c) L'éventuel impact sur les insectes utiles comme l'abeille
Des
insectes utiles comme les abeilles, pollinisatrices, risquent d'être
affectés par le développement des plantes transgéniques.
On parle alors d'effet sur les insectes " non cible ",
c'est-à-dire sur ceux qui ne sont pas visés par la modification
génétique, mais sur qui pourrait néanmoins influer le
changement de métabolisme de la plante. Des études portant sur
des colzas résistants à un herbicide ont été
menées à l'INRA depuis 1990
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et n'ont pas permis de mettre en
évidence, pour l'instant, d'effets sur la mortalité des abeilles,
non plus que sur leur comportement de butinage.
Un industriel qui développe un "
mais Bt
" a en outre
indiqué à votre rapporteur qu'il avait étudié les
conséquences de cette transformation du mais, notamment chez l'abeille,
le ver de terre et la coccinelle. Les résultats de ces tests n'avaient
pas montré d'impact sur les insectes " non cibles ", alors
que, rappelons-le, l'utilisation actuelle des insecticides réduit
considérablement leur nombre.
Toutefois, même s'il n'est pas encore apparu clairement, surtout en
comparaison des effets actuels des insecticides, ce risque d'impact sur les
insectes des plantes transgéniques ne peut être a priori
écarté.
d) Le risque de réduction de la biodiversité
Certains
auteurs estiment que la diffusion des biotechnologies pourraient renforcer la
tendance, déjà présente dans nos agricultures, à
l'appauvrissement de la diversité génétique, par la
possibilité de conférer un même gène à de
nombreuses espèces. Cet appauvrissement de la diversité serait un
facteur de vulnérabilité accrue des cultures.
Notons que d'autres pensent au contraire que le génie
génétique peut être un moyen d'accroître la
diversité génétique.
Le lecteur intéressé par cette question pourra se reporter,
notamment, aux développements qu'avait consacré à cette
question l'excellent rapport de notre collègue député
M. Daniel Chevallier, en 1990
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