C. POURSUIVRE LA MISE EN oeUVRE DU PLAN « SANTÉ DES JEUNES », EN FAVORISANT EN PARTICULIER LA PRÉVENTION ET LE RECOURS AUX SOINS
Outre la poursuite de la mise en oeuvre du plan « Santé jeunes », la mission propose plusieurs mesures visant à favoriser la prévention et le recours aux soins pour les jeunes de 16-25 ans.
1. Renforcer la prévention et l'éducation à la santé pour rendre les jeunes plus responsables de leur santé
a) Mieux former les professionnels de santé au repérage des comportements à risques et à la diffusion des facteurs de protection
De nombreuses études révèlent une identification tardive des comportements à risques chez les jeunes, que ce soit du fait d'un faible recours aux soins mais surtout du fait d'une culture de prévention et d'identification de ces comportements par les professionnels de santé encore trop peu répandue.
La mission préconise le développement de formations à destination des professionnels afin qu'ils soient mieux informés des nouvelles pratiques de dépistage de ces comportements, en particulier s'agissant des mauvaises habitudes alimentaires et de la consommation abusive de tabac, d'alcool et de cannabis.
b) Prévoir une consultation d'aptitude pour tous les jeunes s'engageant dans une formation en alternance
Parallèlement à la mise en place de la consultation gratuite dans le cadre du plan « Santé jeunes », la mission préconise de prévoir pour tous les jeunes s'engageant dans une formation en alternance (apprentissage, contrats de professionnalisation, etc.), une consultation complémentaire d'aptitude professionnelle afin d'identifier d'éventuelles incapacités à exercer l'activité concernée, en particulier lorsque le métier requiert des aptitudes physiques spécifiques. Il s'agit ainsi d'éviter les erreurs d'aiguillage qui placeraient le jeune en situation d'impasse et lui feraient perdre du temps dans sa formation.
c) Développer et systématiser les enseignements d'éducation à la santé durant la scolarité
Les résultats de l'enquête santé 2007 de l'USEM montrent une forte demande de prévention et d'éducation à la santé, de la part des étudiants eux-mêmes, sur les sujets liés à leur bien-être : 52,9 % souhaiteraient être mieux informés sur l'équilibre alimentaire, 49,7 % sur la gestion du stress, 40,5 % sur l'hygiène de vie et le sommeil et 23 % sur la dépression et la souffrance psychique. Environ un jeune sur cinq demande à mieux connaître les infections sexuellement transmissibles et les moyens de contraception, et seulement 16 % marquent un intérêt pour la vaccination.
Les différents intervenants déplorent que ces opérations d'information et de prévention soient trop souvent ponctuelles. La mission préconise que ces enseignements soient systématiquement intégrés aux programmes scolaires ou universitaires et que les structures d'accueil et de prise en charge dont c'est la vocation (ESJ, centres de planning familial, CES, PASS, BAPU, MPU, mutuelles étudiantes...) se mobilisent à cette fin , ce qui aurait le mérite de mieux les faire connaître.
L'objectif est de permettre aux jeunes de prendre conscience de leur état de santé et de prendre les mesures adaptées pour remédier à un état de mal-être qu'il pourrait ressentir (consulter et suivre les prescriptions médicales, évoluer dans leurs comportements quotidiens,...).