II. L'ESPACE
A. LES CRÉDITS
Les
crédits sont en fort repli : - 15,9 %. Ils passent de 3,1 milliards de
francs en 1998 à 2,6 milliards de francs en 1999.
Pour les crédits d'études, il s'agit d'une véritable
chute : - 30,6 % La remarque faite au chapitre premier sur les risques que fait
peser la réduction des crédits de RDE vaut donc
particulièrement pour l'espace et les équipes françaises
démobilisées par cette chute des crédits sont mises en
situation de perdre l'excellence qui leur est reconnue.
B. LES PROGRAMMES
Leur déroulement est fortement marqué par les aléas de la coopération européenne aussi bien dans le domaine de l'observation que dans celui des télécommunications.
1. L'observation
Elle
s'exerce par l'intermédiaire de satellites optiques ou radar.
Les satellites optiques sont ceux de la famille " HÉLIOS ".
HÉLIOS I
Le système HÉLIOS I comprend des installations au sol pour la
réception et le traitement des images, et deux satellites d'observation
optique dont les capacités sont limitées à l'observation
de jour, par temps clair. Le premier satellite a été mis sur
orbite le 7 juillet 1995. Le second est stocké et prendra le relais du
premier à la fin de 1999.
Les principaux coopérants de ce programme sont la France
(AÉROSPATIALE, ALCATEL espace et la SEP), l'Italie (ALTENIA SPAZIO) et
l'Espagne (CASA et INISEL).
Notre part de financement (79 %) s'élève à 9,8 milliards
de francs 1996 sur lesquels 8,4 milliards de francs ont déjà
été dépensés. Les crédits prévus pour
1999 s'élèvent à 546 millions de francs.
HÉLIOS II
Le système se caractérise essentiellement par
l'amélioration des capacités de prise de vue et l'adjonction
d'une composante infrarouge qui permet l'observation de nuit.
Le coût total du programme est maintenant estimé à 10,9
milliards de francs 1996 : près de 2,5 milliards de francs ont
déjà été dépensés. Il sera, en
principe, poursuivi,
malgré la défection allemande
actuelle
. Seule l'Espagne contribue aujourd'hui à ce projet pour 3
%. Les discussions avec l'Italie n'ont pas abouti et la Belgique s'est
retirée. Le satellite doit être mis sur orbite en 2002.
HORUS
HORUS devait être le satellite radar et constituer le complément
du système optique, les trois moyens : optique visible (HÉLIOS
I), infrarouge (HÉLIOS II) et radar (HORUS) permettant en effet
d'assurer un ensemble d'observation complet.
Le système devait comprendre trois satellites et des installations au
sol. Il était estimé à 6,5 milliards de francs 1996.
L'Allemagne, à qui revenaient 60 % de la charge du programme, et qui
était considérée comme maître d'oeuvre, a
décidé de se retirer. Ce programme est donc actuellement
interrompu.
L'évolution des crédits consacrés aux programmes
d'observation est retracée dans le tableau ci-dessous :
PROGRAMMES SPATIAUX D'OBSERVATION
(En millions de francs courants)
|
Crédits prévus en programmation (1997-2002) |
Budget voté 1996 |
Budget voté 1997 |
Budget voté 1998 |
Projet de budget 1999 |
HÉLIOS I |
2 972 |
835 |
701 |
580 |
546 |
HÉLIOS II |
7 405 |
843 |
1 049 |
1 420 |
1 417 |
HORUS |
2 476 |
83 |
175 |
30 |
- |
Total |
12 853 |
1 761 |
1 925 |
2 006 |
1 963 |