IV. VERS QUEL MIX ÉNERGÉTIQUE TENIR LE CAP ?

À terme très éloigné, la combinaison des énergies naturelles renouvelables, des méthodes de stockage, de la méthanisation et des biocarburants de deuxième ou troisième génération pourrait constituer une cible énergétique idéale, puisque reposant exclusivement sur des ressources renouvelables.

Encore faut-il que l'efficacité énergétique ait suffisamment progressé. D'ici là, il sera indispensable de recourir à une filière électronucléaire, au demeurant presque dépourvue de déchets radioactifs si l'avenir confirme les espoirs mis dans le projet ITER.

Les transports routiers interurbains et les transports aériens ne devraient pas pouvoir se passer des carburants liquides à une échéance prévisible, ne serait-ce que pour des raisons d'encombrement et de poids : même les dispositifs de stockage électrique les plus performants que l'on puisse imaginer à ce jour excèdent au moins dix fois le poids des carburants à même de fournir la même énergie motrice, le ratio s'établissant à 30 fois pour l'aviation électrique (nécessairement à hélice) par rapport aux avions à réaction.

Pour les autres usages de l'énergie, l'électricité devrait être la ressource unique pour les consommateurs, même si le stockage imposé par l'intermittence passera sans doute pour partie par l'hydrogène et surtout par le méthane. Les centrales thermiques au gaz ont donc belle vie devant elles, malgré la conjoncture actuelle.

Pendant la - longue - transition vers un mix renouvelable, il est illégitime de se concentrer sur la production constatée dans un espace donné : il est impératif de prendre en compte l'énergie importée, outre celle utilisée pour la fabrication des biens manufacturés importés.

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