2. La nécessaire publication des indicateurs de réussite et d'insertion professionnelle
Par ailleurs, les universités ont désormais l'obligation de publier des « statistiques comportant des indicateurs de réussite aux examens et aux diplômes, de poursuite d'études et d'insertion professionnelle des étudiants » (article 20, alinéa 2 de la loi du 10 août 2007). En la matière, la capacité des universités à fournir ces informations est encore très variable et les marges de progrès sont considérables.
Sur le terrain, il paraît encore aujourd'hui difficile de définir des indicateurs fiables et équitables permettant aux étudiants d'être pleinement informés des perspectives qu'offrent les filières vers lesquelles ils s'orientent et de l'évolution des besoins du monde du travail. A terme, les indicateurs quantitatifs devraient être pondérés de façon à prendre en considération la nature du public d'étudiants considéré, le bassin d'emploi et à privilégier l'évolution des taux d'insertion plutôt que leur valeur absolue .
Ces indicateurs sont aussi des outils d'aide à la décision pour les universités, afin de piloter l'évolution de leur offre de formation. Leur évolution sera prise en compte au titre des nouvelles modalités de répartition des moyens budgétaires aux universités 37 ( * ) .
3. La création des bureaux d'aide à l'insertion professionnelle des étudiants
Enfin, l'article 21 de la loi prévoit qu'un « bureau d'aide à l'insertion professionnelle des étudiants (BAIP) est créé dans chaque université ». Les BAIP sont appelés à jouer un rôle crucial dans la nouvelle mission des universités. Chargés d'assister les étudiants dans leur recherche de stage et de premier emploi, ils devront également publier les statistiques prévues à l'article 20 de la loi, destinées à guider le choix de cursus des futurs étudiants.
Il faut donc veiller à ce que l'engagement financier de l'État garantisse l'efficacité de ces nouvelles structures.
* 37 Cf. Rapport d'information n° 382 (2007-2008) de MM. Philippe Adnot, Jean-Léonce Dupont, rapporteurs, et de MM. Christian Gaudin, Serge Lagauche, Gérard Longuet et Philippe Richert, fait au nom de la commission des affaires culturelles et de la commission des finances : « Le financement des universités : pour un SYstème de répartition des Moyens à l'Activité et à la Performance (SYMPA) ».