7. De nombreux emplois induits
Si le nombre d'exploitants agricoles pratiquant l'élevage ovin ne s'élève qu'à environ 75.000, les emplois induits pour l'ensemble de la filière et, plus largement, pour l'économie locale et l'activité en milieu rural, sont bien plus importants.
Salariés agricoles, fournisseurs de matériels agricoles et de produits pour l'alimentation animale, vétérinaires, services sanitaires et d'analyse, comptables, abatteurs, négociants, distributeurs... sont autant de métiers ou corps d'activité directement ou indirectement impactés par la situation économique de la filière.
Dans les zones où se trouve concentré l'élevage ovin, et notamment dans les zones de montagne, les enjeux en termes d'emploi local et d'équilibres sociaux sont des plus importants.
8. Un produit authentique liant qualité et terroir
Le système de valorisation des produits agricoles et alimentaires se prête particulièrement bien à la viande ovine française, produite en majorité selon des critères d'origine et de qualité très élevés.
Peuvent être à ce titre utilisés les signes français de valorisation suivants : l'appellation d'origine contrôlée (AOC), le label rouge, l'agriculture biologique (AB), les mentions « produit de montagne » et « agneau de nos terroirs », et enfin les critères de certification produit (CCP).
A l'échelle européenne, sont accessibles les signes suivants : l'appellation d'origine protégée (AOP) 19 ( * ) , l'indication d'origine protégée (IGP), la spécialité traditionnelle garantie (STG) et l'agriculture biologique.
On soulignera que la viande d'agneau, du moins celle provenant de bêtes élevées en système extensif, est sans aucun doute la plus naturelle qui soit, ne nécessitant quasiment aucun apport en-dehors des pâturages sur lesquels paissent les animaux.
D'un point de vue nutritif, s'il est plus gras que d'autres viandes, l'agneau représente une source importante de protéines, qui constituent près d'un quart de sa masse musculaire. Sa chair renferme également d'intéressantes quantités de vitamine B12 et de zinc, qui permettent de lutter respectivement contre le cholestérol et l'ostéoporose, tout en renforçant au passage les défenses du système immunitaire.
9. Un soutien actif de la part des pouvoirs publics
Face à la crise que traverse le secteur ovin, le Gouvernement a décidé de mettre en place, le 30 août 2007, un plan de soutien supplémentaire en faveur de la filière.
Ce plan associe à la fois des mesures conjoncturelles en faveur des éleveurs les plus en difficulté et des mesures structurelles destinées à dynamiser et renforcer à long terme les élevages ovins sur le territoire national.
LE PLAN GOUVERNEMENTAL DE SOUTIEN À LA FILIÈRE OVIN (AOÛT 2007) * Des mesures conjoncturelles d'urgence - Prise en charge des intérêts d'emprunt à long et moyen termes des éleveurs les plus en difficulté. Cette mesure bénéficiera d'une enveloppe de 3 millions d'euros sur le fonds d'allègement des charges (FAC). - Report ou prise en charge des cotisations sociales. - Aide « de minimis » basée sur la perte de marge brute des éleveurs spécialisés, dotée d'une enveloppe de 12 millions d'euros. - Demande formulée auprès de la Commission européenne afin d'être autorisé à payer une avance de 50 % de la prime à la brebis dès le 16 octobre. * Des mesures structurelles négociées avec la profession - Renforcement de l'organisation de l'offre et de la qualité des produits dans la filière ovine. - Mise en oeuvre d'une politique de limitation des effets de distorsion de concurrence. - Organisation des capacités d'amélioration génétique ovine autour de six pôles régionaux. - Meilleure prise en compte du secteur ovin dans les programmes d'enseignement. - Mise en adéquation de la recherche avec les besoins des professionnels. - Conduite d'une réflexion au niveau communautaire dans le cadre du bilan de santé de la PAC afin de créer les instruments nécessaires au maintien d'une production ovine européenne dynamique, en particulier sur les territoires les plus fragiles. |
Par ailleurs, le ministre en charge de l'agriculture, M. Michel Barnier, a montré à plusieurs reprises qu'il était conscient de la situation « difficile » de la filière et déterminé à la soutenir dans son redressement.
* 19 En bénéficient l'agneau de Pauillac, de l'Aveyron, du Bourbonnais, du Limousin, du Poitou-Charentes et du Quercy.