B. UN OUTIL DE LA TRANSFORMATION DE L'EMPLOI
1. De nouveaux emplois
Selon le secrétariat général à la planification écologique85(*), la transition écologique impacterait directement 8 millions d'emplois et pourrait être créatrice nette d'environ 150 000 nouveaux emplois d'ici 2030 (soit 2 % de l'emploi total). Ce gain net masquerait néanmoins des reconfigurations profondes entre secteurs (400 000 ETP créés pour 250 000 détruits), lesquelles nécessiteront un travail d'accompagnement en profondeur dans les territoires.
Une forte incertitude demeure dans certains secteurs clé, comme le bâtiment et l'agriculture, dont la trajectoire en emplois nets dépendra de choix de société (construction neuve, agroécologie...), ainsi que dans l'économie circulaire - au potentiel important et pérenne, mais sans prospective claire. Les métiers dont le nombre d'actifs serait amené à croître fortement sont souvent plus exigeants physiquement, ce qui pourra affecter les choix des futurs actifs.
L'effort de formation doit être massif car « tous les actifs devront être progressivement formés à des degrés variés aux enjeux de transition écologique, tous les secteurs étant impactés à terme », ce qui suppose une révolution pédagogique qui doit intégrer la dimension climatique à tous les niveaux et dans toutes les formations car « la formation initiale sera déterminante pour permettre à la nouvelle classe d'âge de maîtriser les bons gestes et comportements pour 2030 : cela implique d'avoir revu en profondeur une grande partie des enseignements professionnels dans les secteurs les plus concernés ».
Il existe par ailleurs « un risque élevé de postes non pourvus à cause d'un renouvellement générationnel insuffisant » et une partie des besoins futurs doit être pourvue par la massification de compétences et de métiers déjà existants, notamment dans l'industrie et l'énergie, ce qui nécessitera d'ajuster les places de formation.
L'ADEME analyse régulièrement comment évoluent les emplois de filières stratégiques pour la transition énergétique. Depuis 2008, elle étudie une trentaine de filières réparties dans trois secteurs qui contribuent directement à la transition énergétique : les Énergies Renouvelables et de Récupération (EnR&R), les transports terrestres sobres en énergie et peu émetteurs et enfin l'efficacité énergétique du bâtiment résidentiel. La dernière étude, parue en juillet 2021, dresse un état des lieux des marchés et des emplois dans ces filières sur la période 2017-2019. Entre autres enseignements, elle indique que les emplois directs de ces secteurs progressent de 72 % depuis 2006 pour atteindre le nombre de 357 730 ETP86(*) en 2019.
Ces observations ont été complétées par des études prospectives menées par l'ADEME dans le cadre de l'évaluation des impacts économiques des scénarios de transition. En mars 2022, l'ADEME a réalisé cet exercice pour chacun des quatre scénarios de Transition(s) 2050 qu'elle a conçues, ainsi que pour la « Stratégie Nationale Bas Carbone 2 » de mars 2020.
L'ADEME a élaboré, dans ce cadre, quatre scénarios contrastés susceptibles de conduire la France à la neutralité carbone en 2050 (S1 - Génération frugale ; S2 - Coopération territoriale ; S3 - Technologies vertes et enfin S4 - Pari réparateur). Chaque scénario repose sur un corpus d'hypothèses spécifiques reflétant des choix de société différents et conduisant à des impacts économiques variés, notamment sur l'emploi. Les observations relevées sur la période 2017-2019, qui attestent de l'impact favorable de la transition sur l'emploi dans les trois filières, sont confortées par de nombreuses modélisations de scénarios visant la neutralité carbone.
L'évaluation de la SNBC 2 avait montré qu'un tel scénario générerait de nombreux emplois supplémentaires par rapport au tendanciel aux horizons 2030 et 2050 (respectivement 500 000 et 900 000 emplois supplémentaires selon le modèle ThreeME87(*) ; 300 000 et 700 000 pour le modèle IMACLIM du CIRED). Il en va de même pour Transition(s) 2050 : à l'exception de S1, qui prévoit une baisse drastique au niveau de la production industrielle et du BTP, tous les scénarios envisagés débouchent sur une nette amélioration de l'emploi par rapport au tendanciel. Cependant, ces chiffrages ne sont pas directement comparables avec ceux de la SNBC 2, car le scénario tendanciel de Transition(s) 2050 est plus ambitieux que celui de la SNBC 288(*). Au sein de Transition(s) 2050, les créations d'emplois liées à la lutte contre le changement climatique sont donc sous-estimées, puisqu'une partie d'entre elles sont déjà comprises dans les emplois du tendanciel.
Ainsi, un regain d'investissement dans la transition écologique pourrait permettre à la France de stimuler l'emploi, d'affirmer son indépendance énergétique, tout en réduisant ses émissions de GES. Un tel investissement serait donc triplement positif.
Si les arguments du « job killing »89(*) sont faibles, l'idée que la transition serait massivement créatrice d'emplois verts doit aussi être relativisée. Les emplois verts90(*) sont bien amenés à se développer, mais ils ne représenteront qu'une part modeste de l'emploi total. Ces emplois exigent une variété de compétences clés plus large que les emplois neutres, mais, pour l'heure, ils ne sont pourtant pas mieux rémunérés à profession égale. Pour atteindre nos objectifs climatiques, il est donc essentiel de combler un déficit potentiel d'attractivité pour les métiers de la transition bas carbone.
Quel impact d'une taxe carbone sur l'emploi ?
Le Conseil d'analyse économique a publié une note en novembre 202391(*), et vos rapporteurs ont reçu en entretien le 6 mars 2024 M. François Fontainé, co-auteur de la note.
- Cette étude quantifie les effets de la transition énergétique sur l'emploi, modélisée par l'instauration d'une taxe sur le carbone de 100 euros la tonne de CO2. Au niveau macroéconomique, cette taxe aurait des répercussions limitées sur l'emploi en France.
Les entreprises adapteront sans doute leur mix énergétique en conséquence. Cette tarification du carbone sera très probablement adoptée au niveau européen, parallèlement à un mécanisme d'ajustement carbone aux frontières. Il faut également tenir compte de la diversité des technologies et des mix énergétiques au sein de chaque secteur car la forte hétérogénéité entre entreprises implique de nombreuses réallocations de l'emploi au sein d'un même secteur, plus importantes que les réallocations entre secteurs. La somme des destructions et créations d'emplois intrasectorielles représenterait en effet 4 % de l'emploi total.
Un éventuel impact négatif sur l'emploi peut être minoré si le marché européen du carbone est amélioré afin de s'assurer de son efficacité : en ciblant les entreprises et non pas les établissements -- les réallocations de production sont en effet aisées à cette échelle -- et en encadrant plus strictement les mesures compensatoires. Pour réussir cette transition, il faut accompagner les entreprises et les territoires les plus affectés en s'assurant que les difficultés d'accès au crédit n'empêchent pas les entreprises efficaces, dont le potentiel de transformation est important, de réaliser les investissements nécessaires à leur transition vers un mode de production moins carboné.
2. Des emplois traditionnels en transition et impactant la santé des salariés
Comme indiqué précédemment, 8 millions d'emplois pourraient être impactés en France par la transition climatique.
France Stratégie a organisé le 19 décembre 2023 une série de webconférences pour compléter le rapport de synthèse Pisani Ferry - Mahfouz. L'une d'entre elles s'est intéressée aux impacts de la transition écologique sur le marché du travail.
La plupart des modélisations sur lesquelles se sont appuyés les auteurs du rapport « Marché du travail » reposent sur des modèles macroéconomiques et sectoriels qui partent d'hypothèses différentes et aboutissent à des résultats qui ne concordent pas toujours. Pour autant, la synthèse de ces travaux montre que les effets de la transition écologique sur le volume d'emplois créés et détruits devraient être modérés, même si ce résultat masque d'importants écarts selon les secteurs : un million d'emplois disparaîtront dans certains, un million d'emplois apparaîtront dans d'autres92(*).
Quatre secteurs seront particulièrement touchés : la construction (avec la rénovation énergétique), l'énergie (en raison des émissions de GES), le transport (à la fois sur la répartition des modes de transport et la fabrication des matériels) et l'agriculture.
Par ailleurs, les changements environnementaux accroissent des risques bien connus pour la santé des travailleurs, qu'il s'agisse de risques anciens (troubles musculosquelettiques, chutes), récents (risques psycho-sociaux, désinsertion professionnelle) ou nouveaux (risques identifiés en lien avec le télétravail et la digitalisation). Le changement climatique accroît par ailleurs les facteurs de pénibilité, alors que 45 % des salariés travaillent en horaire atypique93(*) et que 35 % des salariés sont exposés à au moins trois contraintes physiques : rester longtemps debout, ou dans une posture pénible, effectuer des déplacements à pied longs ou fréquents, devoir porter ou déplacer des charges lourdes, subir des secousses ou des vibrations.
La préservation de la santé physique et mentale des travailleurs a ainsi été reconnue comme un enjeu de performance et de responsabilité pour les organisations dans les conclusions des Assises du travail du 18 avril 2023.
Enfin, l'impact environnemental de l'activité d'une entreprise devient un facteur de leur attractivité, notamment dans les jeunes générations : 16 % des cadres de moins de 35 ans citent l'impact environnemental de l'activité d'une entreprise comme un critère essentiel dans le choix d'un emploi, selon un avis du Conseil économique, social et environnemental de 202394(*).
L'OPCO 2i95(*) a pour sa part réalisé, avec le BIPE96(*), en juin 2022 une étude d'« Impact de la transition écologique sur les métiers et les compétences de l'industrie » et ses auteurs ont été entendus par vos rapporteurs le 15 mai 2024.
Pour l'industrie, l'analyse réalisée par l'OPCO 2i est nuancée : « les difficultés RH figurent en queue de peloton des difficultés rencontrées : il s'agit surtout de difficultés à recruter (indiquées par près d'1/4 des entreprises), l'accès à des formations adaptées ne concernant qu'une entreprise sur dix. Le recrutement constitue néanmoins un obstacle majeur pour 4 des 10 branches professionnelles regroupées et l'accès à des formations adaptées est une difficulté particulièrement importante pour la branche Recyclage ».
L'étude permet de montrer que la transition écologique « conduit des entreprises à intégrer de nouveaux métiers, mais elle est peu susceptible de faire émerger de nouveaux métiers à l'échelle interindustrielle (hors transition numérique). Les évolutions de process (éco conception, utilisation de matières premières recyclées, amélioration de l'efficacité énergétique, changement de source d'énergie...) pourront faire évoluer les compétences (apparition de nouvelles compétences, renforcement de certaines) ».
Enfin, la transition écologique induirait des hausses d'effectifs : 30 % des entreprises industrielles tablent sur une hausse nette des effectifs d'ingénieurs et de chercheurs, d'agents de maîtrise et techniciens supérieurs à l'horizon de 3 à 5 ans. Les effectifs d'opérateurs et de techniciens seraient positivement impactés dans une moindre mesure (+14 %) et les effectifs d'employés ne seraient quasiment pas impactés. L'attractivité de l'industrie serait renforcée pour les profils les plus qualifiés pour 70 % des entreprises.
3. Des pénuries qui pourraient freiner la transition climatique des entreprises
(1) Des métiers « verts »
Les métiers nécessaires en plus grand nombre dans la transition climatique sont aussi ceux dont les difficultés de recrutement sont déjà très fortes (agriculture, bâtiment ou métallurgie), et ce pour des raisons structurelles : conditions de travail contraignantes, contrats peu durables et rémunérations peu attractives ».
Pour M. François Fontainé, co-auteur de la note de novembre 2023 du Conseil d'analyse économique de l'impact sur l'emploi de la transition énergétique : « Les entreprises en transition climatique recherchent des salariés sans, paradoxalement, leur proposer des « primes salariales » pour les attirer. La prime salariale tend à disparaître au sein des emplois verts, mais elle est compensée par le sentiment d'une utilité sociale supérieure. Il n'existe donc pas d'attractivité spécifique de ces emplois. Les tensions sur certains métiers ne sont pas nouvelles et sont surestimées quand on approche le plein emploi. Les technologies anciennes très carbonées vont souffrir »97(*).
La question des conditions de travail, des parcours de rémunération (qui ne se limitent pas à une revalorisation du SMIC), et la lutte contre la pénibilité sont des enjeux essentiels pour pouvoir disposer des travailleurs dont les entreprises auront besoin.
Sans agenda social impliquant adaptation des formations et sécurisation financière des parcours de reconversion dans les métiers de la transition climatique, celle-ci sera freinée faute de vivier de recrutement.
Ces pénuries pourraient donner l'occasion d'accélérer le changement de modèle : ainsi, plutôt que de s'acharner à combler les pénuries de conducteurs routiers, le report modal vers le ferroviaire et mutualisant les transports pourrait être favorisé.
Des passerelles devront être mises en place à l'intérieur même des filières, et des formations devront être proposées aux salariés afin qu'ils se reconvertissent dans des métiers connexes (comme, par exemple, la reconversion, dans le bâtiment, du neuf vers la rénovation). Ces mutations de l'emploi prendront du temps et devront être anticipées.
L'accompagnement des territoires et des personnes concernées par la disparition de leur emploi sera également décisif.
L'anticipation est d'autant plus vitale que la transition climatique nécessite des programmes d'investissement de long terme. Par exemple, le renouveau de la filière nucléaire aura besoin d'ingénieurs : extrapolé à l'ensemble des 220 000 emplois de la filière nucléaire, le besoin prévisible serait d'environ 100 000 recrutements équivalents temps plein, tous métiers confondus.
Le Groupement des industriels français de l'énergie nucléaire (GIFEN)98(*) travaille par exemple à assurer la pérennisation des savoir-faire de la filière, en effectuant une analyse continue des charges à venir sur 10 ans et des capacités qui y sont liées, à travers le programme Match. Dans ce but, il se base sur les besoins des projets des donneurs d'ordre, qui sont ensuite analysés selon les 18 segments métiers, socle commun à toute la filière. Ces résultats sont communiqués tous les ans pour favoriser le partage et l'échange entre donneurs d'ordres et industriels et améliorer la cohésion de filière.
(2) Des ingénieurs pour la transition climatique
Selon le SYNTEC99(*), entendu en audition le 5 juin, la France forme 40 000 ingénieurs par an alors qu'il en faudrait 60 000 pour accompagner la transition climatique des entreprises. « L'atout de la formation française des ingénieurs est sa pluridisciplinarité », pour Michel Kahan, Président de Syntec-Ingénierie. Les ingénieurs sont les « accélérateurs de la transition climatique ». L'ingénierie entend « éclairer, innover et être force de proposition pour un monde plus durable et résilient. Elle fera de l'éco-conception, la signature de la profession, en plaçant les enjeux environnementaux au même plan que les optimisations techniques, fonctionnelles et économiques ».
En France, l'ingénierie représente 80 000 entreprises, réparties sur l'ensemble du territoire, qui emploient 315 000 personnes et génèrent un chiffre d'affaires annuel de 52,8 milliards d'euros.
L'EDEC100(*) « Climat et Métiers de l'Ingénierie » s'engage, avec l'État, à cofinancer et à déployer un plan d'actions au profit des 54 branches professionnelles et de l'interprofession de son champ de compétences afin de répondre à trois objectifs : informer les branches professionnelles et les entreprises sur les enjeux et impacts de la transition écologique et énergétique sur les métiers et les compétences ; appuyer les branches professionnelles dans la formalisation de leur stratégie de gestion des compétences ; accompagner les entreprises et leurs salariés dans le développement des compétences.
L'accord-cadre soutenu par l'OPCO Atlas, opérateur de compétences des entreprises et salariés des services financiers et du conseil, s'engage à développer l'emploi et les compétences dans l'ingénierie afin de répondre aux enjeux climatiques et de biodiversité. Avec ce programme, l'État identifie les entreprises d'ingénierie comme des acteurs clés dans la conception et la mise en oeuvre de solutions en faveur du climat et entend renforcer la montée en compétence des salariés du secteur pour répondre aux grands enjeux de la transition écologique.
Pour réussir la transition climatique, les entreprises auront besoin de davantage d'ingénieurs, dont les pouvoirs publics doivent accélérer la formation, notamment en sensibilisant les femmes à ces métiers.
4. La nécessité d'intégrer la transition climatique dans la formation des salariés
La transition climatique devrait être intégrée dans toutes les formations proposées aux salariés.
Jusqu'à présent, les feuilles de route élaborées par les industriels avec le soutien de l'État n'intègrent pas de volet relatif à l'emploi et aux compétences. Néanmoins, les entreprises de plus de 300 salariés sont soumises à l'obligation de présenter une Gestion Prévisionnelle de l'Emploi et des Compétences (GPEC) en Comité Social et Économique (CSE) et doivent y intégrer la transition écologique depuis la loi du 22 août 2021 « Climat et Résilience ».
À ce titre, anticiper l'évolution des compétences nécessaire pour que l'emploi s'adapte aux changements du marché du travail induits par la décarbonation est crucial.
Se fondant sur l'analyse des plans sociaux intervenus dans l'industrie de 1997 à 2019, le Centre d'études prospectives et d'informations internationales (CEPII) a ainsi alerté, dans une note de mars 2023, qu'une insuffisante adaptation à la transition, ou une mauvaise spécialisation, pourrait déstabiliser l'industrie française, déjà mise à l'épreuve par la désindustrialisation : « l'expérience de la désindustrialisation montre que les salariés et les territoires sont durablement affectés par un choc négatif sur le marché du travail et qu'il a été très difficile, voire impossible, pour les politiques publiques de réellement cibler les personnes touchées. En conséquence, compenser les « perdants » de la transition écologique, comme on espérait pouvoir le faire dans les années 2000 pour les « perdants » de la mondialisation, ne peut suffire. L'enjeu de la transition écologique qui se dessine consiste surtout à développer des politiques permettant de concilier décarbonation et renforcement des tissus productifs. À l'heure où la concurrence internationale s'intensifie dans les secteurs d'avenir, rater le virage de l'industrie verte, c'est prendre le risque d'une nouvelle vague de désindustrialisation, aux conséquences durables pour les individus concernés et les territoires ».
Comme le souligne le Réseau Action Climat, « cette dimension emploi-compétences doit être anticipée pour les salariés et faire l'objet d'un dialogue social actif. C'est l'une des clés de la transition écologique juste ».
* 85 « Stratégie emplois et compétences pour la planification écologique, Version préliminaire pour publication externe », Février 2024.
* 86 Équivalent temps plein.
* 87 L'OFCE développe depuis 2008, en collaboration avec l'ADEME et TNO le modèle macroéconomique ThreeME, destiné à l'évaluation pour la France des conséquences des politiques énergétiques et environnementales. Three-ME s'articule autour de 37 secteurs économiques (dont 13 secteurs énergétiques et 5 secteurs de transport) et fournit donc des informations quantitatives détaillées relatives aux questions énergétiques. Le niveau fin de détail relatif à la structure de la fiscalité ou à la multitude sectorielle ou de consommateurs permet de mettre en évidence l'hétérogénéité potentiellement forte des politiques énergétiques et environnementales.
* 88 Il intègre déjà les mesures existantes d'aides à la rénovation énergétique, de bonus-malus automobile, de prime à la reconversion des véhicules, etc.
* 89 Selon lequel la transition climatique détruit massivement des emplois.
* 90 Un emploi vert est un emploi associé à une activité ayant une faible intensité carbone.
* 91 « Transition énergétique : faut-il craindre pour l'emploi ? »
* 92 Selon Michaël Orand, chef de la Mission d'analyse économique à la Dares et coordinateur du rapport thématique « Marché du travail » de la mission Pisani-Mahfouz.
* 93 C'est-à-dire le soir, la nuit, le samedi ou le dimanche, en moyenne au moins une fois sur une période de quatre semaines.
* 94 « Face au changement climatique, accélérer une adaptation systémique et juste », avis du 14 novembre 2023.
* 95 Qui réunit les 29 branches industrielles représentant 80 000 entreprises et 2,8 millions de salariés.
* 96 Bureau d'informations et de prévisions économiques, cabinet de conseil en stratégie.
* 97 Audition du 6 mars 2024.
* 98 Syndicat professionnel unique pour l'ensemble de la filière nucléaire française. Créé en 2018 avec l'ambition de réunir toute la filière nucléaire française en un seul syndicat professionnel, le GIFEN (Groupement des industriels français de l'énergie nucléaire) rassemble les entreprises exploitantes d'installations nucléaires, les grandes entreprises, les ETI, PME, TPE, organisations professionnelles et associations qui couvrent tous les types d'activités industrielles (études, fabrication, construction, maintenance, etc.) ainsi que tous les domaines de la production d'électricité d'origine nucléaire (cycle du combustible, recherche, production d'électricité, fabrication d'équipements, démantèlement, etc.).
* 99 La Fédération Syntec représente plus de 3000 groupes et sociétés françaises spécialisés dans les professions du Numérique, de l'Ingénierie, du Conseil, de l'Evénement et de la Formation Professionnelle.
* 100 Créés en 2009 par le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, les EDEC ont une double vocation : stimuler l'employabilité des salariés en leur permettant de développer des compétences, et en facilitant leur mobilité professionnelle et répondre aux besoins des entreprises en matière de recrutement et de gestion des compétences.