6. Le démantèlement des installations et des armements
Les
crédits demandés pour le démantèlement des
installations et des armements sont de 754 millions de francs.
La loi de programmation 1997-2002 annonçait, en effet, le
démantèlement du système HADES et des missiles du plateau
d'Albion ainsi que des installations de Pierrelatte et de Marcoule. La
fermeture des centres d'expérimentations du Pacifique est, en outre, la
conséquence de l'arrêt des essais en vraie grandeur.
Le
démantèlement du système HADES et des missiles du
plateau d'Albion
actuellement en cours s'achèvera à la fin de
l'année 1998. Le coût total de ces opérations avoisine 530
millions de francs.
Le
démantèlement de l'usine de Pierrelatte
(uranium
enrichi) se poursuivra jusqu'en 2002 ; son coût est estimé
à 2 milliards de francs. Le démantèlement de
l'usine de
Marcoule
(plutonium) a débuté en 1998 pour se poursuivre
pendant une dizaine d'années. Le coût pourrait atteindre 30
milliards de francs dont la moitié serait prise en charge par le
ministère de la Défense.
La fermeture du
centre d'expérimentations du Pacifique
est
effective à la fin de 1998. La Direction des centres
d'expérimentations nucléaires (DIRCEN) a été
dissoute en juillet 1998. Un crédit de 110 millions de francs est ouvert
dans le projet de budget de 1999 pour couvrir les missions résiduelles
de la DIRCEN et les activités de surveillance des sites de tir.
En outre, une dotation de 613 millions de francs en augmentation de 78,7 % est
inscrite au titre VI du projet de budget au titre des compensations
allouées au Territoire de la Polynésie française ; on peut
s'interroger sur le
bien-fondé de l'imputation de cette dotation au
budget de la Défense
et sur l'importance de son augmentation.