d) La mise en oeuvre de formules d'accompagnement et de soutien aux étudiants en difficulté : le tutorat
Prévu dans son principe par l'article 6 de
l'arrêté du 26 mai 1992 précité, un tutorat a
été introduit dans le premier niveau du DEUG pour individualiser
l'encadrement des étudiants.
Cette formule de tutorat d'accompagnement, reposant sur l'intervention
d'étudiants de second ou troisième cycle auprès des
débutants a été mise en place dans la plupart des premiers
cycles, y compris en droit.
D'après l'enquête menée par l'IGAEN déjà
évoquée, certains responsables pédagogiques paraissent lui
préférer la formule du monitorat assuré par des
enseignants qui laisse subsister le lien direct existant avec les
étudiants.
En l'absence d'une évaluation générale portant sur
l'organisation et l'efficacité du tutorat, il semble cependant que ce ne
sont pas les étudiants les plus en difficulté qui
bénéficient de cette formule de soutien.
Il serait donc souhaitable que chaque établissement d'enseignement
supérieur établisse un protocole pour formaliser et
contrôler davantage la formule du tutorat et la développer en
direction des étudiants qui en ont le plus besoin. Dans le même
sens, à l'issue des états généraux de
l'université, le ministre a annoncé la
généralisation du tutorat qui serait assuré par des
étudiants de deuxième et de troisième cycle, par petits
groupes d'étudiants et coordonné par un universitaire. Dans le
projet de budget pour 1997, 100 millions de francs devraient être
destinés à rémunérer ces tuteurs, qui devraient
assurer une dizaine d'heures par mois pour une rémunération
mensuelle de l'ordre de 1.000 francs ; ces crédits seraient
versés aux universités sur la base de projets inscrits dans leur
contrat quadriennal de développement.
Outre le tutorat, certaines universités ont d'ores et déjà
mis en place des innovations pédagogiques telles que des groupes de
travaux dirigés à faibles effectifs ou des options permettant de
valoriser les acquis des étudiants.
Force est cependant de constater que les initiatives de soutien et de conseil
restent subordonnées aux moyens que l'établissement est en mesure
de dégager pour accorder les décharges de service ou les horaires
spécifiques aux enseignants concernés.