2. La nécessaire relance de la coopération régionale
L'accord relatif au développement de la coopération régionale entre Saint-Pierre-et-Miquelon et les Provinces atlantiques canadiennes, signé à Paris le 2 décembre 1994, prévoit que les parties « organisent et approfondissent par toutes mesures appropriées et dans les limites de leurs compétences respectives leur coopération » dans les domaines suivants :
- la valorisation du milieu naturel ;
- la promotion du tourisme ;
- les liaisons aériennes et maritimes ;
- les échanges commerciaux ;
- les relations culturelles ;
- les communications ;
- le sport ;
- la formation des personnels enseignants et administratifs ;
- la médecine, notamment à l'occasion d'évacuations sanitaires.
L'article 14 de cet accord prévoit la création d'une commission mixte de coopération , chargée d'examiner les projets et les moyens de leur mise en oeuvre. Cette commission comporte des groupes de travail associant les partenaires intéressés par chacun des domaines visés au sein de l'accord.
Comme l'a souligné M. Albert Dupuy, préfet de l'archipel, devant votre délégation, la coopération dans le domaine des échanges commerciaux n'a pas encore donné les résultats escomptés.
Aussi, lors de leur rencontre le 1 er septembre 2005 avec les acteurs économiques du Canada Atlantique, M. Denis Detcheverry, sénateur de Saint-Pierre-et-Miquelon et maire de Miquelon-Langlade, et M. Albert Dupuy ont-ils jugé indispensable la création d'un dispositif de suivi permanent , susceptible de donner une véritable impulsion aux échanges économiques.
En effet, si la commission mixte de coopération a pu concevoir certains projets, elle semble en revanche incapable de réaliser un suivi efficace de leur réalisation.
Lors de la rencontre du 1 er septembre, M. Serge Langis, directeur du commerce international et de l'investissement à l'Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA), a confirmé l' intérêt des autorités canadiennes pour un accès au marché européen grâce à Saint-Pierre-et-Miquelon . Le nouveau groupe de travail mis en place devra par conséquent être en mesure de guider les acteurs économiques canadiens désireux d'investir dans l'archipel.
En outre, M. Denis Detcheverry, sénateur de Saint-Pierre-et-Miquelon et maire de Miquelon-Langlade, a estimé devant votre délégation que l'archipel devait en particulier miser sur le développement de relations économiques avec la province du Nouveau-Brunswick qui faisait partie de l'Acadie et qui a conservé un attachement à la francophonie. Il a expliqué que cette province pourrait en outre considérer Saint-Pierre-et-Miquelon comme la porte de l'Europe en Amérique du Nord et bénéficier ainsi d'un accès privilégié au marché européen.