II. LES DÉPENSES D'ADMINISTRATION GÉNÉRALE
Les dépenses d'administration générale atteignent en 1999 un montant de 5,3 milliards de francs, en progression de + 3,7 % par rapport au budget voté de 1998. Elles représentent 6,6 % des crédits de paiement du budget de la Santé et de la solidarité.
A. LES DÉPENSES DE PERSONNEL
Le
solde des mouvements d'effectifs fait apparaître une
augmentation de
39 emplois titulaires
, qui s'explique de la façon suivante :
- les créations de postes au titre du renforcement des administrations
portent sur 21 emplois (14 en administration centrale, 4 dans les services
déconcentrés, 2 à l'étranger et 1 à Mayotte)
;
- les créations de postes au titre de la mise en oeuvre du programme de
lutte contre l'exclusion portent sur 80 emplois en services
déconcentrés ;
- la résorption de l'emploi précaire se traduit par la
création de 155 emplois dans les services
déconcentrés ;
- le partage des services départementaux d'action sociale dans le cadre
de la décentralisation se traduit par un solde positif de 18 emplois ;
- la participation à l'effort général de maîtrise
de l'emploi public se traduit par la suppression nette de 220 postes
budgétaires vacants ou gelés d'agents de catégorie C ;
- la création des nouveaux établissements nationaux à
caractère sanitaire s'accompagne du transfert de 34 emplois.
Au total, les effectifs du ministère passent de 14.309 emplois en
1998 à 14.325 emplois en 1999. La suppression de 218 emplois intervenue
en 1997 se trouve ainsi annulée.
Répartition et évolution des emplois
|
1998 |
Suppressions |
Créations |
Solde |
1999 |
Administration centrale |
2.216 |
139 |
138 |
- 1 |
2.215 |
IGAS |
100 |
|
4 |
4 |
104 |
Représentation à l'étranger |
23 |
2 |
4 |
2 |
25 |
Services déconcentrés |
11.966 |
870 |
881 |
11 |
11.977 |
Mission recherche-expérimentation |
4 |
|
|
0 |
4 |
Total |
14.309 |
1.011 |
1.027 |
16 |
14.325 |
dont titulaires |
13.842 |
981 |
1.020 |
39 |
13.881 |
dont contractuels |
467 |
30 |
7 |
- 23 |
444 |
Les
dépenses de rémunération afférentes, y compris les
charges de retraite, s'élèvent à
4,104 milliards de
francs
, en progression de + 5,5 % par rapport à 1998.
Votre rapporteur souhaite rappeler qu'un nombre d'agents sont mis à
disposition du ministère de la santé et de la solidarité
par les caisses de sécurité sociale et les établissements
hospitaliers.
Le tableau ci-après retrace les effectifs mis à disposition pour
les services centraux, qui s'élèvent au total à
206 agents.
Agents des caisses ou des hôpitaux mis à disposition des services centraux
Directions |
Personnel caisses |
Personnel hospitalier |
Total |
Cabinets |
2 |
17 |
19 |
Associations |
1 |
0 |
1 |
DAEI |
1 |
1 |
2 |
DAGPB |
4 |
3 |
7 |
DAS |
3 |
3 |
6 |
DGS |
2 |
13 |
15 |
DH |
0 |
98 |
98 |
DIISES |
|
|
0 |
DIRMI |
. |
0 |
3 |
DPM |
0 |
1 |
1 |
DSS |
42 |
2 |
44 |
Haut comité médical |
2 |
1 |
3 |
Haut comité santé publique |
0 |
2 |
2 |
Haut fonctionnaire défense |
0 |
1 |
1 |
IGAS |
1 |
0 |
1 |
SESI |
1 |
0 |
1 |
SICOM |
0 |
2 |
2 |
Total général |
62 |
144 |
206 |
Il
n'existe pas de ventilation des personnels des caisses de
sécurité sociale et des hôpitaux mis à disposition
des services déconcentrés par catégories et services.
Toutefois, une enquête menée auprès des services
déconcentrés à la demande de la Cour des comptes a fait
apparaître qu'ils s'élevaient au total à 110,
répartis de la manière suivante :
- 47 agents mis à disposition par les caisses pour assurer le
fonctionnement des tribunaux des affaires de sécurité
sociale ;
- 63 agents mis à disposition par les hôpitaux.
Votre rapporteur estime que ces mises à disposition, bien qu'elles
puissent être justifiées par un souci de renforcer la
capacité d'expertise des services, risque de mettre le ministère
de la Santé et de la solidarité en contradiction avec la fonction
de tutelle qu'il exerce par ailleurs sur les organismes d'origine de ces
personnels.
La question se pose particulièrement pour la direction des
hôpitaux et la direction de la sécurité sociale, qui
comportent respectivement 98 et 44 agents mis à disposition par les
hôpitaux et les caisses de sécurité sociale. La situation
serait plus claire si ce personnel d'appoint n'était pas mis à
disposition, mais détaché et rémunéré sur
les crédits du ministère.