2. Toutefois, plus les pays sont riches plus l'éventail des dépenses publiques d'éducation s'ouvre
- La corrélation entre les dépenses publiques d'enseignement et la richesse est particulièrement établie lorsque les pays sont relativement pauvres.
Pour la dépense publique d'éducation au titre des établissements en pourcentage du PIB, sur les dix pays dont le PIB par tête est inférieur à la « Moyenne OCDE », seuls deux pays, le Portugal et la Pologne ont une dépense publique dont le pourcentage par rapport au PIB est supérieur à la « Moyenne OCDE ».
- En revanche, pour les pays relativement riches , la situation est plus contrastée .
Huit pays sur les dix-sept, dont le PIB par tête est supérieur à la moyenne, affectent à la dépense publique d'éducation un pourcentage supérieur à la moyenne de l'OCDE : la Norvège (6,5 %), la Suède (6,5 %), le Danemark (6,4 %), puis l'Autriche (6,0 %) et la France (5,8 %). Pour les autres (9 pays, dont l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni), l'observation contraire peut être formulée .
Tout se passe comme si, pour les pays relativement riches, un choix se présentait relativement au niveau de collectivisation de la dépense d'enseignement alors que pour les pays relativement moins développés la dépense publique représente un modèle plus dominant de financement.
Cette situation qui semble notamment due à la place plus importante de l'enseignement supérieur dans les pays riches, témoigne aussi de la diversification des modèles de financement de l'éducation dans ces pays et, sans doute, de la diversification correspondante de l'offre scolaire .
Ainsi, les progrès vers une éducation de masse , caractéristique des pays riches, s'accompagnent , selon toute vraisemblance, de différenciations alternatives qui résultent de la rencontre d'une demande privée et d'une offre probablement sélective .