2. Les actions de l'Etat en faveur des demandeurs d'emploi

(En millions de francs)

LFI 97

PLF 98

%

IV - Actions de l'Etat en faveur des publics prioritaires

63.810,34

68.079,38

6,7

A - Insertion professionnelle des jeunes

17.663,98

25.216,37

42,8

...

B - Actions en faveur des demandeurs d'emploi

40.319,82

37.149,12

- 7,9

a/ Aide à l'insertion dans le secteur non marchand

14.766,04

15.165,82

2,7

Emplois ville

1.028,31

414,63

- 59,7

CEC

1.746,35

3.144,19

80,0

CES

11.991,38

11.607,00

- 3,2

b/ Programmes d'insertion dans le secteur marchand

22.136,76

18.044,50

- 18,5

CIE

17.919,00

13.118,00

- 26,8

...

Chèques conseils et aides au développement des entreprises nouvelles

40,00

240,00

500,0

Insertion par l'économique

320,41

348,46

8,8

Dotation pour la promotion de l'emploi

118,40

114,19

- 3,6

c/ Autres rémunérations

3.417,02

3.938,80

15,3

...

C - Dispositifs spécifiques

5.826,54

5.713,89

- 1,9

...

Ces crédits, qui s'élèvent à 37.149,12 millions de francs, diminuent globalement de 7,9 % pour répondre à l'objectif de rationalisation fixé par le Gouvernement. Toutefois, si elle approuve le principe d'une rationalisation des dispositifs d'insertion, votre commission s'interroge sur le bien fondé du choix consistant à privilégier les emplois non marchands au détriment des emplois marchands. C'est ainsi que l'aide à l'insertion dans le secteur non marchand progresse de 2,7 %, passant de 14.766,04 millions de francs à 15.165,82 millions de francs, tandis que les moyens consacrés au programme d'insertion dans le secteur marchand diminuent de 18,5 %, passant de 22.136,76 millions de francs à 18.044,50 millions de francs.

Les crédits consacrés aux CES (pour 500.000 entrées nouvelles, comme en 1997) s'élèvent à 11.607 millions de francs, en diminution de 3,2 % en raison d'une baisse du nombre d'entrées cette année qui réduira la charge à assumer en 1998. Les crédits pour les contrats emplois consolidés augmentent de 80 %, à 3.144,19 millions de francs, pour ouvrir 10.000 entrées de plus qu'en 1997, soit 30.000 entrées nouvelles, et pour assumer la montée en charge progressive du dispositif. Enfin, les emplois-villes, que le projet de loi de finances supprime, voient leurs crédits diminuer de 59,7 %, 414,63 millions de francs restant pour financer les contrats en cours 27( * ) .

Les effectifs fin septembre 1997 étaient de 291.000 CES, 87.000 CEC et 13.000 CEV, soit un total de 391.000 contrats.

Le contrat initiative emploi, dont l'effectif s'élève fin septembre 1997 à 425.000, voit ses crédits diminuer de 26,8 %, passant de 17.919 millions de francs à 13.118 millions de francs, dont 7.114 millions de francs pour le fonctionnement (primes, formation et tutorat) et 6.004 millions de francs pour les exonérations, en recul de 44 %. La baisse des crédits est justifiée par le caractère moins attractif du CIE depuis qu'il a été reconfiguré en direction des publics prioritaires et des jeunes. 200.000 entrées nouvelles en CIE sont prévues pour 1998, contre 215.000 en 1997.

Ces choix budgétaires restrictifs reposent sur le pari que l'emploi va continuer de s'améliorer. Malheureusement, si les 35 heures et, à plus long terme, les emplois-jeunes produisent l'effet négatif sur la croissance que redoute votre commission, la question se pose de savoir si ces crédits seront suffisants pour absorber le surplus de chômage.

Deux dispositifs, en revanche, augmentent. Il s'agit de l'accompagnement des créateurs ou repreneurs d'entreprise et de l'insertion par l'économique.

Les crédits consacrés au premier dispositif s'élèvent à 240 millions de francs, en hausse de 500 %. L'augmentation provient des 200 millions de francs consacrés au développement d'activités nouvelles dans le cadre des emplois-jeunes. Votre commission se félicite de cette initiative qui va dans le sens d'un transfert des activités nouvelles vers le secteur privé. Pour le reste, l'ACCRE ayant été, ces dernières années, progressivement vidée de sa substance (seule demeure l'exonération non compensée des charges sociales), les 40 millions de francs ne concernent que le dispositif d'accompagnement du " chèque conseil ". 45 millions de francs sont par ailleurs intégrés aux crédits de l'allocation de solidarité spécifique (ASS) pour favoriser la création d'entreprise par les bénéficiaires de l'ASS et du RMI, en application de dispositions votées l'année dernière en loi de finances.

Les crédits consacrés à l'insertion par l'économique bénéficient d'une hausse de 8,8 %, passant de 320,41 millions de francs à 348,46 millions de francs. Cette augmentation correspond au financement de 700 postes supplémentaires en entreprise d'insertion et de 10 postes en entreprise d'intérim d'insertion.

La dotation pour la promotion de l'emploi, en revanche, diminue de 3,6 % ; le fonds partenarial, créé par la loi quinquennale, qui lui a été adjoint l'année dernière, reste stable à 100 millions de francs.

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