II. VOIES NAVIGABLES DE FRANCE (V N F)
A. LES MOYENS EN PERSONNEL
En 1996, l'effectif de voies navigables de France a été porté de 275 à 281 emplois. Cet effectif, inchangé en 1997, sera reconduit en 1998.
EMPLOIS ADMINISTRATIFS 1997
(nombre de contrats de travail)
A |
B |
C |
TOTAL |
|
Siège |
45 |
49 |
15 |
109 |
Services déconcentrés |
32 |
34 |
63 |
129 |
Mis à disposition |
8 |
16 |
9 |
33 |
CDD |
0 |
0 |
10 |
10 |
Total |
85 |
99 |
97 |
281 |
Au siège, les agents sont répartis autour de
cinq pôles :
- infrastructure et environnement,
- développement de la voie d'eau, patrimoine et affaires juridiques,
- ressources humaines, services et budget,
- communication et promotion de la voie d'eau,
- informatique et systèmes d'information.
Les autres agents interviennent sur l'ensemble du territoire dans les
trente-trois bureaux d'affrètement, les exploitations commerciales et
les agences comptables secondaires, qui constituent les unités
déconcentrées de l'établissement public.
VNF dispose par ailleurs des 5.500 agents de l'Etat répartis dans
les dix-sept entités régionales ou locales, constituées
par les 6 services spécialisés de navigation et les quatre
services maritimes et de navigation et sept directions départementales
de l'Equipement, mis à disposition de l'établissement depuis sa
création. Ces personnels occupent des emplois administratifs ou
techniques liés à l'entretien et à l'exploitation du
réseau confié à l'établissement.
B. L'ACTIVITÉ DE " VOIES NAVIGABLES DE FRANCE "
Voies navigables de France a deux missions
essentielles :
- la gestion du transport par voies navigables, héritée de
l'Office national de la navigation.
En 1996 et 1997, la politique engagée durant les deux années
précédentes a été poursuivie : mise en oeuvre des
textes réglementaires issus de la loi n° 94-576 du
12 juillet 1994 relative à l'exploitation commerciale des
voies navigables ; aides de VNF aux embranchements fluviaux ; aides à la
modernisation de la profession au titre du plan économique et social,
incitation aux investissements touristiques. Ces initiatives ont permis le
retour de trafics traditionnels de pondéreux sur la voie d'eau et un
développement notable du trafic conteneurs. En outre, le tourisme
fluvial a connu sur ces deux exercices un net développement.
- l'exploitation, l'entretien et le développement du réseau
des voies navigables de l'Etat confié à l'établissement
public, soit 6.800 sur 8.500 kilomètres.
C. LES RESSOURCES ET LES DÉPENSES DE " VOIES NAVIGABLES DE FRANCE "
* Les ressources de " Voies navigables de
France "
proviennent des utilisateurs du réseau. Elles sont
complétées par des subventions de l'Etat, des
collectivités territoriales et de l'Allemagne. Les ressources propres de
l'établissement comprennent trois types de contributions à partir
desquelles sont financés ses moyens de fonctionnement et
d'investissement :
-
la taxe hydraulique
payée par les personnes et organismes
qui prélèvent de l'eau dans le réseau ou qui en rejettent.
C'est la principale ressource de Voies navigables de France. Elle
s'établit à 529 millions de francs en 1996. Son estimation
pour 1997 est de l'ordre de 526 millions de francs.
-
les péages
payés par les transporteurs de
marchandises, les transporteurs de passagers et, plus
généralement, par tous les bateaux circulant sur le
réseau. Le péage " marchandises " rapporte environ
38 millions de francs et le péage " plaisance "
18 millions de francs en 1996 et respectivement 39 millions de francs
et 18 millions de francs pour 1997.
-
les ressources du domaine
confié par l'Etat à
" Voies navigables de France ". Les différentes amodiations
du
domaine public fluvial rapportent environ 25 millions de francs alors que
le montant n'était que de 17 millions de francs environ en
1995 ; l'évolution des barèmes et la mise en place
progressive d'une démarche plus commerciale se référant au
prix du marché ont fait augmenter cette ressource de façon
significative : 30 millions de francs sont prévus ainsi en
1997.
Les ressources propres sont donc légèrement supérieures
à 600 millions de francs.
S'y ajoutent la contribution
générale de l'Etat aux investissements, fixée à
94 millions de francs par an, ainsi que sa contribution à des
investissements individualisés (218,78 millions de francs en 1996
et 271,71 millions de francs en 1997) de même que la participation
des collectivités territoriales aux travaux de restauration du
réseau dans le cadre des programmes co-financés ou d'extension et
de développement du réseau dans le cadre des contrats de plan.
L'ensemble des contributions de l'Etat fait l'objet d'une dotation du fonds
d'investissement des transports terrestres et des voies navigables (FITTVN)
créé par la loi du 4 février 1995 d'orientation
pour l'aménagement et le développement du territoire.
Les ressources propres devraient connaître une légère
augmentation en 1998. Ces recettes évoluent en effet faiblement à
court terme qu'il s'agisse des péages " marchandises " ou
" plaisance ", des produits du domaine, et du produit de la
taxe
hydraulique, représentant la part la plus importante et dont la
stabilisation n'est pas toujours assurée.
Les ressources propres de " Voies navigables de France "
pour 1996, 1997 et 1998 :
(en millions de francs)
1996 |
1997 |
1998 |
|
Taxe hydraulique |
529,33 |
526,00 |
526,00 |
Péages
|
38,14
|
39,00
|
39,50
|
Redevance domaniales
|
20,73
|
25,30
|
31,00
|
TOTAL |
610,99 |
613,00 |
620,00 |
Les ressources de la section d'investissement ont les
origines
suivantes :
VNF |
Etat |
Collectivités territoriales et Union européenne |
Allemagne |
Total |
|
1996 |
281,37 |
211,18 |
42,41 |
30,00 |
564,96 |
1997 |
251,90 |
281,05 |
60,46 |
70,00 |
663,41 |
1998 |
184,00 |
342,00 |
82,00 |
49,86 |
657,86 |
Entre 1996 et 1997, la diminution de la part de
l'établissement public a été compensée par une
augmentation équivalente du budget d'entretien-exploitation du
réseau (augmentation des dépenses de fonctionnement de
32,8 millions de francs).
Entre 1997 et 1998, la diminution de la part de VNF s'explique, en particulier,
par une baisse sensible du prélèvement sur le fonds de roulement.
Cette baisse est compensée par une forte augmentation (80 millions
de francs) de la subvention de l'Etat au titre du FITTVN.
S'agissant des
dépenses de " voies navigables de
France "
, un montant global de 352,64 millions de francs a
été consacré en 1996 à la restauration et au
développement de son réseau :
- 89,63 millions ont été affectés au
développement du réseau (hors CNR) comprenant la mise au gabarit
1.350/1.500T de la Deûle et la Lys, l'approfondissement de la Moselle,
les travaux sur le canal du Rhône à Sète,
l'aménagement du canal de Calais au gabarit 600/800T, les études
des grandes liaisons Seine-Nord et Seine-Est, une participation aux travaux
d'amélioration des écluses de Kembs sur le Rhin menés par
EDF, concessionnaire, le polder d'Erstein (zone d'expansion des crues du Rhin)
sur un financement apporté par l'Allemagne ;
- à ces travaux, se sont ajoutés 31,8 millions de
francs pour l'aménagement de la section Niffer-Mulhouse du canal du
Rhône au Rhin réalisé par la CNR ;
- 231,21 millions de francs ont été consacrés au
programme normal de restauration du réseau, y compris le programme
sécurité-inondation.
Pour 1997
, l'investissement (d'un montant de 469,58 millions de
francs) devrait se répartir de la manière suivante :
- inscription d'un crédit de 166,3 millions de francs, y
compris 28 millions pour le polder d'Erstein financé par
l'Allemagne pour les opérations de développement du réseau
au titre des contrats de plan (Deûle - Lys - Moselle - Rhône
à Sète) ;
- restauration du réseau existant pour un montant d'environ
303,28 millions de francs.
En 1998
, le programme d'investissement devrait connaître une
augmentation significative grâce à la hausse de la subvention du
FITTVN pour atteindre environ 590 millions de francs qui seraient
affectés pour 170 millions à la poursuite du
développement du réseau (dont 56 millions pour le polder
d'Erstein financé par l'Allemagne) et pour 420 millions de francs
à la restauration des canaux et rivières confiés à
" Voies navigables de France ".
DÉPENSES D'INVESTISSEMENT ET DE RESTAURATION DU
RÉSEAU
CONFIÉ À " VOIES NAVIGABLES DE
FRANCE "
(en millions de francs)
1996 |
1997 |
1998
|
|
Développement du réseau |
89,63 |
166,30 |
170,00 |
Travaux réalisés par la CNR |
31,80 |
||
Restauration du réseau |
231,21 |
303,28 |
420,00 |
TOTAL |
352,64 |
469,58 |
590,00 |
Les dépenses d'entretien sont retracées dans le tableau ci-dessous :
ENTRETIEN - EXPLOITATION DU RÉSEAU CONFIÉ
À
" VOIES NAVIGABLES DE FRANCE "
(en millions de francs)
1996 |
1997
|
1998
|
|
Entretien-exploitation |
172,00 |
205,00 |
197,00 |
Fonds de concours à l'Etat |
36,00 |
36,00 |
36,00 |
TOTAL |
208,00 |
241,00 |
233,00 |