d) La flexisécurité
Au-delà de la norme, la Commission a, dans le cadre de la stratégie de Lisbonne, entrepris une réflexion sur la réforme du droit du travail pour concilier celui-ci avec les nouveaux enjeux du marché du travail. Cette adaptation ne signifie pas, pour autant, un abandon de la tradition sociale européenne, la Commission s'attachant à promouvoir le concept de flexisécurité. Celui-ci allierait, d'une part, fluidité du marché du travail et, d'autre part, sécurité de revenu et protection sociale. Le principe sous-jacent est celui d'une gestion partagée des risques, ceux-ci ne pouvant être assumés uniquement par le travailleur individuel. L'adoption en 2007 d'un livre vert sur le sujet traduit la volonté de l'Union européenne de faire converger les législations des États membres vers cet objectif, liberté leur étant néanmoins laissée quant aux modalités de mise en oeuvre. A cet égard, la mise en avant, au sein de ce document, des expériences néerlandaise, espagnole ou autrichienne dénote néanmoins une volonté de ne pas privilégier un alignement sur le seul exemple scandinave. Aux yeux de ses promoteurs, la flexisécurité ainsi déclinée ferait figure d'élément central du modèle social européen.