2. Une vocation exportatrice qui n'est pas pleinement valorisée
Les
perspectives des marchés mondiaux à moyen terme sont favorables,
notamment pour les produits entrant dans l'alimentation du bétail, en
raison du fort accroissement attendu de la demande -surtout asiatique- sous
l'effet cumulé de l'augmentation de la population et du niveau de vie.
La Communauté a une carte importante à jouer dans ce contexte,
notamment en matière de céréales (on pense au blé),
vu sa compétitivité pour ce type de productions. Or la politique
exportatrice communautaire a été peu offensive en la
matière ces dernières années.
La réforme de 1992
n'a pas permis de faire valoir cet atout.
Une étude du service de l'information économique de l'ONIC,
présentée à votre mission d'information, montre que, pour
un dollar à 6 francs,
une exportation sans restitution de
blé Européen ne nécessite qu'une faible baisse des prix
d'intervention communautaires
:
- pour un prix mondial du blé à : |
130 $ |
140 $ |
150 $ |
- la baisse nécessaire du prix Européen pour exporter sans restitution est de : |
17 % |
9 % |
2 % |
Ajoutons
qu'au-delà des prix, c'est aussi le mode de gestion communautaire des
exportations qui est en cause.
L'objectif d'une exportation de blé sans restitution est donc loin
d'être hors de portée. Il permettrait de tourner
définitivement le dos à la vie politique du gel des terres, et de
développer les débouchés extérieurs
communautaires.