B. BÂTIR DES PROCÉDURES DE GESTION DE CRISE CLAIRES ET OPÉRATIONNELLES POUR TOUTE LA DURÉE DES JOP
Les rapporteures ont, à la suite de leurs travaux, considéré qu'une attention particulière à l'établissement de procédures de gestion de crises claires et opérationnelles pour les JOP devait être mise en oeuvre.
Il est, à cet égard, indispensable d'assurer la bonne articulation des dispositifs et structures de gestion de crise entre le Cojop, l'État et les collectivités concernées en se dotant de circuits de remontées d'informations fiables, priorisés, partagés, opérationnels, et déployables sur une longue période, en établissant des circuits de communication clairs et directs entre les sites et les centres opérationnels et entre l'État et le Cojop et en garantissant l'association en amont des collectivités territoriales qui pourraient être amenées à prendre des mesures complémentaires en situation de crise (ouverture de lieux d'accueil, distributions de denrées...).
Proposition n° 37 : Assurer la bonne
articulation des dispositifs et structures de gestion de crise entre le Cojop,
l'État et les
collectivités concernées en :
- se
dotant de circuits de remontées d'informations fiables,
priorisés, partagés, opérationnels, et déployables
sur une longue
période ;
- établissant des
circuits de communication clairs et directs entre les sites et les centres
opérationnels et entre l'État et le
Cojop ;
garantissant l'association en amont des
collectivités territoriales qui pourraient être amenées
à prendre des mesures complémentaires en situation de crise
(ouverture de lieux d'accueil, distributions de denrées,
etc.).
De façon analogue, certains outils pourraient être utilement mobilisés à cet égard. Il en va ainsi du déploiement de billets infalsifiables, aisément contrôlables et « intelligents » permettant de diriger à tout moment les spectateurs sur des points d'accès en fonction de l'affluence ou d'une situation de crise sur un point pour l'accès à l'ensemble des sites de compétition, et de l'obligation qui pourrait être faite aux organisateurs et aux opérateurs de transport d'organiser d'une communication en temps réel et par tous moyens (sms, panneaux, annonces sonores, sites internet, applications) à destination des spectateurs et des membres de « la famille olympique ».
De tels outils avaient été signalés, par la commission des lois du Sénat, comme manquant au dispositif de sécurisation de la finale de la Ligue des Champions se déroulant au stade de France à l'été 2023 et semblent trouver toute leur place dans le dispositif proposé par le Cojop et les opérateurs de transport franciliens.
Proposition n° 38 : Encourager, pour l'accès à l'ensemble des sites de compétition, le déploiement de billets infalsifiables, aisément contrôlables et « intelligents » permettant de diriger à tout moment les spectateurs sur des points d'accès en fonction de l'affluence ou d'une situation de crise sur un point.
Proposition n° 39 : Imposer aux organisateurs et aux opérateurs de transport l'organisation d'une communication en temps réel et par tous moyens (sms, panneaux, annonces sonores, sites internet, applications) à destination des spectateurs et des membres de « la famille olympique ».
Enfin, la finalisation de la déclinaison opérationnelle de procédures de crise appelle nécessairement à l'organisation de tests, en conditions réelles, en particulier sur le modèle des scénarios de crise bâtis à partir difficultés rencontrées lors de la finale de la Ligue des Champions ou la coupe du monde de rugby avec le secteur des transports pâtissant de conditions d'exploitation dégradées.
Poursuivant le même objectif, les rapporteures appellent également à tester la centralisation des pouvoirs du préfet de police de Paris afin d'établir des procédures de crise claires en lien avec les autorités préfectorales placées sous son commandement et décentralisées en région parisienne.
Proposition n° 40 : Tester, en conditions réelles, les procédures de gestion de crise, singulièrement en lien avec les transports.
Proposition n° 41 : Sur la plaque parisienne, au sein de l'État, tester la centralisation des compétences préfectorales à la préfecture de police de Paris.