B. L'EXÉCUTION DU BUDGET 1998

1. Des crédits votés en hausse

Les crédits adoptés en loi de finances initiale pour le budget de l'industrie pour 1998 se sont élevés à 16,37 milliards de francs , en hausse de 15,7 % par rapport aux crédits inscrits dans le fascicule budgétaire " Industrie " de la loi de finances initiale pour 1997.

Deux facteurs expliquaient cette forte progression des crédits en affichage :

d'une part, la fusion des fascicules budgétaires " Industrie " et " Poste, Télécommunications et Espace " consécutive à la nouvelle structure gouvernementale mise en place en juin 1997. Les crédits relatifs à l'espace 3( * ) (dotations du CNES et crédits de recherche industrielle " espace ") ont quant à eux été rattachés au budget de la recherche ;

d'autre part, la rebudgétisation des crédits affectés au Fonds d'industrialisation des bassins miniers (FIBM) et aux investissements recherche du Commissariat à l'énergie atomique (CEA).

A l'inverse, deux mouvements ont eu pour conséquence une diminution des crédits :

le transfert, sur le budget de la recherche, des crédits du Bureau de recherche géologique et minière (BRGM), inscrits jusqu'en 1997 au budget de l'Industrie pour un montant de 334,5 MF en crédits de paiement ;

le transfert de 13,7 % des crédits du chapitre 36-83 " subvention de fonctionnement du CEA " (soit un montant de 793,7 millions de francs) afin d'égaliser la clef de répartition de cette subvention entre le budget de la recherche et le budget de l'Industrie (ce dernier prenait jusque là en charge 63,7 % de la subvention au CEA).

2. Des mouvements importants

Au moment où ce rapport est mis sous presse, étaient intervenus les mouvements suivants :

• Le montant des reports de crédits s'élevait à 1.597 millions de francs en crédits de paiement (contre 2.703,4 millions en 1997) et 4.343,5 millions de francs en autorisations de programme (contre 2.703,4 MF en 1997).

Ces reports sont principalement venus principalement abonder les chapitres 64-93 " Construction navale " pour 852 millions de francs et 64-96 " restructurations industrielles " pour 211 millions de francs.

• Le montant des annulations de crédits s'élevait à 226,83 millions de francs en CP et 501,4 millions de francs en AP, ce qui traduit une baisse par rapport à 1997. Ces annulations résultent de cinq arrêtés d'annulation :

- L'arrêté du 16 janvier 1998 a annulé 121,8 millions de francs de crédits en AP (soit 2,97 % des crédits votés) et 43,7 millions de francs de crédits de paiement. Le tableau ci-après recense les chapitres sur lesquels cette régulation a porté.



- L'arrêté du 8 juillet 1998 a annulé 11,48 millions de francs en autorisations de programme afin de clore des opérations d'investissement non réalisées au bout de quatre exercices budgétaires ;

- L'arrêté du 21 août 1998 a annulé 11,6 millions de francs en AP et CP sur le chapitre 64-96 article 10 " Actions de restructuration - hors CIRI " ;

- L'arrêté du 5 octobre 1998 a annulé 8 millions de francs en AP et CP sur ce même chapitre ;

- Enfin, l'arrêté du 18 novembre a annulé 348,5 millions de francs en AP et 163,53 millions de francs en CP.

Les chapitres budgétaires les plus affectés ont été les suivants :

- 62-01 " Reconversion " : 42,3 millions de francs ont été annulés en CP (soit 16,77 % des dotations initiales) et 118,1 millions de francs en AP (soit 53,7 % des dotations initiales) ;

- 64-96 " Restructurations industrielles " : 83,3 millions de francs ont été annulés en CP (soit 71,55 % des dotations initiales et 26,6 % des crédits disponibles après reports) et 163 millions de francs en AP (soit 120,81 % des dotations initiales et 40,4 % des crédits disponibles) ;

- 66-01 " Développement de la recherche industrielle et de l'innovation " : 60,75 millions de francs ont été annulés en CP (soit 3,37 % des dotations initiales) et 153,8 millions de francs en AP (soit 8,27 % des dotations initiales).

• Des fonds de concours ont été rattachés pour 1.497 millions de francs, dont 764,8 millions sur le titre III et 493,37 millions en crédits de paiement sur le titre V.

• Enfin, le traditionnel transfert de crédits depuis le budget de la défense sur le chapitre 62-00 " CEA " du budget de l'industrie est intervenu pour un montant de 6.029,5 millions de francs.

En dépit des annulations intervenues, certains chapitres du titre VI montraient des taux de consommation très faibles au 31 août 1998. Il s'agit notamment :

- du chapitre 62-01 " " Reconversion " dont les crédits de paiement n'étaient consommés que pour 13,98 % de leur montant ;

- du chapitre 66-02 " ANVAR " dont les crédits n'étaient consommés que pour 23,64 % de leur montant ;

- du chapitre 64-96 " Restructurations industrielles " dont les crédits n'étaient consommés que pour 27 % de leur montant ;

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