D. ... ET QUE LE NUCLÉAIRE EST PROMIS À UN AVENIR CERTAIN SUR LA PLANÈTE
1. Le développement de l'énergie nucléaire a été freiné dans un certain nombre de pays52( * )
Toutefois, aucun pays n'a arrêté de centrale
jusqu'à présent.
Tout comme la Belgique, la Finlande,
l'Espagne ou la Suisse, ils en poursuivent l'exploitation, preuve que
l'énergie nucléaire est nécessaire à leur bilan
énergétique.
Qui plus est, il y a tout lieu de penser qu'après cette
période de ralentissement, nombre de pays industrialisés, mais
aussi de pays en développement devront recourir à
l'énergie nucléaire
.
2. Les scénarios avancés par le Commissariat Général du Plan
Dans les
vingt prochaines années, le pétrole devrait rester le combustible
dominant dans le monde (40 %), le charbon continuer à reculer en
raison de ses nuisances pour l'environnement et le gaz devrait maintenir ses
positions. Le récent rapport du Commissariat général du
Plan
53(
*
)
qui avance ces
données retient, en outre, trois scénarios possibles pour
l'évolution du nucléaire civil dans le monde. Tenant compte du
climat d'incertitude, ceux-ci évoquent :
- l'abandon du nucléaire ;
- un nouvel essor de ce type d'énergie, qui suppose des
progrès en matière de sûreté, d'acceptabilité
par l'opinion publique et de compétitivité économique par
rapport aux autres sources de production d'électricité ;
- un développement du nucléaire, différencié
entre zones géographiques qui
" passerait par l'Asie car cette
énergie serait la seule susceptible de répondre à la forte
demande de nouvelles centrales à grande capacité dans cette
zone ".
C'est ce troisième scénario qui est jugé
le plus probable
54(
*
)
.
Alors que l'énergie nucléaire représente aujourd'hui
6 % de la consommation primaire d'énergie dans le monde et
22 % de la production mondiale d'électricité, on voit mal
comment l'on pourrait s'en passer.
Il y a donc tout lieu de penser que
le nucléaire sera
inéluctable pour la planète, surtout si l'on veut la
préserver de l'effet de serre
. La principale réserve à
cette perspective réside dans le niveau relatif des prix des autres
sources d'énergie dans 20 ans et plus. Mais peut-on raisonnablement
penser qu'avec une économie mondiale devant assurer, d'ici 2010, la
satisfaction des besoins de 8 à 10 milliards de consommateurs, le
prix des énergies fossiles ne tendra pas à croître ?