3. Des partenariats multiformes
La PJJ participe à de nombreuses politiques publiques 111 ( * ) . Elle mène des partenariats avec les forces de police et de gendarmerie et les collectivités locales dans les contrats locaux de sécurité, conseils communaux de prévention de la délinquance (CCPD) et conseils départementaux (CDPD) ; avec l'Education nationale pour les classes relais ; avec les services de l'aide sociale à l'enfance des Conseils généraux ; avec les missions locales d'insertion, etc. 140 personnels de la PJJ participent aux maisons de justice et du droit et les antennes de justice.
Mais la représentation des CAE dans ce type d'instance est assurée de manière très diverse 112 ( * ) . Selon l'Inspection des services de la PJJ, il n'est « pas possible de savoir si les professionnels intervenaient sur la base d'objectifs définis par la direction départementale ou le service, s'ils étaient détenteurs d'un mandat ou agissaient de leur propre initiative ».
Si ces partenariats sont d'autant plus nécessaires que tous les intervenants et administrations concernés ne partagent pas les mêmes grilles d'analyses, indicateurs et critères d'intervention, nécessitant d'élaborer un langage commun et de coordonner les actions, la question de l'implication des personnels en dehors du mandat judiciaire est toutefois posée, la PJJ risquant d'être noyée sous les sollicitations , alors qu'elle n'a déjà pas les moyens de faire face à ses missions prioritaires.
* 111 La distinction doit être effectuée entre le partenariat lié au suivi individuel des mesures et l'implication du service dans le champ des politiques publiques de portée collective et globale.
* 112 Comme l'a indiqué la CFDT-Interco-Branche Justice devant la commission : « lorsqu'on travaille en milieu ouvert, on créé des réseaux : à la mission locale, à l'espace territorial, etc. Le jour où l'on s'en va, ce réseau de travail ne continue pas forcément d'exister, parce qu'il est porté par une personne et non par une volonté globale. »