b) Une solution de compromis : vers un barème réaliste
Il est plus raisonnable d'envisager un système de rapprochements progressifs des montants d'aide à l'hectare entre États membres . L'échéancier et l'amplitude d'un écart acceptable (entre un minimum et un maximum à déterminer) seront, évidemment, des points durs de la négociation.
Une proposition satisfaisante consisterait à scinder les aides directes en deux niveaux : un niveau de base, unique en Europe, fixé bien entendu par l'Union, assorti d'une part d'un montant variable qui tiendrait compte des niveaux respectifs de revenus des différents États membres. Les modalités techniques et les chiffrages seront bien entendu, débattus : quelle est la décote acceptable entre le revenu agricole et le revenu moyen du pays (75 %, 78 %, 80 %, 85 % du revenu moyen national... ?), faut-il se fixer par rapport au PIB par habitant, comme c'est le cas pour les fonds structurels, avec des références nationales ou régionales, au coût du travail, au coût du travail à l'hectare... Mais cette proposition pourrait être une bonne solution de compromis.