b) L'espoir d'un renversement de tendance à compter de l'année 2000 a été rapidement démenti
L'année 2000 a été marquée aux
Etats-Unis par un brusque ralentissement de l'activité. Ce
ralentissement trouve sa source dans l'éclatement de la bulle
spéculative qui s'était formé sur les marchés
boursiers, ainsi que dans la correction des excès d'une période
de surinvestissement des entreprises.
La crise américaine a fait sentir ses pleins effets en 2001,
année caractérisée par une quasi-stagnation du PIB
(+0,3 %).
L'année 2001 fut aussi la seule, depuis dix ans, où l'Europe a
connu une croissance supérieure à celle des Etats-Unis. La
performance européenne fut pourtant peu spectaculaire : +1,5 %
de croissance seulement. Cet écart positif ne s'explique donc pas par
une accélération de la croissance en Europe, mais bien par le
ralentissement américain. La zone euro n'a pas été
à l'origine d'une croissance autonome suffisamment forte pour prendre le
relais des Etats-Unis, et tirer la croissance de l'économie mondiale.
Au contraire, l'Europe a subi, après un certain délai, les
conséquences de la crise américaine : la croissance y a
fortement ralenti en 2002 et 2003.
Comparaison entre la croissance aux Etats-Unis,
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2001 |
2002 |
2003* |
2004* |
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Etats-Unis |
0,3 |
2,4 |
2,4 |
3 |
|
Zone euro |
1,5 |
0,9 |
0,5 |
1,7 |
|
France |
2,1 |
1,2 |
0,5 |
1,7 |
*Prévisions.
Source : Rapport économique, social et financier, annexé au
projet de loi de finances pour 2004
L'écart de croissance entre Etats-Unis et Europe a des causes
structurelles, dont la portée est aggravée par la
réduction des marges de manoeuvre de la politique économique en
Europe.