C. FRANCE 3
Cette chaîne se remet progressivement des séquelles résultant de la grève de décembre 1997.
1. Exécution du budget 1997
Le compte budgétaire pour 1997 fait apparaître un résultat de gestion déficitaire de 41,7 millions de francs, compte tenu d'une réduction de la valeur des stocks de programmes arrêtée à 47,9 MF. En revanche, le solde budgétaire qui mesure sur l'exercice d'une part l'adéquation entre les ressources et les dépenses et, d'autre part, le respect par les responsables des autorisations de dépenses, est positif de 6,2 millions de francs
2. Exécution du budget 1998 et perspectives 1999
L'analyse des chiffres montre la fragilité de
l'équilibre budgétaire de la chaîne.
•
Exercice 1998
Les crédits budgétaires ouverts pour 1998, tels qu'ils
résultent du budget adopté par le Conseil d'Administration,
s'analysent comme suit en millions de francs:
Redevance 3 295,0
Subvention (exonération de redevance) 103,1
Une demande de révision budgétaire a été
présentée afin de résorber la tension constatée sur
la ressource publicitaire au l
er
semestre 1998.
Les tableaux qui suivent montrent le rythme d'exécution du budget 1998
de la société.
DÉPENSES (
en millions de francs
)
Prévisions Réalisation au 30 /06/98
Frais de personnel 1603,2 794,1 49,5%
(hors cachets et piges)
Frais de fonctionnement 1713,9 856,3 49,9%
Coûts directs 2201,8 1371,6 62,3%
Amortissements 177,3 88,7 50,0%
TOTAL 5696,2 3110,7 54,6%
Les dépenses de personnel et de fonctionnement sont
légèrement inférieures à 50 % ce qui correspond
à un rythme normal de consommation.
Le rythme des dépenses sur coûts directs est, lui, largement
supérieur à 50 %. Cela tient, d'une part, au poids du premier
semestre dans les objectifs de la société qui est
supérieur à ce que donnerait une approche linéaire et,
d'autre part, à l'intégration dans la situation au 30 juin des
engagements de programme donnant lieu à des livraisons
d'émissions au delà du 1
er
semestre
Par ailleurs, les événements consécutifs au protocole
d'accord du 12 décembre 1997 suite à la grève sont de
nature à dégrader la situation budgétaire d'ici à
la fin de l'année (poursuite du rapprochement des
rémunérations France 3 - France 2, besoins de financement de
notre politique de développement régional, ... ).
RECETTES (en millions de francs)
Prévisions
Réalisation au 30/06/98
Redevance 3295,0 1833,7 55,7%
Subvention 103,1 51,6 50,0%
Publicité 1744,0 817,1 46,9%
Parrainage 100,9 69,4 68,8%
Autres recettes 453,2 219,7 48,5%
TOTAL 5696,2 2991,5 52,5%
Bien que la situation des recettes au 30 juin affiche un niveau d'avancement
supérieur à 50 % en rythme linéaire, les produits
enregistrent un retard de 78,4 MF(soit - 2,6 %) sur la période par
rapport aux objectifs. Deux causes essentielles expliquent cet écart :
• le retard constaté au niveau du chiffre d'affaires publicitaire
( 74,2 MF à fin juin 1998, soit - 9,3 % par rapport au
budget). Cette tendance défavorable se confirme sur le portefeuille des
mois à venir.
• la non réalisation des recettes diverses (- 27,4 MF par rapport
au budget) liée principalement au niveau très élevé
de l'objectif fixé à la société.
Cette évolution défavorable est cependant compensée
partiellement par la bonne tenue du parrainage (+ 20, 1 MF par rapport au
budget à fin juin 1998).
Les conditions économiques de l'année 1998 ainsi que
différents événements exceptionnels constitueront des
facteurs déterminants de la gestion budgétaire. En effet,
conformément aux indications portées dans le budget rectificatif
présenté au SJTI au mois de juin 1998, la trajectoire
budgétaire initial subit un certain nombre d'aléas :
En ce qui concerne les recettes, le retard de 78,4 MF au 30 juin semble
difficilement rattrapable dans les mois à venir.
La régie France Espace estime à
100 MF
, sur la base de la
structure de l'audience actuelle de France 3,
l'insuffisance de chiffre
d'affaires publicité
net pour l'exercice 1998. A ce jour, le retard
constaté du chiffre d'affaires publicité pour le 1
er
semestre s'élève à 74,2 MF.
L'activité parrainage est en avance sur son objectif et permet
d'envisager un excédent net de 10 à 15 NF du chiffre d'affaires.
Cependant, la difficulté de commercialisation du parrainage Coupe de la
Ligue, pour laquelle l'objectif ne sera pas atteint, absorbera
l'excédent prévisionnel estimé.
Sur le poste " autres recettes " principalement composé des
activités commerciales (vidéo, minitel, audiovisuel, cession de
droits ...), France 3 aura comme en 1997 la plus grande difficulté
à approcher l'objectif arrêté pour 1998. La
prévision évalue à - 30 MF la trajectoire de
réalisation pour l'exercice.
Dans ce contexte, l'insuffisance des ressources est estimée pour
l'exercice 1998 à 130 MF en chiffre d'affaires net au cours de la
période.
En ce qui concerne les charges, le budget 1998 arrêté au conseil
d'administration du 26 janvier 1998 n'a pas pris en compte l'ensemble des
mesures du protocole du 12 décembre 1997 consécutives à la
grève. Ces événements, dont l'impact sur l'exploitation
est de l'ordre de 25 MF, concernent principalement la poursuite du
rapprochement des rémunérations France 3 - France 2 et les
besoins de financement de notre politique de développement
régional. Il est prévu qu'une partie de cette charge soit
financée par redéploiement au sein du budget. Il reste toutefois
un montant de 15 MF à financer au cours de l'exercice.
Pour faire face à ces contraintes, l'entreprise a dès à
présent intégré un plan d'économies sur le
fonctionnement notamment du siège et poursuivi sa politique de
renégociation des contrats. Les axes d'économies ou de
révision sont les suivants
- Fonctionnement - l MF
- Programmes - 35 MF
Les termes du protocole ne permettent pas d'envisager une nouvelle fois le gel
des projets de développement, que ce soit en matière
d'information, avec l'ouverture des locales et pages
pluri-départementales planifiées, ou en matière
d'émission régionale le dimanche soir. L'économie
envisagée sur les programmes sera donc recherchée principalement
dans un calendrier décalé de démarrage de la grille de
rentrée et dans une nouvelle augmentation des rediffusions dans les
genres qui le permettent.
Sur la base des conditions économiques du premier semestre 1998, le
déficit budgétaire prévisionnel pour l'exercice
s'établit à 100 MF, intégrant les éléments
suivants
Baisse des ressources - 130 millions de francs
Économie budgétaire + 45 millions de francs
Besoin de financement initial - 15 millions de francs
Compte tenu de ce contexte, France 3 a demandé une révision
budgétaire.
•
Perspectives 1999
Ce sont celles fournies dans le fascicule jaune.
France 3 bénéficiera en 1999 de moyens supplémentaires
à hauteur de 205,8 millions de francs de LFI à LFI. Le montant
consacré aux ajustements, économies de reconduction, glissements
et effets induits s'élève à 137,7 millions de francs. Les
économies de reconduction concernent, d'une part la diffusion (8
millions de francs) et d'autre part l'effet des avances sur exercices
ultérieurs en matière de contrats sportifs arrivés
à échéance (7,4 millions de francs). Par ailleurs,
France 3 sera doté d'une mesure nouvelle de 68,1 millions de francs.
Cette mesure nouvelle sera consacrée à la poursuite du
développement des programmes régionaux, renforçant ainsi
la vocation première de France 3. Il sera de ce fait possible de
financer en 1999 un programme hebdomadaire de 26 minutes dans chaque
région, et de lancer 8 nouvelles éditions locales,
après les 6 nouveaux journaux lancés en 1998.
Cette mesure nouvelle prend essentiellement la forme de dépenses de
personnel, comme en 1998. Pour le reste, elle donne lieu, en charges, à
une répartition sur les lignes "autres achats", "services
extérieurs", "autres services extérieurs" et "impôts et
taxes". Au titre des redéploiements de moyens envisagés, il
apparaît nécessaire que France 3 poursuive sa politique de rigueur
en ce qui concerne les dépenses de fonctionnement, comme elle y est
parvenue en 1997 et 1998.