b) Le dynamisme canadien
Le
Canada est, lui aussi, particulièrement actif dans le secteur des
biotechnologies, dont le développement ne suscite pas de réelle
contestation.
Une réglementation proche du modèle américain
Comme les Américains, les Canadiens n'ont pas élaboré de
texte réglementaire spécifique aux biotechnologies, non plus que
mis en place de structure administrative spécifique. Ce sont les lois
existantes en matière d'hygiène alimentaire, de protection des
végétaux et de santé animale, ainsi que l'Agence
canadienne d'inspection des aliments, les ministères de la santé
et de l'environnement, qui encadrent la procédure d'agrément, qui
fait intervenir une évaluation scientifique, qu'il s'agisse de
l'utilisation confinée ou de la dissémination en plein champ.
En matière
d'étiquetage
, le gouvernement Canadien ne
l'exige qu'en cas de risque pour la santé (par exemple en cas de
présence d'allergène) ou de changement important dans la
composition nutritionnelle, mais l'étiquetage volontaire est possible.
En 1997, 812 essais en plein champ ont été autorisés dans
ce pays, ce qui monte à
3.000 le nombre d'essais
réalisés depuis 1998.
Vingt-sept végétaux
transgéniques
ont été autorisés à la
culture et
25 végétaux
ont fait l'objet d'une approbation
pour la consommation.
D'ores et déjà, une pomme de terre transgénique
autorisée en 1995 est distribuée dans les magasins d'alimentation.
En termes de surfaces cultivées, le Canada, avec 1,3 millions
d'hectares en 1997 représente 10 % du total mondial.
Des pôles industriels qui bénéficient du soutien des
provinces
L'industrie canadienne de la biotechnologie " moderne " regroupe 120
à 150 entreprises et emploie plus de 6.500 personnes, contre 300
entreprises et 10.000 emplois pour l'ensemble du secteur canadien des
biotechnologies.
En matière d'agro-alimentaire, c'est à Saskatoon que la
concentration d'entreprises est la plus forte, où existent des centres
de recherche sur le génie génétique des cultures (surtout
le colza).
La province du Seskatchewan
est en effet particulièrement
dynamique :
-
le lien entre industrie et recherche y est étroit
: les
associations sont nombreuses entre entreprises et centres de recherches publics
(université, organismes publics) ;
-
l'accès au financement est facilité par la Province
: cette dernière emprunte aux banques à des taux
préférentiels et apporte ces fonds à des organismes de
capital-risque parapublics chargés de financer les entreprises de
biotechnologie.