3. La canicule : des conséquences sanitaires qui imposent une réaction rapide
L'absence de prise en compte des précédents et
l'absence de conscience du danger représenté par la chaleur, avec
ses implications, notamment la difficulté de faire passer des messages
de prévention, ont rendu, dès le départ, la catastrophe
inévitable.
La gestion de la canicule impose en effet une réaction rapide. Ainsi que
l'a relevé le Professeur San-Marco, «
lorsque des morts
commencent à apparaître, cela signifie qu'une cohorte de personnes
sont entrées dans un processus irréversible, dont elles ne
sortiront plus, et qu'elles vont mourir. Si l'on attend l'accumulation des
morts ou des malades, nous serons toujours en retard. Il est indispensable de
gérer ce problème très en amont de manière à
proposer des solutions efficaces
».
Tous les acteurs auditionnés par la mission d'information ont
affirmé que les prévisions météorologiques
étaient fiables de façon quasi-certaine à deux ou trois
jours, et avec une forte probabilité à sept jours. Ce
délai rapproché requiert donc une grande réactivité
des autorités sanitaires.