b) La diversité du corps enseignant dans l'enseignement supérieur
En 1994-1995, le nombre des enseignants en fonction dans
l'enseignement supérieur était d'environ 68.000 (hors enseignants
du second degré) et a enregistré une progression globale de
38 % depuis 1985.
Les professeurs représentent environ le quart de cet effectif, les
maîtres de conférences près de 40 % et les
attachés et moniteurs moins de 10 %.
Les professeurs agrégés et certifiés du second
degré participent pour leur part d'une manière importante au
fonctionnement de l'enseignement supérieur (près de 16 %),
et sont répartis à peu près également entre les
IUFM, les IUT et les universités, les agrégés
représentants près de la moitié de ces personnels.
Le pourcentage des professeurs d'université varie selon les disciplines
et ces derniers sont proportionnellement plus nombreux en droit et en sciences
que dans le secteur de la santé.
Il convient de rappeler que les créations de postes des personnels de
statut du second degré ont été particulièrement
importantes entre 1991 et 1993 puisque 2.600 postes ont été
créés, que ces personnels n'ont pas statutairement d'obligation
de recherche et qu'au terme du décret du 25 mars 1993, ils sont
astreints à un service horaire double de celui des
enseignants-chercheurs.
Les enseignants de type " second degré " représentent
42 % de l'effectif dans les IUT et 9 % dans les universités
(hors IUT) : 616 professeurs agrégés du secondaire
exerçaient en 1994-1995 en droit, 2316 en lettres, 2028 en sciences,
soit au total environ 4.800 professeurs agrégés contre
4.200 professeurs certifiés auxquels il faut ajouter environ un
millier de professeurs d'éducation physique et sportive.
Selon les filières de premier cycle, la représentation des
personnels de l'enseignement secondaire apparaît variable :
- entre 5 et 12 % des intervenants en lettres et sciences humaines (y
compris les langues étrangères), étant rappelé
qu'un nombre important d'agrégés affectés dans les
lycées dispensent des heures complémentaires à titre de
vacataire à l'université ;
- moins de 10 % des intervenants en droit et en sciences
économiques, du fait de l'absence d'agrégation du secondaire dans
les disciplines juridiques, cette filière faisant largement appel aux
vacataires, aux ATER et aux allocataires moniteurs ;
- 5 % des intervenants dans les disciplines scientifiques.
Il convient enfin de rappeler que la commission Fauroux a
préconisé une plus grande participation des professeurs
agrégés aux premiers cycles, pour une période de cinq ans
au maximum, à la condition qu'ils préparent une thèse leur
permettant d'accéder au statut d'enseignant-chercheur, et a
proposé que les agrégés issus des écoles normales
supérieures accomplissent une période triennale d'enseignement en
IUFM.
Dans le même sens, le ministre a annoncé, à l'issue des
états généraux de l'université, une
évolution des statuts des professeurs agrégés afin que ces
derniers puissent assumer une partie de la recherche universitaire.