b) Les conseillers d'orientation psychologues : des recrutements nécessaires et une formation élargie
- le renforcement de leur formation
Outre leur participation aux deux journées d'information prévues
pour les professeurs principaux, la première étant
organisée avec les lycéens de terminale, les conseillers
d'orientation-psychologues devront bénéficier de stages
d'information sur les métiers et les qualifications, en particulier
celles qui sont requises au plan local et régional, ces stages pouvant
être organisés par les chambres consulaires et les groupements
professionnels, en utilisant notamment les nouvelles techniques de la
communication. Participeraient à ces stages des équipes de
recherche, des représentants notamment de l'ANPE, de l'APEC, des
délégations départementales à l'emploi, afin
d'informer les conseillers d'orientation sur les tendances du marché de
l'emploi.
Cette formule lui paraît plus efficace que celle proposée par le
ministre qui consisterait à créer une instance
indépendante chargée d'indiquer les débouchés de
chaque filière et qui risque de ne fournir que des informations
très générales ne répondant pas aux interrogations
précises des lycéens et des étudiants.
Chaque COP devrait être par ailleurs destinataire, comme les professeurs
principaux, du dossier pratique sur les carrières et les
débouchés de chaque filière du baccalauréat
établi par les SAIO.
-
l'augmentation de leurs effectifs
Afin de pallier l'insuffisance de leurs effectifs, la mission préconise,
à l'instar des propositions de la commission Fauroux, d'affecter
à terme à chaque collège et lycée de dimension
importante un conseiller d'orientation à temps plein, ce qui suppose un
triplement du nombre des COP dans les dix ans à venir.
Elle propose, en outre, qu'au moins un conseiller d'orientation à temps
plein se consacre exclusivement à la fonction d'accueil et de conseil
des étudiants dans chaque université et dans les antennes
universitaires les plus importantes.
c) La nécessité de préciser les rôles respectifs des personnels chargés de l'orientation : renforcer le rôle d'expert des conseillers d'orientation
Alors que l'orientation et l'affectation des
élèves sont actuellement assurées aux termes du
décret du 15 juin 1990 par des personnels divers, professeurs et
professeurs principaux, conseillers d'orientation-psychologues, mais aussi,
conseillers d'éducation, il importe de préciser la place revenant
à ces différents intervenants dans un système
cohérent d'orientation, étant entendu que la décision
finale d'orientation doit revenir aux familles et aux élèves.
La mission d'information considère que le rôle des enseignants, et
notamment celui des professeurs principaux, via les conseils de classe,
apparaît primordial et souhaiterait que la vocation professionnelle et
d'expertise des conseillers d'orientation qui se trouvent placés
à l'interface entre le lycée, l'université mais aussi les
entreprises, se trouve renforcée.
Elle se demande enfin si l'orientation des étudiants doit relever
exclusivement de personnels relevant du système éducatif et si
cette fonction d'orientation et de conseil ne pourrait pas également
être assurée, à titre complémentaire, par des
bénévoles, notamment des cadres de la vie économique ou
des jeunes retraités, susceptibles d'apporter des réponses
très précises aux étudiants sur les carrières et
les métiers. L'organisation d'une campagne nationale dans les
médias permettrait de mobiliser ces bénévoles qui
viendraient épauler les personnels d'orientation.