2. La Charte de la santé des jeunes en insertion sociale et professionnelle
Signée le 10 mai 2006 par le Gouvernement et le CNML, la Charte de la santé des jeunes en insertion sociale et professionnelle part du constat que les jeunes âgés de 16 à 25 ans en insertion sont confrontés à des difficultés de santé plus importantes que les autres jeunes et que les multiples déterminants de cette vulnérabilité nécessitent la mise en synergie de nombreux partenaires visant à la fois le bien-être et l'insertion des jeunes (élus, professionnels de santé, CPAM, CAF, réseaux associatifs dans le domaine de l'insertion sociale et professionnelle...).
L'objectif est de favoriser l'accès aux soins , aux droits (protection sociale, logement...), à la prévention et à l'éducation pour la santé , en renforçant le lien social et en encourageant les actions de promotion de la santé, pour concourir à améliorer la qualité de vie des jeunes, leur bien-être et leur autonomie .
PRINCIPALES DISPOSITIONS DE LA CHARTE DE LA SANTÉ DES JEUNES EN INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE Quatre axes de progrès ont été définis pour favoriser la mise en oeuvre de la Charte par tous les partenaires : 1. Améliorer le taux et la qualité de la couverture sociale et complémentaire des jeunes ; 2. Encourager le recours aux soins des médecins généralistes par les jeunes ; 3. Développer et améliorer la qualité des moyens d'accueil et d'écoute des jeunes en état de souffrance psychique et favoriser le recours aux soins de santé mentale ; 4. Multiplier les actions de prévention et d'éducation pour la santé des jeunes en les impliquant. C'est aussi dans ce cadre qu'a été défini le rôle des missions locales en matière de santé : - elles mobilisent les partenaires compétents et orientent les jeunes vers eux pour analyser les situations de santé qu'elles pressentent ; - elles contribuent à la promotion de la santé et à la mise en oeuvre des politiques de prévention en jouant le rôle de structure support pour la diffusion des informations ; - elles facilitent l'accès aux services de santé de droit commun, à une couverture maladie et de façon générale, à tous les droits sociaux ; - le référent santé de la mission locale est chargé de faire connaître les besoins ressentis en matière de santé et collabore ainsi à la définition d'une offre locale de santé adaptée aux publics accueillis. Dans tous les cas, l'intervention dans ce domaine de la mission locale est subsidiaire par rapport aux structures de droit commun (CMP, hôpital général, CES,...), au PAEJ ou encore à l' « Espace Santé Jeune ». Lorsque le réseau de santé n'est pas en mesure de procurer une offre de service immédiate et de proximité 128 ( * ) , la mission locale peut proposer une solution provisoire d'accueil, d'écoute et d'orientation vers les structures de droit commun, mais elle ne peut en aucun cas se substituer aux professionnels de santé pour l'établissement du diagnostic, pour les soins ou l'accompagnement clinique. Source : Conseil national des missions locales . |
* 128 Les délais d'attente pour certaines consultations (psychiatrie, soins dentaires, ophtalmologie,...) peuvent parfois excéder six mois.