D. L'ACTION DE L'ETAT EN MATIÈRE DE CIRCULATION ROUTIÈRE
Le
domaine de la circulation routière est organisé autour du
Schéma Directeur d'Exploitation de la Route mis en oeuvre par le
ministère de l'équipement sur l'ensemble du réseau routier
national (autoroutes et RN), soit environ 35.000 km, depuis
décembre 1991. Ce réseau représente 4 % du
linéaire routier français mais supporte 40 % du trafic.
Le Schéma Directeur a réparti le réseau suivant quatre
niveaux d'importance stratégique :
- niveau 1 : 2.000 km de voies rapides autour des grandes
agglomérations ;
- niveau 2 : 2.000 km de corridors autoroutiers
interurbains à fort trafic ;
- niveau 3 : 14.000 km d'axes structurants supportant
essentiellement des perturbations saisonnières ;
- niveau 4 : 17.000 km de routes nationales peu
perturbées.
Pour assurer la sécurité des usagers et minimiser les
encombrements sur ces axes, il convient de bien connaître l'état
du réseau et de prendre les mesures appropriées avant et pendant
les événements.
Cette politique implique de disposer de moyens humains et techniques permettant
de réaliser la surveillance du trafic et sa gestion (stations de recueil
de données, caméras vidéo, feux tricolores, réseau
d'appel d'urgence, panneaux à messages variables, postes centraux).
124 millions de francs (+ 14 %) ont été
consacrés à ce domaine en 1997 par l'Etat dont 77 millions
de francs aux opérations du niveau 1 (voies rapides périurbaines)
menées en partenariat avec les collectivités locales (contrats de
plan Etat-Régions) : Ile-de-France, Marseille, Lille, Toulouse, axe
Metz-Nancy. Le taux d'exécution du volet "exploitation de la route" des
contrats de plan, s'élèverait ainsi à 73 % à
la fin de 1998.
Les dépenses de fonctionnement et maintenance correspondant à ces
équipements se sont élevées à 127 millions de
francs en 1998.
Pour 1999, les principaux projets sont les suivants :
- en priorité, poursuivre les opérations d'exploitation
contractualisées : Ile-de-France, Lille, Toulouse, Bordeaux,
Nantes, Marseille et l'axe Metz-Nancy ;
- engager la réflexion en vue de préparer les prochains
contrats de plan dans les autres agglomérations ;
- achever les études et amorcer la réalisation
d'opérations d'exploitation à Strasbourg, Toulon, Nice, Angers,
Rennes et sur des axes structurants comme A75, A20, A84 ;
- développer l'étude de plans de gestion de trafic pour
faire face aux incidents graves.
Compte tenu des dotations budgétaires demandées pour 1999, le
taux d'exécution des contrats de plan atteindrait 91 % fin 1999.