toujours dans l'esprit du législateur, avait vocation à
être un outil essentiel dans la politique d'aménagement du
territoire et surtout pas un " substitut " aux insuffisances
budgétaires.
CHAPITRE II -
LES ROUTES
I. L'EXÉCUTION DU SCHÉMA DIRECTEUR ROUTIER NATIONAL
Le
schéma directeur routier national (SDRN) approuvé par le
décret n° 92-379 du 1er avril 1992, distinguait
quatre catégories de voies :
-
les autoroutes
de liaison concédées (
9.535
km),
-
les liaisons assurant la continuité du réseau
autoroutier (LACRA)
(
2.582
km) destinées -après mise
à 2 x 2 voies et, ensuite ou conjointement, aménagées aux
normes autoroutières- à s'intégrer au réseau des
autoroutes non concédées de liaison déjà en service.
Le schéma directeur prévoyait donc à terme un
réseau de
12.117
km
d'autoroutes interurbaines
concédées et non concédées.
Mais le schéma évoquait aussi :
-
les autres grandes liaisons d'aménagement du territoire
(GLAT)
susceptibles d'être aménagées en anticipation
des besoins du trafic (
4.410
km),
- et
les autres liaisons nationales
(
21.220
km
).
Il est à noter que les longueurs indiquées dans le schéma
ont un caractère indicatif, les tracés précis n'ayant pas
été définis à ce stade. Par conséquent, le
bilan du SDRN ne peut se concevoir qu'en rapportant des longueurs en service,
en travaux ou à engager en terme de longueurs inscrites au
schéma, et non en longueurs réelles.
Les autoroutes de liaison
Autoroutes concédées en service au 31/12/1997
:
- Autoroutes concédées déjà en service, le
1er mars 1991
5.522
km
- Autoroutes concédées en travaux, au
1er mars 1991
et mises en service depuis cette date
669
km
- Autoroutes concédées non engagées, au
1er mars 1991
et mises en service depuis
389
km
- Autoroute classée concédée en 1994
15
km
________
6.595
km
Total des autoroutes de liaison, inscrites au schéma directeur
routier national et en service au 31/12/1997
:
- Autoroutes concédées
6.595
km
- Autoroutes non concédées déjà en service,
le 1er mars 1991
477
km
- Voie classée en autoroute non concédée en 1994
13
km
________
7.085
km
Au total, sur les
9.535
kilomètres d'autoroutes de liaison
inscrites au SDRN, les section en service -
au
31 décembre 1997
- représentaient
7.085
kilomètres (soit
74,3 %
du total prévu). Le solde des
mises en service peut être décomposé en longueurs en
travaux, soit
11,0
% et reste à engager
14,7 %
.
Au 31 décembre 1998
les longueurs mises en service
(
310,7
km) et les mises en chantier (
110,0
km)
prévues devraient permettre de porter les longueurs en service à
70.395,7
kilomètres (7.085 + 310,7), soit
77,5 %
du total prévu, les longueurs en travaux à
845,3
kilomètres (1.046 - 310,7 + 110),
soit
8,9 %
et le reste à engager à
1.294,0
kilomètres (1.0404 - 110), soit
13,6 %.
Les liaisons assurant la continuité du réseau
autoroutier
-
Linéaire en service (en terme de longueurs
réelles)
LACRA à 2 x 2 voies avec statut autoroutier :
778,8 kilomètres
(soit
30,2 %)
dont A 16 =
86,9
km (liaison achevée)
A 20 =
218,2
km,
A 28 =
97,2
km (liaison achevée)
A 34 =
33,6
km
A 35 =
98,0
km
et A 75 =
244,9
km.
LACRA à 2 x 2 voies, sans statut autoroutier :
1.279,8
kilomètres (soit
49,6 %
)
-
Linéaire en cours d'aménagement ou en étude
(en terme de longueurs prévues au SDRN).
523,4
kilomètres (soit
20,2 %
), par
différence entre le total prévu au SDRN et le linéaire
réel connu (778,8 + 1.279,8).
Ainsi, en termes de longueur prévues au schéma directeur,
7.863,8
kilomètres
d'autoroutes interurbaines
du SDRN
étaient en service au 31/12/1997, correspondant à la somme des
autoroutes de liaison et des LACRA avec statut autoroutier en service
(7.085,0 + 778,8), soit
64,9 %
du linéaire total
prévu de
12.117
km.
Concernant les
grandes liaisons d'aménagement du territoire
(GLAT)
, leur niveau d'aménagement comportait notamment
1.225,0
kilomètres à
2 x 2 voies
, au
31 décembre 1997, soit
27,8
% du total de cette
catégorie (
4.410
kilomètres).
En dehors des GLAT, les
autoroutes nationales
, aménagées
à
2 x 2 voies
, représentaient un linéaire de
3.715,0
kilomètres, au 31 décembre 1997
soit
17,5 %
du total (
21.220
km).
II. LE RÉSEAU NATIONAL NON CONCÉDÉ
Au
total, ce sont 273 km d'infrastructures nouvelles qui ont
été ouvertes en 1997. Les prévisions pour 1998 sont de
443 km en termes de longueurs réelles.
Les mises en service sur le réseau routier national non
concédé en 1997 et 1998 sont indiquées dans les tableaux
ci-après.
III. LE RÉSEAU CONCÉDÉ
Autoroutes concédées mises en service en 1997 (235 km
de longueur réelle)
Région Auvergne
A 719 ANTENNE DE GANNAT (9 km) : mise en service le 3 juin 1997.
Région Bourgogne
A 19 SENS-COURTENAY (25 km) : mise en service le 3 novembre 1997.
Région Pays de Loire
A 85 ANGERS-VIVY (38 km) : mise en service le 10 janvier 1997
A 85 VIVY-BOURGUEIL (20 km) : mise en service le 1er octobre 1997
A 83 FONTENAY LE COMTE-OULMES (21 km) : mise en service le
21 mars 1997.
Région Picardie
A 16 AMIENS-ABBEVILLE (40 km) : mise en service le 27 juin 1997
Région Poitou-Charentes
A 837 SAINTES-ROCHEFORT (37 km) : mise en service le 17 mars 1997
Région Rhône-Alpes
A 43 AITON-EPIERRE-SAINTE MARIE (30 km) : mise en service le
14 janvier 1997
A 404 ANTENNE D'OYONNAX (13 km) : mise en service le 28 novembre 1997.
Autoroutes concédées, mises en service,
réalisées ou prévues en 1998 (293 km de longueurs
réelles)
-
Mises en services effectuées au cours du premier semestre 1998
Région Auvergne
A 710 ANTENNE DE LUSSAT (7 km) : mise en service le 3 mars 1998
Région Franche-Comté et Rhône-Alpes
A 39 DOLE-BOURG (104 km) : mise en service le 2 juin 1998
Région Nord-Pas de Calais - Picardie
A 16 ABBEVILLE-BOULOGNE (76 km) : mise en service le 15 mai 1998
Région Rhône-Alpes
A 43 SAINTE MARIE-SAINT MICHEL (20 km) : mise en service le
20 janvier 1998
-
Mises en service prévues au cours du deuxième semestre
1998
Région Haute Normandie
A 29 PONT DE NORMANDIE - A 13 (16 km) : mise en service prévue en
octobre 1998
A 29 YVETOT-NEUFCHATEL (30 km) : mise en service prévue en novembre 1998.
Région Midi-Pyrénées
A 20 MONTAUBAN-CAHORS SUD (40 km) : mise en service le
10 juillet 1998.
Autoroutes concédées en travaux au
31 juillet 1998 (701 kilomètres de longueurs
réelles)
A 20 Brive-Cahors Sud (90 km)
A 28 Le Mans-Tours (84 km)
A 28 Maresche-Le Mans (23 km)
A 29 Pont de Normandie-A 13 (20 km)
A 29 Yvetôt-Neufchâtel et Bretelle de Dieppe (42 km)
A 29 Amiens-A 1 (33 km)
A 43 Saint Michel-Le Freney (14 km)
A 51 Grenoble-Col du Fau (26 km) et Sisteron-La Saulce (30 km)
A 66 Toulouse-Pamiers (37 km)
A 77 Dordives-Cosne (93 km)
A 83 Oulmes-Niort (34 km)
A 85 Bourgueil-Langeais (18 km)
A 87 Angers-Mortagne (58 km)
A 89 Bordeaux-Clermont-Ferrand 1ère phase (99 km)
Sections concédées mises en travaux entre le 31 juillet et
le 31 décembre 1998
A 89 section Tulle Est-Ussel Ouest (43 km)
Le comité des investissements à caractère
économique et social du 30 juin 1998 a pris acte d'un
programme d'investissements de 16,251 milliards de francs pour 1997 et a
arrêté un programme d'investissements de 14,983 milliards de
francs pour 1998.
Pour 1999, la Direction des Routes annonce la mise en oeuvre de
143 km
qui se répartiraient de la manière suivante :
Région Centre
A 77 Section Dordives-Briare (64 km)
:
Cette section, dont la mise en service est prévue en octobre 1999,
constitue la partie nord de la liaison Dordives - Cosne sur Loire, qui
permettra d'assurer le désenclavement de la Nièvre et le
délestage du trafic de l'autoroute A 6 et de la RN 7, tout en
revalorisant l'axe Nord - Sud de Paris vers Lyon et le Massif Central via
Nevers.
Région Haute-Normandie
A 151 Bretelle de Dieppe (12 km)
:
La mise en service de cette bretelle autoroutière, prévue pour la
mi-1999, permettra d'améliorer les relations entre
l'agglomération de Rouen et le Port de Dieppe.
Région Limousin
A 20 section Brive-Souillac (21 km)
:
Prolongeant la liaison non concédée Vierzon-Brive, l'autoroute
A 20 Brive-Montauban doit permettre à terme le
désenclavement de la Région du Limousin et de la Région
Midi-Pyrénées, ainsi que l'amélioration des relations
entre Paris et l'Espagne. Après la section Montauban-Cahors Sud en
juillet 1998, la section Brive-Souillac sera mise en service début
1999.
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
A 51 Section Sisteron-La Saulce (30 km)
:
Cette section, dont la mise en service est prévue en mars 1999,
constitue le tronçon sud du projet de liaison autoroutière
Grenoble-Sisteron, qui a pour vocation de désenclaver le massif alpin et
d'offrir un itinéraire alternatif à la vallée du
Rhône aux déplacements entre la région lyonnaise et la
Côte d'Azur. Le tronçon central de cet itinéraire entre le
Col du Fau et La Saulce fait actuellement l'objet d'études de
définition.
Région Rhône-Alpes
A 51 Section Grenoble-Coynelle (16 km)
:
Cette section, dont la mise en service est prévue mi 1999, constitue le
tronçon nord du projet de liaison autoroutière Grenoble-Sisteron,
qui a pour vocation de désenclaver le massif alpin et d'offrir un
itinéraire alternatif à la vallée du Rhône aux
déplacements entre la région lyonnaise et la Côte d'Azur.
Le tronçon central de cet itinéraire entre le Col du Fau et La
Saulce fait actuellement l'objet d'études de définition.
Le comité des investissements à caractère
économique et social du 30 juin 1998 s'est prononcé en
faveur d'un programme d'investissements de 13.350 millions de francs pour
1999.
IV. LE VOLET ROUTIER DES CONTRATS ETAT-RÉGIONS
Le volet
routier des contrats Etat-Régions du XIème Plan
s'élève à 65,8 milliards de francs (valeur 1994),
dont 27,4 milliards de part Etat, hors investissements concernant
l'exploitation routière.
Ces montants comprennent les programmes d'accélération qui
concernent notamment l'aménagement des trois grands axes
interrégionaux que sont :
la Rocade des Estuaires, autoroute gratuite entre Caen, Rennes et Nantes ;
la Route Centre Europe Atlantique, entre Mâcon et Chalon à
l'Est et La Rochelle à l'Ouest, via Montluçon, Limoges et
Angoulême ;
la RN 88 entre Toulouse et Lyon.
L'aménagement de ces axes représente en effet un enjeu essentiel
pour le désenclavement des régions qu'ils traversent et pour un
développement équilibré du territoire.
Le premier tableau ci-après récapitule, région par
région, le montant des volets routiers des contrats 1994-1999.
Les deuxième et troisième tableaux indiquent, région par
région, les dotations que l'Etat a prévu de mettre en place pour
les contrats et les programmes complémentaires, dits
d'accélération, tenant compte du dégel des autorisations
de programme gelées au cours de l'exercice 1996, ainsi que le montant
des autorisations de programme affectées au 1er juillet 1998.
A fin 1998, les montants affectés dans le cadre du volet routier des
contrats Etat-Régions (hors programmes d'accélération)
représenteront 69 %, en part Etat, de l'enveloppe pluriannuelle. Le
taux d'avancement des programmes d'accélération sera de 73 %
en part Etat.
V. LE FINANCEMENT DES AUTOROUTES CONCÉDÉES
1. La Caisse nationale des autoroutes
En 1997,
le programme global des emprunts émis par la Caisse Nationale des
Autoroutes s'est monté à 17,694 milliards de francs. La
répartition de ce programme est la suivante :
- 14,300 milliards de francs d'emprunts obligataires sur le
marché domestique,
- 3,394 milliards de francs d'emprunts auprès de la Banque
Européenne d'Investissement (B.E.I.)
Le total des encours au 31 décembre 1997 s'élevait
ainsi à 127,410 milliards de francs, dont 123,195 milliards en
francs domestiques et l'équivalent de 4,215 milliards de francs en
devises.
Le programme des emprunts autorisé par le Comité des
investissements à caractère économique et social (CIES) du
30 juin 1998, pour 1998, a été arrêté
à 15,936 milliards de francs pour les sociétés
d'économie mixte.
Le programme d'emprunts réalisé par la CNA au
30 juin 1998 (7.527 millions de francs) se répartissait
comme suit :
- 4,4 milliards de francs : 2 emprunts obligataires sur le
marché domestique,
- 1,052 milliards de francs : 4 emprunts auprès de la BEI,
- 2,075 milliards de francs : 1 emprunt en francs suisses (500 MF
suisses).
Le programme restant à émettre en 1998 (8,409 milliards de
francs) se répartissait de la façon suivante :
- 6,803 milliards de francs en emprunts obligataires
- 1,606 milliards de francs en emprunts auprès de la BEI.
Le Comité des investissements à caractère
économique et social du 30 juin 1998 a arrêté le
montant estimé des dépenses d'investissement des
sociétés d'économie mixte concessionnaire d'autoroutes en
1999 à 13,350 milliards de francs.
Le volume des emprunts nécessaires pour conduire ce programme, par
l'intermédiaire de la CNA, est prévu à hauteur de
13,339 milliards de francs en 1999 (12,597 milliards de francs au
titre des travaux et 802 milliards de francs au titre du refinancement des
sociétés).
2. Les péages
Les
hausses tarifaires intervenues le 1er février 1998 sont
prévues par le décret du 24 janvier 1995 relatif aux
péages autoroutiers qui donne compétence aux
sociétés concessionnaires pour fixer chaque année les
tarifs de péage : les règles et les modalités de fixation
de ces tarifs étant inscrites dans les cahiers des charges des
concessions, tandis que l'évolution des taux est régie par les
contrats de plan quinquennaux passés entre l'Etat et les
sociétés. A chaque hausse annuelle, la totalité des tarifs
est déposée, pour vérification, auprès du ministre
chargé de l'économie et auprès du ministre chargé
de l'équipement.
Les contrats de plan des sociétés concessionnaires d'autoroutes
du secteur public avaient prévu des hausses tarifaires pour les
véhicules légers (VL) égales à l'inflation sur la
période 1995-1999.
Au 1er février 1998, l'augmentation moyenne des tarifs de
péage pour l'ensemble des sociétés d'autoroute a
été d'environ 2,3 % pour les véhicules légers
et de 3,3 % pour les poids lourds. La hausse moyenne des péages
(véhicules légers et poids-lourds confondus) est de l'ordre de
2,6 %.
Ces hausses résultent de l'addition de deux facteurs : une hausse de
base correspondant, d'une part, aux lois tarifaires prévues dans les
contrats de plan des sociétés et les conventions de concession,
et une hausse complémentaire permettant de compenser pour partie
l'augmentation de 2 à 4 centimes par kilomètre parcouru du
taux de la
taxe d'aménagement du territoire (TAT)
, d'autre part.
Hors compensation de la TAT, le taux de hausse de base des tarifs des
véhicules légers (VL) s'établit à 1,3 %.
L'impact de la compensation de la TAT est de 0,96 % pour les VL.
La politique tarifaire mise en oeuvre dans les contrats de plan 1995-1999
négociés entre l'Etat et les sociétés
concessionnaires prévoit une réévaluation progressive des
tarifs des poids-lourds en les augmentant dans des proportions tarifs VL. En
effet, il apparaît que le rapport entre les tarifs VL et les tarifs PL ne
reflète qu'imparfaitement la répartition des charges de
construction, d'entretien et d'exploitation entre PL et VL.
Afin de réduire l'incidence économique d'une telle
réévaluation sur les entreprises de transport routier, les
revalorisations des tarifs PL ont été progressives sans
excéder, par société et par an, de plus d'un point de
pourcentage la hausse des tarifs VL.
Le tableau ci-dessous indique, depuis 1998, l'évolution comparée
de l'indice des tarifs de péage autoroutiers et de l'indice INSEE des
prix à la consommation.
L'indice des tarifs de péage permet de mesurer la hausse annuelle de
l'ensemble des tarifs de péage des sociétés
concessionnaires d'autoroutes.
Années |
Indice des tarifs de péage |
Indice INSEE des prix à la consommation |
1988 |
100 |
100 |
1989 |
102,5 |
103,6 |
1990 |
102,5 |
107,1 |
1991 |
106,9 |
110,6 |
1992 |
109,9 |
113,2 |
1993 |
113,2 |
115,5 |
1994 |
115,7 |
117,4 |
1995 |
118,7 |
119,5 |
1996 |
122,4 |
121,1 |
1997 |
126,2 |
122,6 |
1998 |
129,4 |
123,7 |
VI. LE TRANSPORT ROUTIER
1. Le trafic et l'économie du secteur
Entre 1996 et 1997 le trafic routier de marchandises a progressé de 2 %. Cette évolution résulte d'un effet combinant la croissance soutenue du transport routier réalisé sous le régime du compte d'autrui (+4,8 %) et le repli de l'activité du transport en compte propre (- 6,7 %). Le transport international a bénéficié des bons résultats du commerce extérieur en enregistrant une hausse du fret routier de 7,3 % tandis que la progression en transport national était plus modérée (+ 1,6 %).
Trafic réalisés par les véhicules immatriculés en France sur le réseau routier national (transports nationaux et partie française des trajets internationaux |
Evolution en % |
Niveau 1997
|
||||
Véhicules de plus de 3 tonnes de charge utile : |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
|
- dont compte d'autrui |
- 3,2 |
6,5 |
9,0 |
0,8 |
4,8 |
124,4 |
- dont compte propre |
- 6,2 |
3,9 |
5,3 |
1,1 |
- 6,7 |
36,8 |
Véhicules de moins de 3 tonnes de charge utile |
2,3 |
1,6 |
1,1 |
1,2 |
2,3 |
16,0 |
Véhicules français en transit sur le réseau national |
n.s. |
n.s. |
n.s. |
n.s. |
n.s. |
1,1 |
TOTAL |
- 3,4 |
5,3 |
7,2 |
0,7 |
2,0 |
178,3 |
Sous
l'effet de la nouvelle conjoncture économique, les créations
d'entreprises dans le secteur ont progressé de 4 % en 1997
après une baisse de 4 % en 1996. Le stock en fin d'année
1997 s'est très largement élevé (+ 1%) en alliant une
hausse du nombre d'entreprises effectuant du transport de proximité
(+ 2,3 %) et une baisse du nombre d'entreprises de transport
exerçant en interurbain (+ 1,5%).
Les défaillances économiques dans le transport de
proximité (+ 21 %) ont été, en revanche, deux
fois plus élevées que dans le transport interurbain
(+ 10,5%) ; on note en effet une plus grande stabilité du secteur
sur le segment de la zone longue par rapport à celui de la zone courte,
où créations et disparitions sont plus fréquentes.
Au total, les défaillances dans le secteur ont augmenté par suite
de l'aboutissement des procédures de liquidation faisant suite aux
difficultés rencontrées en 1996.
|
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Créations
|
5 275 |
5 805
|
6 171
|
5 917
|
6 153
|
Nombre d'entreprises en fin
d'année
|
40 674 |
40 923
|
42 135
|
42 008
|
42 379
|
Défaillances
|
1 801 |
1 638
|
1 270
|
1285
|
1 494
|
La
situation économique des entreprises s'est améliorée en
1997, avec une hausse du chiffre d'affaires de 4,5 % s'expliquant par
l'augmentation des volumes de fret transporté, accompagnée par un
léger relèvement des prix (+0,5%).
La valeur ajoutée progresse plus fortement (+5,6 %), le rythme de
hausse des consommations intermédiaires (+3,8 %) étant moins
rapide que celui de la production. Du fait de la relative stabilisation de la
masse salariale (+3,3 %) par rapport à la valeur ajoutée, la
marge dégagée par les entreprises a augmenté, quant
à elle, de 18,1 %.
Principaux agrégats |
95/94 en % |
96/95 en % |
97/96 en % |
Niveau 1997 en Milliards de francs courants |
|||||
Chiffre d'affaires hors taxes |
4,8 |
0,2 |
4,5 |
159,3 |
|||||
Sous-traitance |
2,9 |
-3,2 |
4,5 |
20,5 |
|||||
Chiffre d'affaires net hors sous-traitance |
5,1 |
0,7 |
4,5 |
138,8 |
|||||
Consommations intermédiaires hors sous-traitance |
4,1 |
4,0 |
3,8 |
80,0 |
|||||
Valeur ajoutée |
6,3 |
-3,4 |
5,6 |
58,8 |
|||||
Rémunérations |
6,5 |
2,3 |
3,3 |
45,2 |
|||||
Excédent brut d'exploitation |
5,3 |
-27,1 |
18,1 |
9,6 |
|||||
Principaux ratio du secteur du transport routier de marchandises |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
|||||
Taux de valeur ajoutée |
37,4 |
38,0 |
36,6 |
36,9 |
|||||
Taux de marge |
19,6 |
19,4 |
14,6 |
16,4 |
|||||
Taux d'investissement |
16,1 |
17,6 |
16,5 |
15,6 |
Le
transport routier de marchandises devrait bénéficier de la bonne
conjoncture économique de l'année 1998. Les résultats des
premiers mois de l'année 1998, comparés à ceux de 1997 sur
des périodes équivalentes, sont caractérisés pour
les entreprises de transport par une baisse des défaillances
(-15,4 %) sur les quatre premiers mois de l'année, une augmentation
du nombre d'immatriculations de poids lourds de 25,4 % pour le premier
semestre indiquant une reprise des dépenses en biens
d'équipement, et par une stabilité du trafic routier
mesurée sur cinq mois.
Compte tenu des prévisions de croissance du PIB pour 1999
l'activité du transport routier devrait normalement se poursuivre
à un rythme satisfaisant.
2. Les " contrats de progrès "
L'application de l'accord du 23 novembre 1994 sur le
temps
de service, les repos récupérateurs et la
rémunération des personnels de conduite marchandises
" grands routiers " ou " longue distance " s'est poursuivie
en 1997 et 1998.
Les premiers résultats 1997, parus dans le bilan social 1998 du
transport routier de marchandises réalisé par l'Observatoire
Social des Transports du Ministère de l'Equipement, des Transports et du
Logement, montrent que la transparence des conditions de travail progresse et
que les rémunérations sont bien orientées.
Le
salaire
conventionnel du conducteur a continué à
progresser en 1997 (+1,2 %), avec la réévaluation au
1er novembre 1997 intervenue dans le cadre de l'accord salarial du
7 novembre 1997. Salaire net et primes ont augmenté au total
de 0,4 % en 1997. Par ailleurs, les frais de route ont continué
à progresser.
Les résultats d'une étude commandée par le
Ministère de l'Equipement et reposant sur une enquête directe
menée auprès de 30 entreprises dans quatre régions
(Aquitaine, Champagne-Ardenne, Midi-Pyrénées et
Rhône-Alpes) indiquent que le contrat de progrès conduit les
entreprises à :
- modifier de façon conséquente leur organisation, afin
d'être en mesure de respecter leurs obligations de décompte de
tous les temps de service des conducteurs, de réduction de la
durée de ces temps de service, de transparence des
rémunérations et d'attribution des repos
récupérateurs ;
- mettre en oeuvre de nouvelles stratégies notamment en
diversifiant ou redéfinissant leurs activités ;
- revoir leur politique de gestion des ressources humaines, pour entrer
dans un nouveau mode de gestion des rapports sociaux, basés sur une
logique de négociation, amorcé d'une nouvelle forme de dialogue
social.
Ainsi, l'application du contrat de progrès paraît avoir eu pour
effet, au niveau des entreprises, d'accélérer la modernisation de
leur gestion sociale.
Les
formations obligatoires -initiale et continue- des conducteurs
routiers
salariés du transport public de marchandises ont
été mises en place par l'accord-cadre du
20 janvier 1995 conclu dans le cadre de la convention collective
nationale des transports routiers et des activités auxiliaires du
transport. Le décret n° 97-608 du 31 mai 1997 leur a
donné une valeur réglementaire.
Ces formations constituent un facteur de modernisation pour les conducteurs,
les entreprises et la collectivité nationale ; aussi a-t-il
été décidé de généraliser la
formation professionnelle obligatoire à tous les conducteurs routiers :
salariés et non salariés, compte propre et compte d'autrui,
marchandises et voyageurs. Cette généralisation a fait l'objet de
l'article 1er de la loi n° 98-69 du
6 février 1998 améliorant les conditions d'exercice de
la profession de transporteur routier adoptée à
l'unanimité par le Parlement. Les textes d'application de cette loi sont
actuellement en préparation.
La
durée hebdomadaire du travail
apparaît stable depuis
trois ans. Cette durée moyenne s'élève en 1997 à
56,3 heures soit le même niveau qu'au deuxième semestre 1995
(56,1 h). De grandes diversités subsistent et cependant la durée
du travail des conducteurs rentrant à leur domicile chaque jour ayant
baissé (+1 h), tandis que celle des " très grands
routiers " a augmenté (+2,3 h).
3. L'application de la loi n° 98-69 du 6 février 1998 tendant à améliorer les conditions d'exercice de la profession de transporteur routier
La loi
du 6 février 1998 a posé, le principe d'une obligation
de formation de tous les conducteurs routiers professionnels. La mise en oeuvre
de cette obligation requiert l'intervention de textes d'application d'ordre
conventionnel ou réglementaire.
En ce qui concerne les conducteurs non salariés du transport routier
public de marchandises, un projet de décret a fait l'objet d'une
concertation avec la profession au cours du deuxième trimestre 1998 et
est actuellement soumis à l'avis du Conseil d'Etat, en vue de son
application dès le début de l'année 1999.
Pour les salariés, des négociations collectives de branche sont
amorcées en vue de la conclusion d'accords collectifs d'ici le premier
trimestre 1999 ; puis, les pouvoirs publics procéderont à un
bilan de la négociation collective, afin de finaliser le dispositif
général de formation professionnelle des conducteurs routiers.
L'article 2 de la loi du 6 février 1998, en modifiant
l'article 36 de la loi n° 82-1153 du
30 décembre 1982 d'orientation des transports
intérieurs, dite LOTI, a mis fin au régime de l'autorisation de
transport, auquel se substitue un régime de licence et de copies
conformes.
Le régime de l'accès au marché du transport
intérieur devait être revu pour tenir compte de
l'achèvement du marché unique du transport, le
1er juillet 1998, date de la libéralisation du cabotage.
Les nouvelles dispositions prévoient la présence, dans chaque
véhicule, d'un titre administratif de transport, la copie conforme soit
de la licence communautaire, soit de la licence de transport intérieur,
selon le tonnage du véhicule.
L'inscription au registre des transporteurs d'une entreprise disposant de
véhicules dépassant six tonnes donne lieu à la
délivrance de la licence communautaire prescrite par le règlement
(CEE) n° 881-92 du Conseil du 26 mars 1992. Des copies
conformes de cette licence sont utilisées pour couvrir l'ensemble des
trafics, zones courte et longue, intracommunautaire, assurés par
l'entreprise. La loi sur ce point est d'application directe.
Les véhicules n'excédant pas six tonnes seront dotés d'une
copie conforme de la licence de transport intérieur détenue par
l'entreprise. La mise en oeuvre de cette mesure rend nécessaire un
décret d'application dont le projet, après concertation
approfondie, a été bleui et transmis pour avis au Conseil de la
concurrence avant la saisine du Conseil d'Etat.
L'article 3 de la loi du 6 février 1998, en modifiant
l'article 37 de la LOTI, a refondu le régime des sanctions
administratives en créant notamment une sanction d'immobilisation des
véhicules. Le décret d'application précité traitera
de cette mesure.
Concernant l'article 5 de cette loi, qui a notamment inséré
un article L9-2 au code de la roue concernant l'immobilisation
immédiate des véhicules lorsque certaines infractions sont
commises, une circulaire du 18 février 1998 a explicité
les modalités d'application de cette mesure.
L'article 14 de la loi prévoit à compter du
31 décembre 1998 un décret pouvant, en tant que de
besoin, fixer les conditions dans lesquelles est opérée
l'identification du véhicule et de son équipage lors des
opérations de chargement et de déchargement. Ce point sera
traité dans les contrats types, en cours de révision par le
Conseil national des transports, à la demande du ministre.
CHAPITRE III -
LA SÉCURITÉ
ROUTIÈRE
1. Les statistiques
Le bilan
de l'année 1997 s'établit à 125 202 accidents
corporels, 7 989 tués, 35 716 blessés graves et
133 862 blessés légers. 91 vies ont donc
été épargnées en 1997 par rapport à 1996.
Le nombre de tués a diminué, mais à un rythme très
ralenti (-1,1 % en 1997 par rapport à 1996, alors que l'on avait
connu -3,9 % en 1996 par rapport à 1995). Les nombres d'accidents
corporels et de blessés sont quasiment stables, avec des baisses
respectives de 0,2 % et 0,3 %.
Les résultats mensuels, quand on les compare à ceux des
mêmes mois de 1996, ont connu des fluctuations importantes au cours de
l'année 1997.
Comme l'année passée, le comportement des conducteurs en
matière de respect des vitesses demeure préoccupant, les vitesses
pratiquées s'établissant toujours à un niveau
élevé.
NOMBRE
D'ACCIDENTS CORPORELS,
DE TUÉS ET DE BLÉSSÉS
Indice base 100 en 1993
ACCIDENTS CORPORELS |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Rase campagne |
43 627
|
41 866
|
41 661
|
40 082
|
40 953
|
Milieu urbain |
93 873
|
90 860
|
91 288
|
85 324
|
84 249
|
Ensemble des réseaux |
137 500
|
132 726
|
132 949
|
125 406
|
125 202
|
TUES |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Rase campagne |
6 030
|
5 786
|
5 655
|
5 528
|
5 463
|
Milieu urbain |
3 022
|
2 747
|
2 757
|
2 5522
|
2 526
|
Ensemble des réseaux |
9 052
|
8 533
|
8 412
|
8 080
|
7 989
|
BLESSES |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Rase campagne |
67 648
|
64 745
|
64 477
|
61 003
|
62 484
|
Milieu urbain |
121 372
|
116 087
|
116 926
|
109 114
|
107 094
|
Ensemble des réseaux |
189 020
|
180 832
|
181 403
|
170 117
|
169 578
|
En cinq ans, le nombre d'accidents a diminué de 9 %, celui des tués de 12 % et celui des blessés de 10 % alors que dans le même temps la circulation augmentait de plus de 10 %.
NOMBRE
D'ACCIDENTS CORPORELS
ET DE TUÉS PAR TYPES DE VOIES
Indice
base 100 en 1993
Autoroutes
|
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Accidents corporels |
5 241
|
4 815
|
5 254
|
5 255
|
5 593
|
Tués |
553
|
446
|
440
|
429
|
446
|
Routes nationales (rase campagne et agglomérations <5 000 habitants)
|
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Accidents corporels |
13 538
|
12 974
|
12 460
|
11 895
|
11 787
|
Tués |
2 243
|
2 086
|
2 026
|
1 919
|
1 846
|
Routes départementales (rase campagne et agglomérations <5 000 habitants)
|
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Accidents corporels |
32 361
|
31 406
|
30 926
|
29 585
|
29 782
|
Tués |
3 902
|
3 822
|
3 710
|
3 640
|
3 690
|
En cinq ans, le nombre d'accidents corporels a augmenté de 7 % sur les autoroutes, il a diminué de 13 % sur les routes nationales et de 8 % sur les routes départementales.
NOMBRE DE TUÉS PAR CATÉGORIES D'USAGERS
Indice base 100 en 1993
TUES |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Piétons |
1 131
|
1 126
|
1 027
|
987
|
929
|
Cyclistes |
329
|
321
|
374
|
300
|
329
|
Cyclomotoristes |
490
|
472
|
471
|
478
|
471
|
Motocyclistes |
861
|
816
|
780
|
741
|
831
|
Usagers de voitures de tourisme |
5 835
|
5 423
|
5 389
|
5 240
|
5 069
|
Usagers de véhicules utilitaires et de poids lourds |
406
|
375
|
371
|
334
|
360
|
En cinq
ans, la plupart des catégories d'usagers ont vu leur nombre de
tués diminuer plus ou moins fortement : -18 % pour les
piétons, -13 % pour les automobilistes, -11 % pour les usagers
de véhicules utilitaires, -4 % pour les cyclomotouristes et
-3 % pour les motocyclistes. Seuls les usagers de bicyclettes enregistrent
une stabilité.
NOMBRE DE BLESSÉS PAR CATÉGORIES D'USAGERS
Indice base 100 en 1993
TUES |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Piétons |
21 986
|
21 810
|
21 197
|
19 789
|
19 152
|
Cyclistes |
7 106
|
7 429
|
7 681
|
6 771
|
7 191
|
Cyclomotoristes |
19 847
|
20 072
|
21 487
|
20 156
|
20 526
|
Motocyclistes |
17 753
|
17 044
|
17 248
|
16 356
|
18 066
|
Usagers de voitures de tourisme |
114 244
|
106 741
|
106 290
|
100 281
|
98 259
|
Usagers de véhicules utilitaires et de poids lourds |
8 084
|
7 736
|
7 500
|
6 764
|
6 384
|
En cinq ans, trois catégories d'usagers ont vu leur nombre de blessés diminuer fortement : -21 % pour les usagers de véhicules utilitaires et de poids lourds, -14 % pour les automobilistes et -13% pour les piétons et les trois autres l'ont vu augmenter : +1 % pour les cyclistes, +2 % pour les motocyclistes et +3 % pour les cyclomotoristes.
BILAN
DES SIX PREMIERS MOIS DE 1998
BILAN DES SIX PREMIERS MOIS DE 1998 PAR RAPPORT AUX SIX PREMIERS MOIS DE
1997
|
Accidents corporels |
Tués |
Blessés graves |
Blessés légers |
Total blessés |
6 mois
1998
|
58 827
|
3 801
|
15 941
|
63 350
|
79 291
|
BILAN MOIS PAR MOIS
|
Accidents corporels |
Tués |
Blessés graves |
Blessés légers |
Total blessés |
Janvier
1998
|
9 960
|
657
|
2 577
|
10 593
|
13 170
|
Février 1998
|
8 419
|
553
|
2 253
|
9 139
|
11 392
|
Mars 1998
|
9 553
|
610
|
2 427
|
10 157
|
12 584
|
Avril
1998
|
9 934
|
632
|
2 628
|
11 163
|
13 791
|
Mai 1998
|
10 601
|
680
|
3 062
|
11 277
|
14 339
|
Juin 1998
|
10 360
|
669
|
2 994
|
11 021
|
14 015
|
VITESSES PRATIQUÉES DE JOUR
PAR LES VOITURES DE
TOURISME
|
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1997 |
1998 |
Autoroutes de liaison
(130
km/h)
|
122
|
120
|
119
|
121
|
118
|
126
|
Autoroutes de dégagement
(130 km/h)
|
107
|
106
|
106
|
104
|
105
|
108
|
Routes nationales à 2 x 2
voies avec chaussées
séparées
(110 km/h)
|
|
|
|
|
|
|
Routes nationales
(90 km/h)
|
89
|
90
|
90
|
90
|
91
|
89
|
Routes départementales
à grande circulation
(90
km/h)
|
|
|
|
|
|
|
Traversées
d'agglomération
(<5 000
habitants)
par RN
(50 km/h)
|
|
|
|
|
|
|
Traversées
d'agglomérations
(20 000
à 100 000 habitants)
par artères en agglomération
(50 km/h)
|
|
|
|
|
|
|
Traversées
d'agglomérations (20 000
à 100 000 habitants)
par voies d'entrées en
agglomération
(50 km/h)
|
|
|
|
|
|
|
Source
: sondage DSCR 1er quad : premier quadrimestre
1998
Les statistiques permettent de tirer un certain nombre de conclusions :
- l'amélioration du réseau permet une diminution du nombre
d'accidents mais elle peut aussi entraîner une augmentation des vitesses
pratiquées et donc de la gravité des accidents.
- l'augmentation du volume de circulation a une incidence sur la
sécurité routière mais différemment selon les
réseaux puisque
les autoroutes restent quatre fois plus sûres
que les routes
.
- si les vitesses demeurent à peu près stables en
année globale, on a assisté au 1er quadrimestre 1998,
à une nette augmentation des vitesses moyennes sur le réseau
autoroutier.
2. Les enquêtes du programme " réagir "
Les
enquêtes effectuées sur les accidents mortels depuis 1982 dans le
cadre du programme REAGIR, permettent de connaître avec précision
les différents facteurs qui interviennent dans les accidents de la route.
Une analyse réalisée sur 20 000 rapports d'accidents survenus de
1983 à 1996 donne, par thème, les principaux facteurs retenus par
les commissions d'enquête.
Les 20 000 enquêtes effectuées ont fait apparaître que :
* 95 % des accidents comportent des facteurs se rapportant à
l'usager,
* 47 % des accidents comportent des facteurs se rapportant à
l'infrastructure,
* 28 % des accidents comportent des facteurs se rapportant au
véhicule,
* 7 % des accidents comportent des facteurs se rapportant à
l'alerte, aux soins et aux secours,
* 22 % des accidents comportent des facteurs se rapportant à
des éléments divers (météo...).
L'analyse des
facteurs se rapportant à l'usager
a fait aussi
apparaître que sur l'ensemble des 20 000 enquêtes analysées;
il y en a :
* 48 % dans lesquelles on constate une vitesse inadaptée,
* 27 % dans lesquelles on constate la présence d'alcool,
* 30 % dans lesquelles on constate un défaut de
sécurité individuelle (ceinture, casque),
* 18 % dans lesquelles on constate la présence de la fatigue,
* 16 % dans lesquelles on constate un mauvais comportement face
à une situation d'urgence,
* 17 % dans lesquelles on constate l'inattention des conducteurs,
* 15 % dans lesquelles on constate l'inaptitude de la conduite,
* 14 % dans lesquelles on constate un problème physique du
conducteur (malaise, maladie, prise de médicaments, handicap...).
Le facteur " vitesse " se retrouve dans 59 % des accidents de
motos, 44 % des accidents de voiture de tourisme et dans 22 % des
accidents de poids lourds.
Pour ce qui concerne le facteur " alcool ", la moyenne des taux
d'alcoolémie relevés est de 1,8 g/l de sang ; 41 % des
taux étant supérieurs à 2g/l de sang.
On retrouve ce facteur :
* chez les conducteurs de voitures de tourisme dans 25 % des
accidents les impliquant,
* chez les motocyclistes ou cyclomotoristes dans 22 % des accidents
les impliquant,
* chez les piétons dans 15 % des accidents les impliquant,
* chez les chauffeurs de poids lourds dans 6 % des accidents les
impliquant.
Le facteur
" conception de l'infrastructure "
se retrouve dans
34 % des accidents. Parmi ceux-ci, 20 % ont un rapport avec la
configuration de la route et 15 % avec les abords. Ce facteur varie peu,
quelque soit le type d'accident (moto, VL, PL, etc...).
Le facteur " entretien et exploitation de l'infrastructure " se
retrouve dans
24 % des accidents.
Le facteur " conception du véhicule " se retrouve dans
14 % des cas (dispositifs de sécurité (3 %), de
résistance aux chocs (4 %) ou de problèmes de
visibilité (5%).
Le facteur " entretien du véhicule " se retrouve, quant
à lui, dans 16,5 % des enquêtes, essentiellement des
problèmes de pneumatiques (8,5 %) ou de mauvais entretien
général (8 %).
3. Le traitement spécifique des endroits dangereux du réseau routier national
Les
endroits dangereux, ponctuels ou linéaires du réseau routier
national, font l'objet d'aménagements qui sont inventoriés dans
les Plans Régionaux d'Aménagement de Sécurité
(PRAS) élaborés par les directions régionales de
l'Equipement et validés par la direction des Routes.
D'autre part, les crédits d'aménagements de
sécurité d'initiative locale, dotation annuelle globalisée
et déconcentrée à l'échelon départemental,
permettent de réagir rapidement par des aménagements
légers à divers problèmes de sécurité
dès l'apparition des risques.
Pour 1998, le chapitre 53-42 article 50 a prévu 183,7 millions de
francs en autorisations de programme :
- crédits d'initiative locale : 80 millions de francs,
- opérations spécifiques de sécurité :
103,7 millions dont les deux tiers servent à financer des
opérations relevant des contrats de plan Etat-Région et un tiers
sert à financer des opérations du programme général
de sécurité.
Le programme général de sécurité est
consacré exclusivement au traitement des endroits les plus dangereux du
réseau national au moyen d'aménagements d'un coût
modéré, compte tenu de l'enveloppe réduite. En 1998,
33 opérations ont fait l'objet d'autorisations de programme soit
pour des études, soit pour des travaux.
Les contrats Etat-Région permettent de réaliser des
opérations d'un montant plus élevé comme, par exemple, des
traitements d'itinéraires. En 1998, les dotations ont concerné
34 opérations.
Les crédits demandés pour 1999 s'élèvent au total
à 190 millions de francs en autorisations de programme contre
183,7 millions de francs en 1998 et 186,9 millions de francs en
crédits de paiement, ce qui constitue une évolution positive pour
poursuivre l'amélioration des infrastructures du point de vue de leur
sécurité.
CHAPITRE IV -
LES VOIES
NAVIGABLES
I. LE TRAFIC FLUVIAL
Sur
l'ensemble de l'exercice 1997
, le transport fluvial de marchandises avec
49,5 millions de tonnes contre 50,7 millions de tonnes (-2,4%) en
1996 et 5,68 milliards de tonnes-kilomètres (tk) contre
5,74 milliards de tk (-1,1 %) a enregistré une diminution de
son activité, en raison des mauvaises conditions climatiques du
début d'année. Mais l'augmentation des distances de transport sur
le réseau national (115 km en moyenne contre 113 km en 1996 et 106 km en
1995) explique la modération de cette baisse qui concerne les
prestations exprimées en tonnes-kilomètres.
On relève des contrastes entre la croissance du trafic
rhénan-mosellan (+1,2% en tonnes et +4 % en tk) et la baisse du
trafic hors Rhin et Moselle (-4,4 % en tonnes et -2,4 % en tk).
Il apparaît en outre que les produits énergétiques
(charbons et produits pétroliers) et les agrégats constituent les
principaux frets ayant conduit à une inflexion du trafic global toutes
marchandises confondues.
Ainsi, la réduction de l'activité est très forte en ce qui
concerne les charbons : la baisse globale est de 12 % en tonnes et
près de 16 % en tk mais plus accentuée sur la Seine.
La baisse de l'activité des hydrocarbures est demeurée, quant
à elle, beaucoup plus modérée (-5,4 % en tonnes et
-3,2 % en tk).
L'atonie du secteur du BTP explique que les matériaux de construction et
les minéraux bruts aient enregistré une nouvelle fois une baisse
de l'activité sur l'ensemble du réseau.
Les principaux produits porteurs auront été les denrées
alimentaires et les produits de la filière métallurgique
(+ 5 %).
Le trafic de conteneurs exprimé en équivalent-vingt-pieds a
progressé de +4,5%. Ce résultat reste toutefois contrasté
suivant les bassins. Sur le Rhône, le trafic de 4.725 EVP perd 25 %.
De même, le Rhin, avec un peu plus de 70 200 EVP, enregistre une
baisse de 4 %. La Seine avec près de 16 600 EVP et le
réseau Nord avec près de 14 200 EVP gagnent, en revanche,
respectivement +46 % et +32 %.
Le trafic des bateaux de mer sur les voies navigables intérieures a
également connu de bons résultats. Avec 807 000 tonnes, ce
trafic a gagné plus de 36 % comparativement à 1996.
Au terme des cinq premiers mois 1998, le bilan général se solde
par une variation de +1,5 % en tonnes et de +10,8 % en tk.
L'analyse des principaux produits montre qu'à l'exception des produits
pétroliers (-13 % en tonnes et -5,5% en tk) et des minerais et
déchets pour la métallurgie (-14,4% en tonnes et -3,5 % en
tk), l'ensemble des autres marchandises connaît une augmentation
d'activité.
Dans le secteur agro-alimentaire, les produits céréaliers
enregistrent une variation de +1,4 % en tonnes et +11,67 % en tk.
Dans le prolongement de l'exercice 1997, cette augmentation résulte
principalement du dynamisme du bassin Rhône-Saône. En outre, les
denrées alimentaires et fourrages bénéficient d'une
croissance de +16,8 % en tonnes et de +32,5 % en tk.
Dans le domaine des produits énergétiques, à
l'opposé de la baisse déjà évoquée des
produits pétroliers, les combustibles minéraux solides gagnent
33 % en tonnes et près de 36 % en tk, ceci en raison d'une
réactivation de certaines centrales thermiques au charbon en
début d'année.
S'agissant des produits de la filière métallurgique, il convient
de noter l'évolution contrastée des produits " amont "
qui tendent à baisser (-14,4% en tonnes et -3,5% en tk) et les produits
aval qui gagnent 36 % en volume et 32 % en tk.
Le bilan des minéraux bruts et matériaux de construction est en
demi-teinte. A une baisse de volume de fret (-4,5 % en tonnes) est
opposée une augmentation des tk (+3 %).
Le trafic réalisé pour l'ensemble de l'exercice
dans les
principaux pays d'Europe du Nord
sont les suivants :
(Unité : Milliards de tonnes-kilomètres)
Allemagne : 61,3
Belgique : 5,5
Luxembourg : 0,3
Pays-Bas : 35,3
Autriche : 2,1
Royaume-Uni : 0,2
France : 5,7
Malgré un ralentissement de l'activité au mois de mai,
les
perspectives de trafic pour 1998
(exprimé en tk) devraient se
caractériser par une croissance d'environ 4 à 5 %.
Cette augmentation résulte à la fois d'un effet mécanique
consécutif à la période de gel prolongé du
début de l'année 1997 et d'une
réelle reprise
de
l'activité particulièrement notable sur les produits
agro-alimentaires, les charbons, les produits de la filière
métallurgique.
Les prévisions de trafic pour 1999 confortant cette tendance.
II. VOIES NAVIGABLES DE FRANCE (VNF)
A. LES MOYENS EN PERSONNEL
En 1996, l'effectif a été porté de 275 à 281 emplois pour tenir compte en outre des besoins humains à affecter aux projets des grandes liaisons. Ce nouvel effectif devrait être maintenu en 1997 et 1998.
EMPLOIS ADMINISTRATIFS 1998
(NOMBRE DE CONTRATS DE
TRAVAIL)
|
A |
B |
C |
TOTAL |
Siège |
46 |
50 |
14 |
110 |
Services déconcentrés |
33 |
37 |
59 |
129 |
Mis à disposition |
8 |
15 |
9 |
32 |
CDD |
1 |
3 |
6 |
10 |
TOTAL |
88 |
105 |
88 |
281 |
Au
siège, les agents sont répartis autour de cinq pôles ayant
vocation à impulser la stratégie de l'établissement public
sur tout le territoire, à savoir :
infrastructure et environnement,
développement de la voie d'eau, patrimoine et affaires juridiques,
ressources humaines, services et budget,
communication et promotion de la voie d'eau,
informatique et systèmes d'information.
Les autres agents interviennent sur l'ensemble du territoire dans les 33
bureaux d'affrètement, neuf exploitations commerciales et sept agences
comptables secondaires, qui constituent les unités
déconcentrées de l'établissement public.
Voies Navigables de France dispose aussi des 5 500 agents de l'Etat
répartis dans les 17 entités régionales ou locales,
constituées par des services spécialisés de navigation et
des services maritimes et de navigation (4) et certaines directions
départementales de l'Equipement mises à disposition de
l'établissement depuis sa création.
B. L'ACTIVITÉ DE " VOIES NAVIGABLES DE FRANCE "
Elle
comporte deux aspects :
la branche consistant en la gestion du transport par voies navigables,
héritée de l'Office national de la navigation ;
la branche nouvelle consistant en l'exploitation, l'entretien et le
développement du réseau des voies navigables de l'Etat (6.800
kilomètres).
En 1996 et 1997, la politique engagée durant les deux années
précédentes a été poursuivie mise en oeuvre des
textes réglementaires issus de la loi n° 94-576 du
12 juillet 1994 relative à l'exploitation commerciale des
voies navigables ; aides de VNF aux embranchements fluviaux ; aides à la
modernisation de la profession au titre du plan économique et social,
incitation aux investissements touristiques. On note enfin que le tourisme
fluvial a connu sur ces deux exercices un développement
significatif.
C. LES RESSOURCES ET LES DÉPENSES DE " VOIES NAVIGABLES DE FRANCE "
Les
ressources de Voies navigables de France proviennent des utilisateurs du
réseau et sont complétées par des subventions de l'Etat,
des collectivités territoriales et de l'Allemagne.
Les ressources propres de l'établissement comprennent trois types de
contributions à partir desquelles sont financés ses moyens de
fonctionnement et d'investissement :
-
la taxe hydraulique
payée par les personnes et organismes
qui prélèvent de l'eau dans le réseau ou qui en rejettent.
C'est la principale ressource de Voies navigables de France qui s'est
établi à 519 millions de francs en 1997. Son estimation pour 1998
est de l'ordre de 501 millions de francs.
-
les péages
payés par les transporteurs de
marchandises, les transporteurs de passagers et, plus
généralement, la plupart des bateaux circulant sur le
réseau. Le péage marchandises rapporte environ 39 millions
de francs et le péage plaisance 18 millions de francs (en 1997 et
1998).
-
les ressources du domaine
confié par l'Etat à Voies
navigables de France. Les différentes amodiations du domaine public
fluvial rapportent environ 25 millions de francs alors que le montant 1996
n'était que de 20 millions de francs environ ; l'évolution
des barèmes et la mise en place progressive d'une démarche plus
commerciale se référant au prix du marché ont fait
augmenter cette ressource de façon significative ; 33 millions de
francs sont prévus pour 1998.
Outre les ressources propres (environ 600 millions de francs), il convient
donc d'ajouter la contribution générale de l'Etat aux
investissements fixée à 94 millions de francs par an, ainsi
que sa contribution à des investissements individualisés
(189,51 millions de francs en 1997 et 228 millions de francs en 1998)
de même que la participation des collectivités territoriales aux
travaux de restauration du réseau dans le cadre des programmes
cofinancés ou d'extension et de développement du réseau
dans le cadre des contrats de plan. L'ensemble des contributions de l'Etat fait
l'objet d'
une dotation du fonds d'investissement des transports terrestres
et des voies navigables (FITTVN)
.
Les ressources propres devraient enregistrer en 1999 une légère
augmentation par rapport à 1998.
Les ressources propres de VNF sur 1997 (réalisés), 1998 et 1999
(prévisions) s'établissent ainsi :
(en millions de francs)
|
1997 |
1998 |
1999 |
Taxe hydraulique |
519,04 |
501,50 |
489,00 |
Péages
|
39,71
|
39,50
|
40,00
|
Redevances domaniales
|
25,27
|
33,00
|
40,00
|
TOTAL |
605,88 |
597,20 |
593,00 |
Les ressources de la section d'investissement ont les origines suivantes :
|
Etat |
Collectivités territoriales et l'Union européenne |
Allemagne |
TOTAL |
1997 |
271,42 |
67,61 |
70,00 |
409,03 |
1998 |
344,94 |
67,00 |
49,86 |
461,80 |
1999 |
372,00 |
97,00 |
1,14 |
470,14 |
S'agissant des dépenses d'investissement de VNF, on
relève qu'en 1996, un montant global de 385 millions de francs a
été consacré à la restauration et au
développement de son réseau. Les principaux postes sont :
- 85,5 millions ont été affectés au
développement du réseau (hors CNR) comprenant la mise au gabarit
1.350/1.500 T de la Deûle et la Lys, l'approfondissement de la Moselle,
les travaux sur le canal du Rhône à Sète,
l'aménagement du canal de Calais au gabarit 600/800 T ; les
études des grandes liaisons Seine-Nord et Seine-Est, une participation
aux travaux d'amélioration des écluses de Kembs sur le Rhin
menés par EDF, concessionnaire, le polder d'Erstein sur un financement
apporté par l'Allemagne ;
- 31,8 millions de francs pour l'aménagement de la section
Niffer-Mulhouse du canal du Rhône au Rhin réalisé par la
CNR ;
- 231,21 millions de francs au titre du programme normal de
restauration du réseau.
En 1997
, l'investissement d'un montant de 455 millions de francs,
s'est réparti entre deux postes :
- les opérations de développement du réseau au titre
des contrats de plan (Deûle-Lys-Moselle-Rhône à
Sète), VNF a inscrit un crédit de 97,84 millions de francs,
y compris 15,57 millions pour le polder d'Erstein financé par
l'Allemagne ;
- la restauration du réseau existant se poursuit pour un montant
d'environ 312,09 millions de francs.
A compter de 1997, les subventions du FITTVN destinées aux
opérations réalisées par la Compagnie nationale du
Rhône sont versées directement à cet organisme et
n'apparaissent plus dans les comptes de VNF.
Pour 1998
, le programme d'investissement devrait connaître une
forte hausse en raison de la hausse de la subvention du FITTVN : environ
629 millions de francs principalement affectés à hauteur de
130 millions à la poursuite du développement du
réseau (dont 56 millions pour le polder d'Erstein financé
par l'Allemagne) et à hauteur de 420 millions de francs à la
restauration des canaux et rivières confiés à VNF.
DÉPENSES D'INVESTISSEMENT ET DE RESTAURATION
DU
RÉSEAU CONFIÉ À VNF
(en millions de francs)
|
1997 |
1998 |
1999 |
développement du réseau |
97,84 |
128,56 |
212,39 |
travaux réalisés par la CNR |
0 |
|
|
restauration du réseau |
312,091 |
424,43 |
352,61 |
TOTAL |
409,93 |
552,96 |
565,00 |
LES DÉPENSES D'ENTRETIEN SONT RETRACÉES DANS LE TABLEAU CI-DESSOUS :
(en millions de francs)
|
1997 |
1998 |
1999
|
entretien-exploitation |
218,67 |
221,55 |
220,00 |
fonds de concours à l'Etat |
36,00 |
36,00 |
36,00 |
TOTAL |
254,67 |
257,55 |
256,00 |
III. LE FITTVN ET LES VOIES NAVIGABLES
En 1998,
430 millions de francs
ont été alloués aux
voies navigables :
322 millions de francs
pour les subventions
à Voies Navigables de France, dont 297 millions de francs pour les
travaux de restructuration et de mise en sécurité du
réseau et 25 millions de francs pour les études de grandes
liaisons ;
75 millions de francs
pour les subventions à la
Compagnie Nationale du Rhône ;
15 millions de francs
pour
l'aménagement de la vallée du Lot et
18 millions de
francs
pour les travaux de sécurité et de préservation
d'ouvrages fluviaux sur les voies restant gérées par l'Etat.
Les priorités du FITTVN en 1999 s'inscrivent dans la ligne des choix
opérés par le Gouvernement en faveur du transport ferroviaire.
En 1999,
450 millions de francs
sont prévus au chapitre 2
" Investissements destinés aux voies navigables ". Pour
l'essentiel, ils sont destinés à amplifier l'effort de
modernisation et de restauration du réseau géré par Voies
Navigables de France, en particulier les voies qui offrent un
intérêt important au titre du transport et du tourisme, à
financer des travaux de sécurité et de préservation
d'ouvrages fluviaux sur les voies restant gérées par l'Etat,
ainsi qu'à poursuivre le financement des études du projet
" Seine-Nord " et " Seine-Est ".
IV. LES LIAISONS À GRAND GABARIT
Après la décision d'abandonner le projet de
liaison
fluvial à grand gabarit " Rhin-Rhône ", deux grands
projets subsistent : la liaison Seine-Nord et la liaison Seine-Est.
-
liaison Seine-Nord
Sur la base des études préliminaires de tracé, une
concertation sur le choix d'un fuseau de tracé s'est conclue par un
rapport de synthèse remis au mois de juin 1998 au ministre des
transports.
Un certain nombre d'aspects font l'objet d'analyses spécifiques. Il
s'agit en particulier de l'évaluation socio-économique du projet
et des aménagements connexes sur l'Oise à l'aval de
Compiègne et sur le canal Dunkerque-Escaut, ainsi que de
l'appréciation de l'impact du futur canal sur les ports normands et
Dunkerque.
Ces différentes études sont financées sur les
crédits du FITTVN.
Le Gouvernement souhaiterait disposer dans les prochains mois de tous les
éléments nécessaires dans le cadre de l'élaboration
des schémas de services multimodaux qui définiront les
orientations nationales et régionales en matière de transports.
Sur la base de ces orientations, seront préparées les
décisions gouvernementales concernant le contenu et le calendrier des
prochaines étapes du projet.
-
liaison Seine-Est
S'agissant de la liaison Seine-Est, Voies navigables de France conduit les
études de cadrage dont les volets économiques et
technico-environnementaux permettront d'éclairer la décision
gouvernementale sur l'opportunité du projet. L'achèvement des
études est prévu à l'automne 1998.
Ces études sont également financées sur les crédits
du FITTVN. Leurs conclusions doivent être prises en compte dans
l'élaboration des schémas de services multimodaux.
V. LES LIAISONS À PETIT GABARIT
En 1997,
un montant de 206,45 millions de francs a été affecté
par Voies navigables de France à la restauration du réseau
à petit gabarit, soit près de 50 % du programme
d'investissements global de l'établissement.
Les programmes suivants sont en cours :
Région Bourgogne
Le montant global des travaux s'élève à
30,654 millions de francs par an.
Région Franche-Comté
Le programme en cours, d'un montant de 15,4 millions de francs
par an, porte sur le canal du Rhône au Rhin actuel et la petite
Seine.
Région Centre
Le montant global des travaux s'élève à 8 millions de
francs par an pour la restauration du canal latéral à la Loire et
des canaux de Briare et du Loing.
Région Auvergne
Un programme cofinancé a été signé avec le
département de l'Allier pour un montant de 1,700 millions de francs
par an consacré à la restauration du canal latéral
à la Loire et du canal de Roanne à Digoin.
Régions Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et
Aquitaine
Le programme correspond essentiellement à des travaux de restauration du
canal des Deux-Mers et en particulier du canal du Midi classé patrimoine
mondial par l'UNESCO.
Les collectivités territoriales ont engagé, pour leur part, un
programme de restauration en parallèle avec celui fixé par VNF
pour un montant de 10,66 millions de francs en 1996 dont
5,66 millions ont été financés par
l'établissement public.
Outre ces programmes cofinancés, les principales opérations ont
concerné la restauration des ouvrages (écluses de Bassou et de
Golbey), les défenses de berges et la lutte contre les inondations
(conformément des digues des canaux de Saint-Quentin, des Ardennes et
latéral à la Marne), ainsi que les dragages (Yonne en
particulier).
Les crédits d'entretien et d'exploitation du réseau à
petit gabarit ont atteint 218,67 millions de francs en 1997, et seront de
l'ordre de 220 millions de francs en 1998 et 1999.
VI. LES CONTRATS DE PLAN EN MATIÈRE DE VOIES NAVIGABLES
Les
trois régions concernées sont la région
Nord-Pas-de-Calais, le Languedoc-Roussillon et la Lorraine
Région Nord-Pas-de-Calais
-
Aménagement de la Deûle et de la Lys
Il s'agit de la mise au gabarit de 1350/1500 tonnes de la Deûle entre
Lille et Deûlémont et, conformément aux engagements pris
dans la convention franco-belge du 3 février 1982, de la Lys
mitoyenne entre Deûlémont et Halluin.
X° plan
: le programme révisé s'élève
à 243 millions de francs répartis pour 149,07 millions
de francs sur la Deûle et 93,93 millions de francs sur la Lys. Le
financement est assuré par l'Etat et VNF (75 %), la Région
(6,25 %) et le Département du Nord (18,75 %).
VNF prévoit de terminer les travaux d'infrastructure sur ce plan en 1998.
XI° plan
: le programme prévoit l'aménagement de la
section Lille-Quesnoy de la Deûle (157,10 millions de francs) ainsi
que quelques travaux paysagers sur la Lys (4,9 millions de francs). Son
financement est assuré par l'Etat (30 %), VNF (30 %) et les
Collectivités territoriales (40 %). Il devrait s'exécuter
sur toute la durée du plan. Il prévoit par ailleurs la
restauration et l'aménagement paysager du canal à grand gabarit
Dunkerque-Escaut (175 millions de francs). Son financement est
assuré par l'Etat (32,50 %), VNF (32,50 %) et les
collectivités territoriales (région Nord-Pas-de-Calais
(21,70 %), département du Nord (7,3 %), département du
Pas-de-Calais (6 %)).
-
Réhabilitation du canal à grand gabarit Dunkerque
Escaut
Le contrat de plan Etat/VNF Région/Nord-Pas-de-Calais a prévu
à hauteur de 175 millions de francs la restauration et
l'aménagement paysager de la voie d'eau existante. Cette
opération est financée à hauteur de 114 millions de
francs par l'Etat/VNF, 38 millions de francs par la Région
Nord/Pas-de-Calais, 12,6 millions de francs par le Département du
Nord et 10,4 millions de francs par le département du Pas-de-Calais.
-
Etude de mise à niveau du canal à grand gabarit entre
Dunkerque et Lille
Il est engagé pour un montant de 10 millions de francs une
étude technique et économique afin d'examiner en particulier, les
conditions de mise au gabarit européen du canal par le rehaussement des
ponts.
Ce programme est financé à hauteur de 60 % par l'Etat/VNF et
40 % par les collectivités territoriales.
Région Languedoc-Roussillon :
canal du Rhône à
Sète
X° Plan :
le montant global des travaux d'aménagement du canal
du Rhône à Sète s'élève à
141,7 millions de francs dont le financement est assuré par l'Etat
et VNF (60 %), la Région (25 %) et les départements de
l'Hérault et du Gard (15 %). Les travaux sont achevés.
XI° Plan
: la dernière phase de la digue de protection en
mer permettant l'accès du trafic fluvial au port de Sète par tous
les temps est inscrite dans le contrat de plan pour un montant de
121 millions de francs. Le financement est réparti de la
manière suivante : Etat (34 millions de francs), VNF
(34 millions de francs), collectivités territoriales
(30 millions de francs), et l'Union européenne (23 millions de
francs).
La première phase des travaux de construction de la digue en mer, d'un
montant de 24 millions de francs, qui représentait l'essentiel du
programme d'études, a été réalisée hors
contrat de plan et a été financée, outre par un
financement européen au titre du plan intégré
méditerranéen (PIM), par les collectivités territoriales
et VNF.
La seconde tranche intègre le déplacement et le rejet en mer du
débouché de la station d'épuration du SIVOM Sète
Frontignan.
Eu égard aux différentes enquêtes réglementaires, il
est prévu que ces travaux s'échelonnent jusqu'en 2001.
Les dépenses de VNF ont été de 2,9 millions de
francs en 1996, il est prévu 10,9 millions de francs en 1997 et
44 millions de francs en 1998.
Région Lorraine :
La Moselle
X° Plan
: Il concerne l'approfondissement à
3,00 mètres de la Moselle entre Apach, à la frontière
germano-luxembourgeoise, et le port de l'Orne sur la commune de Richemont (soit
environ 35 km). Le montant des travaux envisagés
s'élève à 50 millions de francs dont le financement
est assuré par l'Etat et VNF (75 %), la Région (8,34 %)
et le département de la Moselle (16,66 %).
Un montant de crédits de paiement a été consommé en
1997 -pour terminer ce programme à hauteurs de 10,457 millions de
francs. Toutefois, ces travaux feront l'objet d'une réévaluation
pour un montant estimé à ce jour à 3,00 millions de
francs, qui sera couverte en 1998.
XI° Plan
: ce plan permettra :
de terminer la mise à 3 m de la Moselle entre Richemont et Frouard
(Nancy) pour un montant de 60 millions de francs. La répartition
financière est la suivante : Etat (18 millions de francs), VNF
(18 millions de francs), région Lorraine (12 millions de
francs) et départements de la Moselle et de Meurthe-et-Moselle
(12 millions de francs).
d'allonger l'écluse de Clévant commandant l'accès au port
de Nancy pour un montant de 20 millions de francs, dont : Etat :
6 millions de francs, VNF : 6 millions de francs, Région
Lorraine : 4 millions de francs et pour le département de
Meurthe-et-MOselle : 4 millions de francs.
Les travaux relatifs à cet ouvrage sont terminés. Des
négociations avec les collectivités territoriales sont en cours
en vue de financer une réévaluation d'un montant de
1,5 millions de francs.
VII. L'ACTIVITÉ DES PORTS FLUVIAUX
En 1997,
le trafic fluvial (chargements + déchargements) dans l'ensemble des
ports français a diminué d'une manière
générale même si la situation fut contrastée suivant
les sites. Le nombre de quais dépassant 100.000 tonnes est, par exemple,
passé de 129 à 132 en 1997.
Sur le bassin de la Seine, l'activité fluviale du Port Autonome de Paris
à 16,3 millions de tonnes est globalement en baisse de -9,3 %
par rapport à 1996. La régression de la voie d'eau, dans la
circonscription du Port Autonome comme sur l'ensemble du réseau, est due
avant tout aux matériaux de construction (-1,7 millions de tonnes)
qui représentent 4/5ème du trafic du Port autonome.
En revanche, le trafic avec près de 676 000 tonnes a
progressé de près de 34%, dans le secteur fluvio-maritime.
Le chiffre d'affaires du Port autonome de Paris avec près de
297 millions de francs a enregistré une augmentation de +4,2% du
fait notamment de la hausse des produits du domaine (193,9 millions de
francs soit +6 %).
L'activité fluviale des ports de la façade maritime avec
3 millions de tonnes pour le Havre et 2,7 millions de tonnes Rouen
est demeurée stable.
Le trafic rhénan du Port Autonome de Strasbourg avec 9,2 millions
de tonnes contre 9,3 millions de tonnes pour l'année
précédente a connu une légère diminution.
Les ports rhénans Alsace-sud qui regroupent Ottmarsheim, Hunnigue et Ile
Napoléon ont traité l'année dernière un trafic
global de 7,4 millions de tonnes en augmentation de +2,7 %. Ce sont
principalement les trafics céréaliers (+15 %), les
denrées et fourrages (+46,4 %) et les produits sidérurgiques
(+20,5 %) qui ont permis d'atteindre ce résultat en dépit du
recul des agrégats et du phénomène des basses eaux.
Les ports et postes de transbordement établis le long du Rhône ont
opéré l'année dernière un trafic proche de
3,9 millions de tonnes (16 % de plus qu'en 1996).
Première place portuaire par l'importance de son trafic, Lyon/Port
Edouard Herriot a enregistré une baisse de -15,6 % de son trafic
fluvial. Inversement les deux débouchés maritimes du bassin
Rhône-Saône (Fos et Sète) ont connu une progression des
trafics fluviaux.
Sur la région Nord, l'ensemble des ports ont enregistré une
diminution de leurs expéditions de -18,2 % (2,55 millions de
tonnes contre 3,12 millions de tonnes) et une légère
progression des arrivages de +1,6 %(4,85 millions de tonnes contre
4,78 millions de tonnes).
La situation financière des ports autonomes de Paris et Strasbourg fait
apparaître une relative stabilité des investissements qui
concernent surtout le traitement des interfaces modales.
L'année 1998
devrait se caractériser globalement par une
augmentation du trafic de la plupart des vracs solides ; les ports
intérieurs devant profiter de cette embellie et augmenter
significativement leurs expéditions et arrivages.
On observe que les industriels sont de plus en plus conscients des avantages de
la logistique fluviale et intègrent de plus en plus ce choix lors de la
décision d'investissements (plate-forme des Tellines dans le port de Fos
et projet du port de Dunkerque avec un poste de transbordement direct
navires/péniches en pondéreux).
En sus des investissements portuaires de la façade maritime, on
relève, s'agissant des ports intérieurs terrestres l'extension du
terminal conteneurs d'Ottmarsheim, la mise en service d'un nouveau portique au
terminal à conteneurs au Port Autonome de Strasbourg, l'ouverture de
nouveaux services fluviaux conteneurisés (Lille-Valenciennes ; ouverture
d'une troisième ligne entre Gennevilliers et les ports de l'estuaire de
la Seine).
L'année 1999 devrait donc voir ces évolutions se confirmer.
Sur proposition de M. François Gerbaud, la commission a
décidé de s'en remettre à la sagesse du Sénat sur
les crédits des routes et voies navigables inscrits dans le projet de
loi de finances pour 1999, les représentants des groupes socialiste et
communiste, républicain et citoyen se déclarant favorables
à ce budget.
EXAMEN EN COMMISSION
Au cours
de sa réunion du mercredi 18 novembre 1998, la commission des Affaires
économiques a procédé à à l'examen du
rapport pour avis sur les crédits consacrés aux routes et voies
navigables dans le projet de loi de finances pour 1999, de M. François
Gerbaud, en remplacement de M. Georges Gruillot, empêché.
M. François Gerbaud a d'abord rappelé les graves incertitudes qui
pesaient, l'année dernière, tant dans le domaine routier que
fluvial -cette situation ayant incité le Sénat à
créer une commission d'enquête sur les grands projets
d'infrastructure terrestre-, avant de souligner que le budget des routes
apparaissait comme largement sacrifié dans le projet de loi de finances
pour 1999.
La dotation globale dévolue aux routes baissera de près de
5 %. Les dépenses en capital enregistrent une diminution globale de
6,3 % tandis que les investissements exécutés par l'Etat, en
passant de 3,2 à 3,7 milliards de francs, subiront une baisse de
plus de 11 %.
M. François Gerbaud a encore souligné que les investissements sur
la voirie nationale enregistraient une baisse de 13 % tandis que les
crédits affectés aux routes dans le fonds d'intervention des
transports terrestres et des voies navigables (FITTVN), diminueraient quant
à eux de 13,3 %. Le ministre de l'équipement, a-t-il
ajouté, a déploré que " les contrats de plan routiers
Etat-Région ne puissent être exécutés qu'à
hauteur de 82 % en moyenne " et insisté sur " le fait que
l'ensemble des besoins était loin d'être satisfait dans le domaine
des transports routiers ", M. François Gerbaud n'en a pas
moins estimé que les choix de politique budgétaire traduisaient
le " passage à l'acte " d'une politique dont le Gouvernement
dans son ensemble n'avait nullement dissimulé les intentions lors de son
installation.
M. François Gerbaud a ensuite indiqué que les crédits
consacrés à la sécurité routière
atteindraient 455 millions de francs en 1999, soit une augmentation de
4,1 % par rapport à 1997.
Les crédits consacrés à la voie fluviale, a-t-il
ajouté, seront de 1,6 million de francs -montant inchangé
depuis 1998- pour les personnels d'entretien des voies navigables et des ports
fluviaux et de 20 millions de francs -montant, lui aussi, stable- en
faveur de la batellerie. Il a relevé que la modestie de ces
crédits s'expliquait par l'existence de l'établissement public
Voies Navigables de France, qui bénéficiera en 1999 de ressources
propres à hauteur de 593 millions de francs.
Abordant les crédits du FITTVN, M. François Gerbaud a
souligné que les investissements sur le réseau routier national
(1,590 milliard de francs, soit 48 % des ressources du fonds)
seraient en réduction de 13,3 % par rapport à 1998, tandis
que les investissements sur le réseau des voies navigables
(450 millions de francs, soit 12% des crédits du fonds)
enregistreraient une hausse de 4,6 % par rapport à l'exercice
précédent.
M. François Gerbaud a exprimé le souhait que le comité de
gestion du FITTVN, où siègent des parlementaires, puisse exercer
un véritable pouvoir de contrôle en matière de
programmation des dépenses.
Il a souligné que telle était bien l'intention du
législateur, qui avait voulu faire de ce fonds un outil essentiel dans
la politique de l'aménagement du territoire et non pas un
" substitut " aux insuffisances budgétaires.
Puis, M. François Gerbaud a déclaré qu'au
31 décembre 1997, les sections en service des autoroutes de liaison
inscrites au schéma directeur routier national (7.085 km)
représentaient plus de 74 % du total prévu (9.535 km).
Il a ajouté que 11 % de ce total étaient en travaux,
14,7 % restant à engager.
Au 31 décembre 1997, le schéma des liaisons assurant la
continuité du réseau autoroutier (LACRA) à 2 x 2 voies
avec statut autoroutier était réalisé à hauteur de
30,2 %, celui des grandes liaisons d'aménagement du territoire
(GLAT) l'étant à hauteur de 28 % environ.
M. François Gerbaud a ensuite déclaré que les contrats de
plan routiers Etat-Région du XIème plan (65,8 milliards de
francs) avaient accéléré l'aménagement des trois
axes inter régionaux que sont :
- la rocade des Estuaires ;
- la route Centre Europe Atlantique, entre Mâcon et Chalon à
l'Est et La Rochelle à l'Ouest, via Montluçon, Limoges et
Angoulême ;
- la RN 88 entre Toulouse et Lyon.
L'aménagement de ces axes, a-t-il insisté, représente un
enjeu essentiel pour les régions qu'ils traversent et pour un
développement équilibré du territoire.
M. François Gerbaud a ensuite précisé que le comité
des investissements à caractère économique et social du
30 juin 1998 avait arrêté le montant estimé des
dépenses d'investissement des sociétés d'économie
mixte concessionnaires d'autoroutes en 1999, à 13,35 milliards de
francs.
Après avoir évoqué l'augmentation moyenne des tarifs de
péage en 1998, ainsi que la situation économique du transport
routier de marchandises -qui devrait bénéficier de la bonne
conjoncture de l'année 1998- M. François Gerbaud a
déclaré que le bilan de l'année 1997 en matière de
sécurité routière s'était établi à
125.202 accidents corporels, 7.989 tués,
35.716 blessés graves et 133.862 blessés légers.
Il a ensuite considéré que l'analyse des statistiques en la
matière permettait de tirer plusieurs conclusions :
- l'amélioration du réseau permet une diminution du nombre
d'accidents, mais elle peut aussi entraîner une augmentation des vitesses
pratiquées et donc de la gravité des accidents,
- l'augmentation du volume de circulation a une incidence sur la
sécurité routière, mais différemment selon les
réseaux, puisque les autoroutes restent quatre fois plus sûres que
les routes,
- les vitesses moyennes demeurent à un niveau élevé
et à peu près stables en année globale,
- le facteur " entretien et exploitation de l'infrastructure "
se retrouve dans 24 % des accidents.
Puis, M. François Gerbaud a indiqué que sur l'ensemble de
l'exercice 1997, le transport fluvial de marchandises, d'un montant de
49,5 millions de tonnes, avait enregistré une diminution
d'activité par rapport à l'année dernière en raison
des mauvaises conditions climatiques. Il a relevé néanmoins des
contrastes entre la croissance du trafic Rhénan-Mosellan et la baisse du
trafic hors Rhin et Moselle.
Après avoir évoqué les moyens en personnel, ainsi que les
missions de " Voies navigables de France ", M. François
Gerbaud a déclaré que le programme d'investissements de cet
établissement public connaîtrait en 1998 une forte hausse en
raison de l'augmentation de la subvention du FITTVN : environ 629 millions
de francs affectés notamment à hauteur de 130 millions de
francs à la poursuite de développement du réseau, et
à hauteur de 420 millions de francs à la restauration des
canaux, et rivières confiés à VNF.
Enfin, M. François Gerbaud a rappelé qu'après la
décision d'abandonner le projet de liaison fluviale à grand
gabarit Rhin-Rhône, deux grands projets fluviaux subsistaient : la
liaison Seine-Nord et la liaison Seine-Est.
En conclusion, il a jugé utile de rappeler les propositions de la
commission d'enquête du Sénat sur les infrastructures terrestres
dans le domaine routier :
- instaurer une véritable procédure de programmation
autoroutière, décidée et revue tous les cinq ans par le
Parlement et comprenant les trois éléments nécessaires
à sa réalisation :une définition des travaux, un
échéancier et des enveloppes d'investissement, assorties de
modalités de financement,
- définir un concept d'autoroute évolutive à
coût réduit (autoroute allégée) adaptée
à une intensité kilométrique inférieure ou
égale à 10.000 véhicules/jour,
- réformer en profondeur le système de financement des
autoroutes par la généralisation du péage, en transformant
les sociétés d'autoroutes en deux véritables entreprises
publiques concessionnaires, en adaptant la durée des financements
à la durée de vie des infrastructures, en faisant du fonds
d'investissement des transports terrestres et des voies navigables l'instrument
privilégié de l'action de l'Etat sur le réseau non
concédé,
- appliquer les directives européennes comme elles doivent
l'être, en matière de péage, de TVA et de mise en
concurrence régulière des concessions, en défendant
toutefois le principe indispensable de la péréquation, au sein du
réseau concédé, entre liaisons réalisées et
liaisons à construire.
M. François Gerbaud a relevé avec satisfaction les
déclarations du ministre de l'équipement des transports et du
logement, aux termes desquelles une négociation était
engagée à Bruxelles pour l'allongement de la durée des
concessions autoroutières. De même, il s'est
félicité de l'affirmation de M. Jean-Claude Gayssot selon
laquelle le concept d'" autoroutes allégées " pourrait
s'intégrer dans le prochain schéma de services de transports.
M. Jean-Pierre Raffarin a souligné que le chiffre annoncé en ce
qui concerne le taux d'exécution des contrats de plan routiers
Etat-région (82 %) concernait les autorisations de programme et non
les crédits de paiement.
Il a ensuite souligné la nécessité de mieux évaluer
le coût des décisions prises dans le domaine routier, en estimant
qu'il n'existait aujourd'hui, en la matière aucune fiabilité.
En réponse, M. François Gerbaud a rappelé la proposition
de la commission d'enquête sur le devenir des grands projets
d'infrastructures terrestres quant à une véritable
procédure de programmation autoroutière contrôlée
par le Parlement.
M. Louis Althapé s'est inquiété de
l'échéancier des projets routiers programmés dans les
schémas directeurs. Il a évoqué à cet égard
la liaison entre Pau et Bordeaux .
M. Désiré Debavelaere a regretté la lenteur des
procédures en ce qui concerne le projet de doublement de l'autoroute A1.
M. Michel Teston a estimé que prendre parti sur le principe de la
généralisation de l'autoroute à péage constituait
un choix politique.
M. Rémi Herment a insisté sur la charge financière que
représentait pour les conseils généraux l'entretien de la
voirie départementale.
En réponse aux différents intervenants, M. François
Gerbaud a insisté à son tour sur l'importance de
l'évaluation et de l'expertise dans le domaine routier avant de
souligner que les projets de liaison évoqués feraient l'objet de
réflexions à l'occasion des nouveaux contrats de plan ainsi que
du schéma du services des transports prévu par le projet de loi
sur l'aménagement et le développement durable du territoire.
Puis, sur proposition de M. François Gerbaud, la commission a
décidé de s'en remettre à la sagesse du Sénat sur
les crédits des routes et des voies navigables inscrits dans le projet
de loi de finances pour 1999, les représentants des groupes socialiste
et communiste, républicain et citoyen se déclarant favorables
à ce budget.