2. Favoriser le recours aux soins
a) Évaluer les structures en charge de la santé des jeunes et leur complémentarité avec les organismes de droit commun
La mission constate qu'il existe une multitude de structures, d'associations et d'organismes ayant des objectifs communs dans le domaine de la santé et de la prévention. Une évaluation globale de ces entités apparaît plus que jamais nécessaire. Il s'agit à la fois d' en mesurer avec exactitude le coût et d' en apprécier l'utilité au cas par cas, au regard des objectifs et des spécificités de chacune.
En fonction des résultats de cette étude, il conviendra de fusionner certaines structures, de supprimer celles qui seraient redondantes et de mieux identifier les rôles et spécificités de celles qu'il serait légitime de conserver. Dans tous les cas, ainsi que le soulignent les acteurs eux-mêmes, il paraît nécessaire d' appréhender leur implantation géographique de façon globale, peut-être dans le cadre d'un schéma régional englobant toutes les structures de soins à vocation sociale ou spécifique, et de développer des synergies entre elles en favorisant le travail en réseau et en s'appuyant sur le système de soins, dont personne ne conteste la qualité.
b) Favoriser la mise en oeuvre de la consultation gratuite prévue par le plan « Santé des jeunes »
Le plan « Santé des jeunes » a prévu la mise en place, dès la rentrée de 2009, d'une consultation gratuite en faveur des jeunes de 16 à 25 ans. Elle devrait concerner dans un premier temps les jeunes de 16 ans, puis être étendue à l'ensemble des jeunes âgés de 16 à 25 ans qui devraient pouvoir bénéficier à terme d'une consultation « gratuite » chaque année.
Afin que cette mesure n'exclue aucun jeune, il est prévu de les dispenser de l'avance des frais de la consultation. En effet, certains jeunes - y compris ceux qui possèdent une couverture complémentaire santé - disent ne pas recourir aux soins parce qu'ils ne peuvent faire l'avance des frais de la consultation.
Pour sa mise en place, la mission estime que le réseau des structures de soins existantes (CES, PASS, ESJ, ...) et la journée d'appel et de préparation à la défense 131 ( * ) pourraient constituer un excellent support logistique.
Et, pour que le dispositif soit pleinement efficace, la mission recommande notamment que les médecins concernés puissent être sensibilisés et mieux formés à détecter les pratiques addictives et les comportements à risques (alimentaires, sexualité, etc.) ainsi qu'à diffuser les « facteurs de protection » et les « bonnes pratiques » de nature à responsabiliser les jeunes.
Enfin, dans une optique d'évaluation du dispositif, la mission suggère qu'une fiche anonyme soit renseignée pour chaque jeune , afin de pouvoir dresser un bilan précis de l'état de santé de cette classe d'âge.
* 131 Pour les détails de la mise en oeuvre de cette mesure dans le cadre de la journée d'appel et de préparation à la défense, voir le développement dans la Quatrième partie du présent rapport (I-C-1-b).