2. Exécution du budget 1998
Le
budget 1998 est construit en équilibre sur la base d'un montant de 781
MF, en augmentation de 49,4 MF par rapport à 1997, conformément
au projet de Loi de finances 1998 adopté par le Parlement.
Cette augmentation ne doit pas masquer le fait que le cadrage budgétaire
1998 constitue un exercice difficile pour La Cinquième. D'une part, le
budget 1998 s'établit à un niveau inférieur au budget de
l'exercice 1996 (801,2 MF) avant la diminution enregistrée en 1997 du
fait des économies demandées à l'entreprise dans la
perspective de la fusion avec La Sept-ARTE. D'autre part, les ressources
nouvelles financeront pour l'essentiel des objectifs nouveaux (la B.P.S., la
diffusion sur Eutelsat), ainsi qu'un accroissement des contributions
obligatoires (les sociétés d'auteurs, le compte de soutien
à l'industrie des programmes, les impôts et taxes), tandis que de
nouvelles économies de fonctionnement ont été
demandées par le gouvernement (4,6 MF).
Dans ce contexte difficile, le budget 1998 doit néanmoins permettre de
mettre en oeuvre les objectifs suivants :
• la mise à l'antenne, à partir de Janvier 1998,
d'une nouvelle grille de programmes, plus ambitieuse et plus cohérente,
conforme avec les missions principales de La Cinquième,
l'éducation, la proximité et la connaissance.
• le développement de la BPS, au travers de
l'élargissement et la fiabilisation de l'expérimentation
engagée en 1997,
• le renforcement de la politique de diffusion, grâce
à la diffusion analogique sur Eutelsat, la diffusion y compris
après 19 heures sur les bouquets numériques, et
l'amélioration du service sur le cinquième réseau
espérée dans le cadre de la renégociation du contrat de
télédiffusion avec T.D.F.
• le renforcement des moyens affectés à la
communication et aux études, qui avaient été
sacrifiés lors de l'établissement de budget 1997, et qui sont
indispensables pour promouvoir l'identité de la ligne éditoriale
de La Cinquième au sein du nouvel ensemble fusionné et pour
communiquer sur les nouveaux rendez-vous de la grille de programmes.
Il est important de signaler que ces objectifs ont pu être
financés par des économies et des redéploiements
budgétaires. Outre les perspectives de renégociation sur le
coût du cinquième réseau, des économies importantes
sont prévues sur le budget de fonctionnement et du fait de la
dissolution de la Cinquième Association.
Enfin, le coût du déménagement prévu en juillet
1998, les prises de participations dans des chaînes thématiques,
ainsi que l'apport en compte courant prévu pour La Cinquième
Développement seront prélevés sur le fonds de roulement de
l'entreprise.
Du côté des
ressources
, les recettes publiques
s'établissent à 750,9 MF : elles représentent 96 %
des recettes totales de l'entreprise.
• la prévision de redevance s'établit à 710,9
MF, en accroissement de 63 MF par rapport à 1997. Elle représente
désormais (91 %) du financement de La Cinquième. Cette
progression, qui confirme la profonde modification de la structure initiale de
financement de l'entreprise (la redevance représentait 56 % du budget
1996) a une double conséquence: d'une part, elle représente des
encaissements réguliers et permet une bonne visibilité de la
gestion de trésorerie, d'autre part, elle génère un
accroissement automatique des versements au compte de soutien à
l'industrie des programmes et aux sociétés d'auteurs. Sur les
710,9 MF de redevance prévus, 60 MF correspondent à des
crédits d'équipement, qui seront affectés aux
immobilisations corporelles et à des acquisitions de programmes.
• les subventions publiques s'établissent à 40 MF.
Leur encaissement est prévu sous forme de quatre versements trimestriels
de 10 MF chacun.
Les recettes propres s'établissent à 30,1 MF : elles
représentent 4 % des recettes totales de l'entreprise et se
répartissent comme suit
- publicité 19,3 MF
- parrainage 2,6 MF
- autres recettes propres 3,7 MF
- produits financiers 4,5 MF
La prévision de publicité et de parrainage est de 21,9 MF, au
même niveau que dans le budget 1997. Les écrans publicitaires les
plus demandés étant saturés, toute progression passe
désormais par un accroissement des tarifs (10 % en moyenne), et un
remplissage des écrans placés dans les tranches horaires peu
demandées et dans les saisons sous utilisées.
Les autres recettes propres, 3,7 MF, comme dans le budget 1997, correspondent
aux cessions de droits, aux recettes générées par la
répartition de la taxe sur la copie privée et à des
refacturations diverses.
La prévision de produits financiers est de 4,5 MF, en diminution
sensible par rapport à l'objectif 1997. Cette diminution correspond
à l'impact de la baisse des taux d'intérêts d'une part,
à la baisse de la trésorerie de La Cinquième
constatée en 1997 et prévue en 1998.
Du côté des
dépenses d'exploitation qui
s'établissent à 366,4 millions de francs
, les principales
lignes budgétaires en augmentation
sont les suivantes : 1 -
versements aux sociétés d'auteurs 7,0 MF ; 2 -
études, 1,5 MF ; 3 - communication, 4,8 MF ; 4 - diffusion
satellite 6,0 MF ; 5 - B.P.S., 22,5 MF ; 6 - personnel, 3,6 MF ;
7 - impôts et taxes, 1,4 MF.
Les principales
lignes budgétaires en diminution
sont
les suivantes: diffusion hertzienne, - 3,7 MF ; Association, - 1,9 MF, -
services communs, administration générale, - 2,7 MF ;
•
Les versements aux sociétés
d'auteurs
:la prévision 1998 s'établit à 39,8 MF.
L'augmentation prévue par rapport à 1997 (+ 7 MF) correspond
à l'accroissement des crédits de redevance d'une part, à
la non reconduction de l'abattement négocié pour prendre en
compte la période de montée en charge de La Cinquième
d'autre part. Une renégociation avec les auteurs est
engagée ;
•
Les études
: la prévision 1998
s'établit à 8,1 MF, soit +1,5 MF par rapport à 1997. Le
budget 1997, en forte réduction par rapport à 1996, ne permettait
que le financement du Médiamat. Les crédits
supplémentaires financeront des études de réflexion sur
les évolutions de grilles, ainsi que des études qualitatives sur
la satisfaction des téléspectateurs.
•
La communication
: la prévision 1998
s'établit à 11,4 MF, soit + 4,8 MF par rapport à
1997. Il convient de rappeler que le budget de communication avait
été particulièrement touché lors de la construction
du budget 1997 : de 26,3 MF en 1996, il était passé à 6,6
MF, ce qui était insuffisant pour promouvoir l'identité de la
chaîne et les nouveaux rendez-vous de la grille. Le budget 1998 devrait
en particulier permettre d'affecter 7,5 MF à des opérations
d'achat d'espace.
•
La diffusion satellite
: la prévision 1998
s'établit à 13,5 MF, soit + 6 MF par rapport à
1997. Le surcoût correspond au financement en année pleine de la
diffusion analogique sur Eutelsat 2 Fl. La Cinquième devrait être
diffusée sur Hot Bird 5, le successeur de 2 Fl avant la fin 1998. En ce
qui concerne la diffusion numérique en journée complète
sur TPS et Canal Satellite, elle a été négociée
gratuitement auprès des deux opérateurs pour l998.
•
La B.P.S.
: la prévision 1998 s'établit
à 30 MF, conformément au projet de Loi de finances, en
progression de 22,5 MF par rapport à 1997. Le budget 1998 se
répartit comme suit : Frais d'édition, 0,6 MF ; Frais
d'exploitation et de production, 11,5 MF ; Frais commerciaux, 1,3
MF ; Frais de personnel, 9,0 MF, Frais de fonctionnement, 2,6 MF ;
Investissement, 5,0 MF ; 30 MF . Il doit permettre d'atteindre
les objectifs suivants : entrée dans la base de programmes de 3000
émissions nouvelles (soit de 1000 à 1500 heures de
programmes), réindexation des émissions déjà
entrées et réorganisation de la base et des modalités
d'accès, mise en place de 400 sites de réception. On note
qu'aucun chiffre d'affaires n'est budgété en 1998. Une subvention
du Ministère de l'Éducation Nationale est également
prévue à hauteur de 10 MF. Elle devrait contribuer au financement
de programmes, pour la B.P.S. Elle n'est pas intégrée pour
l'instant dans le projet du budget.
•
Le budget de personnel
:la prévision 1998
s'établit à 59,6 MF, soit + 3,6 MF par rapport à 1997. Les
dépenses de personnel permanent hors B.P.S. sont de 51 MF, soit +0,5 MF
par rapport à 1997. Il est essentiel de signaler que le budget 1997
avait été sous évalué de 1,6 MF, dans la mesure
où 5 collaborateurs permanents de La Cinquième avaient
été comptabilisés sur le budget de la B.P.S., alors qu'ils
ne s'y consacraient que très partiellement, à côté
de leur mission principale
17(
*
)
.
•
Impôts et taxes
: la prévision 1998
s'établit à 7,4 MF, soit +1,4 MF par rapport à 1997.
L'essentiel de l'augmentation provient de la taxe professionnelle,
calculée sur les immobilisations brutes et la masse salariale de
l'exercice 1996 : elle atteint désormais 3,6 MF.
•
La diffusion hertzienne
:la prévision 1998
s'établit à 112,7 MF, soit -3,7 MF par rapport à 1997. Une
renégociation du contrat est en cours qui doit déboucher sur une
révision de ses conditions financières. Cette
renégociation devrait également permettre une amélioration
du service grâce à l'introduction du procédé NICAM
sur les principaux émetteurs du cinquième réseau, à
quelques mesures de création de nouveaux émetteurs afin
d'améliorer la couverture, et à la mise en place d'un
système de télésurveillance de réseau.
• Association : La dissolution de " La Cinquième
Association " doit intervenir lors de l'Assemblée Générale
du 3 février 1998. Dans ces conditions, aucune contribution de La
Cinquième n'est budgétée.
• Services communs - administration générale :
la prévision, 1998 s'établit à 28,2 MF, soit -2.7 MF par
rapport à 1997. Cette évolution a été rendue
possible par des hypothèses extrêmement rigoureuses en
matière de gestion des immeubles, de frais de téléphone et
d'affranchissement, de frais de réception et de représentation.
Dans ces conditions, le surcoût généré par la
location sur 6 mois des surfaces supplémentaires dans l'ensemble Marceau
a pu être financé dans le cadre de cette ligne budgétaire.