- État civil :
- Né le 27 juin 1796
Décédé le 24 mai 1881 - Profession :
- Avocat
-
Ancien sénateur du Second Empire
Elu le 28 juillet 1852
Fin de mandat le 4 septembre 1870
Assemblée nationale du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Assemblée nationale du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Chambre des députés du 14 mai 1876 au 25 juin 1877
Ministre d'État du 22 janvier 1852 au 28 juillet 1852
avant 1889
CASABIANCA (FRANÇOIS-JOSEPH-XAVIER, COMTE DE), représentant du peuple à l'Assemblée constituante et à l'Assemblée législative de 1848-49. Ministre, sénateur du Second Empire, député de 1876 à 1877, né à Nice (Alpes-Maritimes), le 27 juin 1796, mort à Paris, le 24 mai 1881, était le petit neveu du général comte Raphaël de Casabianca, pair de France. Il fit de bonnes études au lycée Napoléon, et suivit ensuite les cours de droit de la Faculté de Paris. En 1820, il s'inscrivit au barreau de Bastia, et exerça jusqu'en 1848 la profession d'avocat; M. de Casabianca était du nombre des bonapartistes que le gouvernement de Louis- Philippe tint à l'écart des fonctions publiques. Élu, le 23 avril 1848, représentant de la Corse à l'Assemblée constituante, le 4e sur 6, par 15,932 voix (50,947 votants, 58,467 inscrits), il prit place dans la majorité, et vota généralement avec la droite : 9 août 1848, pour le rétablissement du cautionnement; 1er septembre, pour le rétablissement de la contrainte par corps; 7 octobre, contre l'amendement Grévy sur la présidence; 2 novembre, contre le droit au travail. Après l'élection présidentielle du 10 décembre, il se montra un des plus zélés partisans de la politique du prince-président, et se prononça : pour la proposition Rateau, pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute Cour, pour les crédits de l'expédition de Rome, etc. M. de Casabianca fut réélu, le 13 mai 1849, représentant de la Corse à l'Assemblée législative, le 3e sur 6, par 22,002 voix (41,078 votants, 57,685 inscrits). Il continua de seconder les vues de l'Élysée, tout en s'associant aux votes de la majorité monarchiste. Membre du comité de la rue de Poitiers, il n'abandonna cette majorité que lorsque des conflits éclatèrent entre elle et Louis-Napoléon. Tout dévoué au bonapartisme, il entra, comme ministre de l'agriculture et du commerce, après la retraite du ministère Léon Faucher, le 26 octobre 1851, dans le nouveau cabinet où le général Saint-Arnaud prit le portefeuille de la guerre; quelques semaines après,
M. de Casabianca, passa de l'agriculture aux finances (23 novembre). C'était le cabinet du coup d'État. Mais, personnellement, a-t-on dit, M. de Casabianca n'était pas l'homme des aventures périlleuses, et l'on a raconté depuis, qu'à la veille de l'action décisive, lorsque Louis- Napoléon fit part de ses projets au ministre des Finances, celui-ci, fort embarrassé, aurait répondu au président : - « Monseigneur, je suis père de famille. » - « C'est bien », dit le président, et il aurait fait enfermer M. de Casabianca, jusqu'au lendemain, dans une chambre de l'Élysée, en lui donnant pour successeur M. Fould. L'anecdote a été démentie tout récemment par le fils de celui qui en était le sujet; M. Joseph Marie Raphaël de Casabianca, (V. p. bas), a affirmé que son père n'avait appris que dans la nuit du 2 décembre, à quatre heures du matin, au ministère même, le coup d'État et son remplacement par M. Fould, et a communiqué aux journaux, à l'appui de son dire, la lettre suivante: « Mon cher Monsieur de Casabianca, « Je n'ai pas le temps de vous expliquer pourquoi je ne vous ai pas mis dans ma confidence, et pourquoi je vous remplace momentanément; mais croyez que je vous conserverai toujours les mêmes sentiments de haute estime et d'amitié. » « LOUIS- NAPOLÉON. » « Demain, l'Assemblée sera dissoute. » Par compensation, M. de Casabianca fut chargé, le 22 janvier 1852, d'organiser le ministère d'État qui venait d'être créé; puis il quitta ses fonctions de ministre pour entrer au Sénat le 28 juillet, il prit part à l'établissement de l'Empire, et vota jusqu au bout avec la majorité de la Chambre haute. Un décret du 5 mars 1864 le nomma procureur général impérial près la Cour des comptes. Le 4 septembre 1870 le rendit à la vie privée; il en sortit pour peu de temps, lorsqu'il fut élu, le 14 mai 1876 (en remplacement de M. Rouher, qui avait opté pour Riom), député de l'arrondisse ment de Bastia, par 9,418 voix (10,246 votants, 20,378 inscrits). Il siégea à droite, dans le groupe de l'appel au peuple, vota, contre les 363 pour le gouvernement du Seize-mai, et ne se représenta pas en 1877, après la dissolution de la Chambre des députés. Grand officier de la Légion d'honneur en 1858.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de François-Xavier CASABIANCA
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